0:00:08.135,0:00:08.890
(Julie raconte)

0:00:09.030,0:00:11.140
C’était un 2 novembre[br]si je me souviens bien.

0:00:11.780,0:00:13.440
Il était tard et il faisait froid.

0:00:13.440,0:00:15.750
On était en vadrouille[br]avec Camille à la capitale

0:00:15.750,0:00:17.254
et recherchait de l’essence.

0:00:17.490,0:00:18.761
Tu parles d’une galère !

0:00:19.156,0:00:20.172
Cette nuit-là,

0:00:20.172,0:00:22.890
on est tombées sur un type[br]qui nous rappelait quelqu’un…

0:00:23.395,0:00:26.502
♪ Kelly is in her dressing room ♪

0:00:27.770,0:00:30.620
♪ dressed up for the show ♪

0:00:30.990,0:00:38.764
♪ When suddenly the dark arrived ♪

0:00:40.854,0:00:44.740
♪ John has blood in his hands ♪

0:00:45.218,0:00:48.024
♪ He wasn't a guilty man ♪

0:00:48.520,0:00:50.410
♪ has he ♪

0:00:51.165,0:00:52.495
♪ committed ♪

0:00:52.869,0:00:55.599
♪ a murder ♪

0:00:57.513,0:00:59.096
♪ She said it can now ♪

0:00:59.386,0:01:01.855
♪ serve you something ♪

0:01:02.386,0:01:05.126
♪ or is it time finish me up ♪

0:01:06.184,0:01:09.704
♪ it shall make me correct ♪

0:01:10.089,0:01:13.497
♪ love migjt last ♪

0:01:13.504,0:01:16.472
♪ yeah ♪

0:01:16.537,0:01:34.024
[musique]

0:01:34.246,0:01:37.756
[la musique s'estompe]

0:01:38.200,0:01:43.940
[klaxon de voiture,[br]bruit de moteur de voiture]

0:01:44.358,0:01:45.614
S’il vous plait, monsieur,

0:01:45.614,0:01:47.905
on cherche une station-service[br]ouverte de nuit…

0:01:47.935,0:01:51.695
Ça fait une heure qu'on est en réserve,[br]on est à deux doigts de la panne sèche.

0:01:51.705,0:01:59.099
[bruit de moteur de voiture,[br]klaxon distant]

0:01:59.254,0:02:01.374
(Camille) Vous comprenez ce qu’on dit ?

0:02:01.774,0:02:02.834
Do you speak French?

0:02:03.654,0:02:05.484
We’re looking out for the automobile.

0:02:05.889,0:02:07.768
(Gerard)[br]J’en ai vu une en libre-service

0:02:07.768,0:02:10.248
au troisième croisement derrière vous.

0:02:10.271,0:02:12.518
C’est hyper cool de votre part,[br]merci monsieur !

0:02:12.518,0:02:15.349
Dites, quand vous serez tout bleu,[br]congelé au fond de l’eau,

0:02:15.349,0:02:17.659
vous passerez le bonjour[br]aux poissons pour nous ?

0:02:17.659,0:02:19.119
(Julie) Ouais, c’est ça ouais.

0:02:19.119,0:02:20.159
[claquement de porte]

0:02:20.169,0:02:28.259
[Julie et Camille rient[br]et s'en vont dans la voiture]

0:02:28.489,0:02:31.549
(Julie raconte) C’était lui le type[br]qui nous rappelait quelqu’un.

0:02:31.593,0:02:34.740
Il s’appelait Jean Pierre...[br]Enfin non, Gérard !

0:02:35.263,0:02:37.343
Il ressemblait comme deux gouttes d’eau

0:02:37.343,0:02:40.543
à un type qu’on avait vu[br]se faire écraser par un train

0:02:40.543,0:02:41.603
quand on avait 8 ans.

0:02:42.772,0:02:45.538
(Julie et Camille)[br]Allez, salut Jacques Mayol !

0:02:47.865,0:02:50.615
[la voiture s’arrête]

0:02:51.343,0:02:53.078
(Camille) Ah non, on a la poisse !

0:02:54.261,0:02:56.527
Redémarre, allez !

0:02:59.687,0:03:00.986
Allez s’il te plait !

0:03:01.714,0:03:04.616
Fais encore un petit effort ![br]Merde ! Allez!

0:03:09.732,0:03:12.052
Allez!

0:03:18.973,0:03:20.253
(Julie) Bonsoir monsieur !

0:03:21.467,0:03:22.667
C’est un rebonsoir hein !

0:03:24.603,0:03:27.837
Alors voila on vient de[br]tomber en panne d’essence.

0:03:28.377,0:03:29.977
Je sais c’est pas de bonne hein !

0:03:30.055,0:03:32.589
Mais on aurait éventuellement[br]besoin de vos services

0:03:33.321,0:03:36.595
pour… ben pour nous aider[br]à pousser la voiture jusqu’à la station.

0:03:39.868,0:03:40.608
Monsieur ?

0:03:42.331,0:03:43.351
Vous m’avez entendu ?

0:03:43.444,0:03:44.944
(Gérard)[br]Appelez une dépanneuse.

0:03:45.057,0:03:46.796
Une dépanneuse ![br]Ne soyez pas vache !

0:03:46.796,0:03:48.846
Ça coute la peau des fesses[br]une dépanneuse…

0:03:50.372,0:03:51.952
[claquement de porte de voiture]

0:03:51.952,0:03:54.672
(Camille) Bon alors,[br]on ne va pas coucher là, quand même !

0:03:55.015,0:03:58.135
On ne demande pas le monde bordel,[br]on veut juste un coup de main !

0:03:58.135,0:03:59.825
Ah oui, c’est vrai, ça fait chier !

0:03:59.825,0:04:02.791
On est à Paris, c’est chacun[br]pour sa gueule ! C’est charmant !

0:04:02.881,0:04:06.881
(Gérard) Vous voulez pas demander[br]de votre copine

9:59:59.000,9:59:59.000
d’arrêter de bugler comme ça.[br]J’essaie d’en finir discrètement !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Non, c’est ma sœur !

9:59:59.000,9:59:59.000
Elle a un caractère un peu trempé comme ça[br]mais elle éteint pas.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Mois j’avais décidé[br]d’en finir ce soir.

9:59:59.000,9:59:59.000
Alors excusez-moi[br]mais je vais en finir ce soir.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Bon écoutez,

9:59:59.000,9:59:59.000
je vous promets qu’on vous ramène ici[br]après avoir rempli le réservoir.

9:59:59.000,9:59:59.000
Après on vous laisse tranquille,

9:59:59.000,9:59:59.000
vous pourrez vous noyer mille fois[br]si vous voulez !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Alors il fait quoi Jean Pierre ?

9:59:59.000,9:59:59.000
Il meurt, il meurt pas,[br]il nous aide, il nous aide pas.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Ben, il fait pas trop le choix…

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Oui, il nous fait chier surtout !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Bon alors Jean Pierre,[br]tous nous file ce coup de main ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Vous avez décidé de me pourrir[br]mon suicide, c’est ça ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Oui, alors il va falloir[br]quand même passer à l’action

9:59:59.000,9:59:59.000
parce que tu n’as pas l’air[br]très décidé-là Jean Pierre.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) D’abord arrêtez[br]de m’appeler Jean Pierre.

9:59:59.000,9:59:59.000
Je m’appelle Gérard.

9:59:59.000,9:59:59.000
Qu’est-ce que vous en savez[br]que je suis pas décidé à y aller ?

9:59:59.000,9:59:59.000
Si je veux prendre 5 heures[br]avant de sauter c’est mon droit.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Oui, ben dans tes 5 heures[br]tu peux prendre 30 petites minutes

9:59:59.000,9:59:59.000
pour aider 2 pauvres filles de la campagne[br]à pousser leur voiture quand même !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Calme-toi Camille, ça sert à rien.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Et moi, je m’en fou de votre.

9:59:59.000,9:59:59.000
Ben et pourquoi moi d’abord ?[br]Demandez à quelqu’un d’autre !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Mais putain, tu vois pas[br]que tu es le seul blaireau

9:59:59.000,9:59:59.000
dans un rayon d’un kilomètre ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Comment vous m’avez appelé-là ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Quand ça ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Là ! À l’instant, [br]vous m’avez traité de quelque chose, non ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Tu t’en souviens toi ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Euh non, pas vraiment non…

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Ah oui, c’était pas crétin ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Non, pas crétin…

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Euh abruti ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Cinglé ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Débile profond ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Non, mais continuez,[br]ça va vous revenir, vous allez voir.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Sale con ?

9:59:59.000,9:59:59.000
Merdeux ?

9:59:59.000,9:59:59.000
Bouffon ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Ecoute-là arrête,[br]je le sens pas du tout là Camille…

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Ah mais oui,[br]ça y est ! Ce m’est revenu !

9:59:59.000,9:59:59.000
Je le sais.[br]Je t’ai appelé gros blaireau !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Non non "un blaireau", tout court,[br]il y avait pas "gros" dans la phrase.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Ah oui ça m’est venu en premier[br]parce que ça lui correspond plus,

9:59:59.000,9:59:59.000
enfin je crois hein.[br]Tu trouves pas Julie ?

9:59:59.000,9:59:59.000
[Julie et Camille se sauvent en riant]

9:59:59.000,9:59:59.000
[un coup fort]

9:59:59.000,9:59:59.000
[bruit d'arrachage]

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Tu vas devoir nous la racheter Jean Pierre.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) En tout cas, ce Renault n’y coute même pas.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Alors peut être dans les caisses[br]de voiture monsieur, même pas sur hein ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Et si je trouve une roulante[br]je ne la prendrais certainement pas.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) La ferme,[br]mais vous la fermez jamais !

9:59:59.000,9:59:59.000
Jamais vous la bouclez bordel !

9:59:59.000,9:59:59.000
[Gérard sanglote]

9:59:59.000,9:59:59.000
[music sombre]

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) On sentait bien qu’il était pas[br]dans son assiette, Gérard.

9:59:59.000,9:59:59.000
Il nous avait dit qu’il était marié[br]à un top model

9:59:59.000,9:59:59.000
et qu’il était chirurgien orthopédique.

9:59:59.000,9:59:59.000
Ça se voyait, ses chaussures…

9:59:59.000,9:59:59.000
Il portait des Bergelins coquilles[br]aux métal Blanc de Gris, enfin du « gray »

9:59:59.000,9:59:59.000
On avait bien vu qu’il était pas prêt[br]à se balancer d’un pont en tout cas.

9:59:59.000,9:59:59.000
C’était clair qu’il avait besoin d’aide[br]ou d’un petit quelque chose.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Je pensais éventuellement[br]vous demander un petit quelque chose.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Une dernière volonté ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Oui c’est ça, c’est un peu[br]comme une dernière volonté.

9:59:59.000,9:59:59.000
Enfin, c’est un peu délicat à demander.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Bon ben vas-y balance.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Okay.

9:59:59.000,9:59:59.000
J’aimerais que vous m’aidiez[br]à sauter du pont.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Attends…

9:59:59.000,9:59:59.000
C’est pas très banal[br]comme petit quelque chose ça Gerard !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Oui bon, tu veux qu’on[br]te pose/dépose en gros, c’est ça ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Ouais, tout seul j’y arriverais pas.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Ah non,[br]c’est délicat quand même hein.

9:59:59.000,9:59:59.000
Puis nous on est[br]des filles de la campagne !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Je vois pas le rapport.

9:59:59.000,9:59:59.000
Mais c’est pas grave. Laissez tomber.

9:59:59.000,9:59:59.000
Déposez-moi, je vais me débrouiller tout seul.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Gérard, on n’a pas envie[br]de se faire accuse d’un meurtre seulement.

9:59:59.000,9:59:59.000
Avec les nouvelles voix/voies

9:59:59.000,9:59:59.000
ce serait des flics qui seraient contents[br]de nous pincer.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Ben vous oubliez que sans vous

9:59:59.000,9:59:59.000
je serais déjà certainement[br]au fond de l’eau !

9:59:59.000,9:59:59.000
Vous ne commettez pas un meurtre,[br]vous rétablissez juste l’ordre des choses,

9:59:59.000,9:59:59.000
enfin je pense que[br]vous me devez bien ça non ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Enfin, en tout cas[br]pousser quelqu’un dans la Seine

9:59:59.000,9:59:59.000
avec un poids accroche au pied,

9:59:59.000,9:59:59.000
c’est considéré comme un meurtre,[br]excuse-nous.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Oui. Ça s’appelle[br]crime avec préméditation.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Oui mais pour être accusé[br]de meurtre,

9:59:59.000,9:59:59.000
il faut qu’il y ait un témoin[br]pour vous dénoncer.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Bon enfin, il suffit du type[br]qui promène son lien-Che.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Okay, combien ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Combien quoi ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Vous avez très bien compris.

9:59:59.000,9:59:59.000
Combien pour vous débarrasser de moi ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) On n’a pas forcément envie[br]de se débarrasser de toi !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Oui bien,[br]moi je dois me débarrasser de moi.

9:59:59.000,9:59:59.000
Alors répondez-moi combien vous prenez ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Je sais pas moi...

9:59:59.000,9:59:59.000
Combien ça prend à un tueur à gages[br]en général ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Bon je vous propose[br]5 mille euros.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) 5 mille ! C’est tout ?[br]Ah mon pauvre, l’arnaque !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Pourtant on ne va pas[br]commettre un meurtre pour des clopinettes

9:59:59.000,9:59:59.000
par aider non plus hein ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Bon alors 8 mille.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Non mais tu nous prends vraiment[br]pour des charlots hein ?

9:59:59.000,9:59:59.000
Attends…[br]tuer quelqu’un c’est minimum 15 mille…

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) 15 mille ! Je pense pas.[br]Non, trop cher pour moi.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) De toute façon ils vont pas[br]te servir ces 15 mille quand tu seras mort.

9:59:59.000,9:59:59.000
Alors tu ferais mieux de nous[br]laisser les sans discuter !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Oui mais enfin,[br]si jamais j’arrivais en échapper

9:59:59.000,9:59:59.000
j’aurais dépensé 15 mille pour rien ![br]Ah non, non trop risqué !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Attends, mais c’est à toi[br]de faire en sorte d’être bien mort hein ?

9:59:59.000,9:59:59.000
C’est fini la tentative de suicide,[br]il faut pas te rater !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Bon 13 mille[br]c’est mon dernier prix.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) 14 quatorze

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) 13.5 treize cinq

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Bon allez on dit 13.7[br]et on n’en parle tout. D’accord ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Chèque

9:59:59.000,9:59:59.000
[Camille rit][br]Chèque ? T’est malade ou quoi ? Cash…

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Treize mille sept cent cash ![br]Mais il est 3h du matin !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Mais tu te démerdes mon pote ![br]C’est pas notre problème !

9:59:59.000,9:59:59.000
Si tu veux qu’on te pousse,[br]on prend 13.7 en liquide et maintenant !

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(Gérard) Cette montre[br]m’a couté 16 mille euros.

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Aujourd’hui,[br]vous pourrez facilement tirer 14 mille.

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(Camille) Oui, ben alors là tu pourrais[br]très bien nous bananer/balader

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parce qu’on n’y connait rien en montres.

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(Gérard) C’est une Rolex !

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Écoutez, il est tard, je dois en finir[br]une bonne fois pour toutes, hein ?

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Si vous avez pas confiance en moi

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on se récale on s’y revoit tout[br]au bistro d’à côté,

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je vais bien vous trouver[br]un poivron ou deux

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qui vont me pousser du pont[br]pour un billet de 50 euros !

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Si je vous dis que cette Rolex vaut[br]14 mille euros,

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c’est qu’elle en vaut 14 mille ! Ferme !

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(Camille) Cool Gérard, tu vas pas[br]nous péter, nous jurer tant !

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On la prend ta Swatch !

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(Julie) Excuse-nous, mais on n’a pas envie

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de se faire rouler dans la farine,[br]c’est tout !

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(Gérard) Non mais, c’est de la qualité hein,[br]vous avez ma parole.

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(Gérard) Vous me laissez juste 2 minutes…

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(Julie) Ah non !

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Moi, je dis qu’il faut y aller[br]tant qu’il y a personne !

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(Gérard) C’est bon, vous êtes pas[br]à 2 minutes près !

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(Camille) Non mais vas-y, vas-y,[br]prend-le, tes 2 minutes !

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(Gérard) Merci !

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[musique pesante]

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(Gérard) Voilà, on peut y aller.[br]Je suis prêt.

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(Julie) Bon alors,[br]on fait quoi maintenant ?

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(Gérard) Ben, vous allez essayer[br]de me pousser…

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(Camille) Et tu vas te laisser faire ?

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(Gérard) Ah ben, certainement pas.

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(Julie) Comment ça, certainement pas ?

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(Gérard) Non mais réfléchissez,

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si j’arrive pas à me jeter[br]tout seul dans le vide

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c’est qu’il y a mon instinct de survie[br]qui m’empêche de le faire.

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C’est instinct de survie[br]ne va pas s’envoler

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parce que je vous ai demandé[br]de me pousser !

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(Camille) Tu comprends[br]ce qu’il raconte, toi ?

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(Julie) Non, pas vraiment, non.

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(Gérard) Mais mon instinct de survie[br]vient déjà à cet instant de manifester…

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Non mais lâchez moi.[br]Oh, arrêtez ! Au secours !

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(Camille) Le sac ![br](Gérard) À l’aide !

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(Camille) Remette le sac ![br](Gérard) À l’aide !

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(Camille) Mais ferme la putain !

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(Gérard) À l’aide ! Au secours ![br]On veut me suicider !

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(Julie) Arrêtez ça, il y a un mec !

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(Camille) Ah putain, le type qui promène[br]soi et le chien !

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(Camille) Il y a d’autres trucs à filmer[br]à Paris, non ?

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(le type)Ouais.

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(Julie)[br]Bon alors qu’est-ce que t’attends ?

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Vas-y passe ton chemin !

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[couinement de chien]

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(Camille) Okay, file-moi tes bergelins…

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(Gérard) Ah bon !

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(Camille) Discute pas,[br]file-moi tes bergelins, bordel !

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T’es le type qui intervient jamais[br]lors d’une agression toi, c’est ça ?

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(le type) Ouais.

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(Julie) Et même si c'est une femme[br]qui fait ça à un type ?

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(le type) Ouais.

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(Camille) En gros, finalement[br]t’es l’enculé de service quoi ?

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(le type) Ben ouais.

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(Camille) Le parfait enculé[br]qui promène son chien…

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(le type) Ouais.

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(Camille) Et qu’est-ce que tu vas en faire[br]de cette vidéo après ?

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Tu vas la balancer au flic j’imagine ?

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Sinon tu serais pas l’enculé de service.

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[aboiement craintif de chien][br](le type) Ouais.

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[bruit d'estampage][br][couinement de chien]

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(Camille) Bon ben voilà !

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Plus de témoin gênant avec son lien-Che…

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Bon alors, on en était où ?

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(Gérard) Euh… vous,[br]vous étiez assise avec le sac

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et vous, vous me poussiez—

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(Camille) Ouais, bon allez,[br]il y en a marre, saute qu’on en finisse…

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(Gérard) Pardon ?

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(Julie) Non, Camille,[br]ça c’est pas possible écoute…

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(Camille) Saute je te dis.

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Je sais que ton fort instinct de survie[br]c’est de la foutaise, saute…

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(Gérard) Comment ça là, mais comme ça ?[br]Sans sommation ?

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Je vous rappelle qu’on a un marché !

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(Camille) Rien à foutre, saute !

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(Julie) Camille ! Tu oublies qu’on vient[br]de nous filmer en train de le balancer !

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(Camille) Putain, ouais, tu as raison !

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(Gérard) Mais alors là[br]ça change tout !

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J’ai tout d’un coup[br]très envie de me jeter de ce pont !

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(Camille) Ah ouais ![br]Tiens, c’est magique ça ! Et pourquoi ?

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(Gérard) Parce que vous allez essayer[br]de m’en empêcher.

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Je trouve ça très excitant.

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(Camille) Et si on te n’en empêche pas ?

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(Julie) Camille !!!

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(Camille) Gérard ! Gérard ![br]Fais pas le con Gérard !

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(Gérard) Moi, je vais savourer[br]cet instant, croyez-moi.

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(Julie) Gérard ! Tu vas pas faire ça ?

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(Gérard) Je vais me geler…

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[Julie pousse un cri][br]Fais pas l’idiot Gérard !

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(Gérard) Relâchez-moi !

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(Julie) Arrete ![br]Tu vas pas nous faire ça !

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(Gérard) Lâchez-moi je vous dis,[br]je veux mourir !

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(Camille) Arrête de dire[br]que tu veux mourir !

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On méri… tu mériterais qu’on porte plaint[br]– espèce d’enfoiré…

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(Gérard) Non non, faites pas ça !

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[Camille pousse un cri de satisfaction]

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(Julie) Camille dépêche-toi ![br]Coupe cette corde !

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(Gérard) Dépêchez-vous, votre sœur[br]ne va pas pouvoir tenir plus longtemps !

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(Julie raconte) Bon, on était partis[br]pour le laisser en plan

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mais on n’a pas réussi.

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Pauvre Gérard !

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Il nous faisait de la peine !

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Il était comme un souvenir[br]égare dans le temps

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qui avait besoin de retrouver son époque.

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[muaique]

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(Gérard) Si j’avais su[br]que ce serait si compliqué

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je ne serais pas lancé[br]dans cette histoire de suicide.

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(Camille) Ouais, nous on sait[br]quel est ton problème Gérard.

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(Julie) Ouais. On sait précisément[br]ce problème qui complique.

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(Gérard) Ouais, je sais que c’est la peur…

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(Camille) Pas du tout. Non pas du tout.[br]La peur n’a rien à voir là-dedans.

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(Julie) Non, tu fais partie de ces gens

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qu’ont pas assez de bonne raison[br]pour mourir.

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(Gérard) Comment ça ?[br]Mais quelle bonne raison ?

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(Camille) Tu vois ? J’en étais sure.[br]Il en a même pas !

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(Gérard) Qu’est-ce que[br]vous allez lui dire, à ma femme ?

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(Julie) Ben ce que tu veux…

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(Gérard) Que j’étais[br]vraiment détermine à mourir

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mais vous avez tout fait[br]pour m’en empêcher.

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(Camille) Oui, ça, ça me paraît bien[br]que oui/comme aider.

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(Gérard) Ne parlez pas de l’histoire[br]de bonne raison – elle comprendrait pas.

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Elle comprendrait ça pour de la peur.

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(Camille) Oui bon, comme tu veux Gérard.

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(Gérard) Ah vous êtes vraiment[br]de jolies filles toutes les deux.

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[cris de femme au fond][br](Gérard) Entrez.

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(Gérard) Faites pas attention au désordre…

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[cris de femme au fond]

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(Gérard) Derrière, c’est notre chambre,[br]apparemment elle dort pas.

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Ça devrait pas durer trop longtemps,[br]on l’attend dans la cuisine.

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(Camille) [br]Dis, c’est ta femme qu’on entend là ?

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(Gérard) Oui. Là tu crois.

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(Camille) C’est qui le…[br]le mec avec’elle dans le lit ?

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(Gérard) Ben c’est moi ![br]Qu’est-ce que vous voulez que ce soit ?

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Ici, c’est pas moi[br]qui est derrier cette porte.

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Vous devriez par dire que c'est une salope[br]parce que c’est à ce point ?

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(Camille) Ah non non !

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(Julie) Pas du tout ![br]On la connait pas sans doute

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(Camille) On n’est pas du genre[br]de juger à la aveuglette.

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Mais euh… Mais il y a quand même[br]un truc bizarre non ?

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(Gérard) Bizarre ?[br](Camille) Oui.

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(Gérard) Qu'entendez-vous par "bizarre" ?

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[tintements de verres][br][silence gênant]

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[cris de femme continuent dans le fond]

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[les cris s'arretent]

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(Camille) Euh Gérard ?

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(Gérard) Ouais ?

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(Camille)[br]C’est quoi ta taille de chemise ?

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(Gérard) Pourquoi ça ?

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(Julie)[br]Réponds juste à la question Gérard.

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(Gérard) Je fais « small » …[br]à tendance médium

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(Camille) Alors pourquoi on a trouvé[br]du XXL dans le couloir ?

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(Gérard) Je sais pas.

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(Camille) Tu sais pas.[br]Bon moi je vais te dire pourquoi Gérard.

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Il va falloir que[br]tu voies la réalité en face.

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Ta femme couche avec un mec[br]qui est plus belle est-ce que toi.

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(Gérard) Tu veux dire que[br]ma femme est une salope ?

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(Julie) Ah non. Non non, on dit pas ça.[br]On dit juste que toi t’a l’impression

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d’être en train de coucher avec ta femme[br]tranquillement à côté

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mais qu’en réalité[br]tu te voiles la face Gérard.

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(Camille) Voilà. Parce que tu es le mec[br]qu’on a rencontré il y a 2 heures

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sur un pont qui a tenté de se suicider.

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Donc c’est pas possible ton histoire Gérard.

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(Gérard) Vous avez aucune preuve.

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(Julie) Il faut qu’il y ait une preuve ?

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(Camille) Qui c’est[br]qui nous a filé sa Rolex

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pour qu’on la laisse balancer[br]du pont tout à l’heure ?

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(Gérard) J’ai jamais vu cette montre[br]de ma vie.

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(Camille) Quel menteur !

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(Julie) Non mais attends,[br]il dit ça pour protéger sa femme.

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(Gérard) Ma femme n’est pas une salope !

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(Camille) Si Gérard, voilà[br]ta femme est une vraie salope

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qui s’envoie en l’air avec un inconnu.

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(La mannequin) Mais qui vous dit[br]que c’est un inconnu ?

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(Gérard) Ce n'est rien, ma chère.[br]Dis-leur toi que tu fais l’amour qu’avec moi.

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(Julie) Cette dame causerait une réclame[br]pour les sous-vêtements !

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(La mannequin) Je suis une réclame[br]pour des sous-vêtements.

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Ouvrez ce magazine à la page 43.[br]Vous verrez bien.

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[sound of pages being turned]

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(Camille) Je le savais bien[br]que c’était bizarre Gérard.

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Tout le monde sait que[br]ce genre de meuf prend son pied

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qu’avec la réclame de parfum pour homme.

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(Le mannequin) Euh bonjour. Excusez-moi[br]vous n’aurez pas vu une chemise par hasard ?

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Merci.

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(Gérard) Excusez-moi, je peux vous poser[br]une question importante ?

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(Le mannequin) Oui.

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(Gérard) Vous faites[br]des réclames de parfum ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Le mannequin) C’est marrant[br]que vous me parliez de ça

9:59:59.000,9:59:59.000
parce que justement je vais faire[br]une grosse campagne pour un Roumanie.

9:59:59.000,9:59:59.000
Ha ha ha ha !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille)[br]Bon ou tu cours comme ça Gérard ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) On a l’idée de ce que tu veux faire[br]mais s’il te plait ne le fais pas.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) C’est marrant.[br]Tout a l’heure vous étiez prets à m’aider

9:59:59.000,9:59:59.000
pour 14 mille euros[br]sans connaitre mes raisons.

9:59:59.000,9:59:59.000
Maintenant que j’ai une raison valable[br]de mettre à terme a mes jours

9:59:59.000,9:59:59.000
vous jouez les anges gardiens.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Ah oui c’est quoi[br]ta fameuse raison valable ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) J’ai un chagrin d’amour.

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(Camille) T’as un chagrin d’amour ?[br]Ah c’est le bon ça, parce que ta femme t’a quitté ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Non parce qu’elle me trompe[br]avec toute l’agence pub voilà il faut le dire.

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(Julie) Oui bon ben elle t’a pas quitté[br]donc tout va bien hein ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Vous comprenez rien hein ?[br]C’est moi qui la quitte.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Oh là là,[br]mais sois pas con Gérard

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Elle resteras même pour mon fric,[br]on est tous d’accord là-dessus.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Eh ben c’est déjà pas mal Gérard !

9:59:59.000,9:59:59.000
Tu nous a dit qu’elle aurait du mal[br]à t’aimer pour ton physique.

9:59:59.000,9:59:59.000
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie)Oh putain !

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(Gérard)[br]Qu’est-ce qu’elle est belle hein ?

9:59:59.000,9:59:59.000
C’est incroyable comme elle est belle.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Ouais. C’est vrai qu’elle doit[br]rendre beaucoup de mecs insomniaques.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Il faut que j’arrive à penser[br]à autre chose…

9:59:59.000,9:59:59.000
penser à autre chose…[br]penser à autre chose !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Tu sais très bien[br]que ce sert à rien Gérard.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Oh ![br]Il faut surtout pas vous gêner !

9:59:59.000,9:59:59.000
Oh l’insomniaque !

9:59:59.000,9:59:59.000
Ça vous dérangerait pas[br]d’en regarder ailleurs ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(L’insomniaque) Surement pas !

9:59:59.000,9:59:59.000
La xxxlx vetements nuls xxxxxxx.[br]Alors là je me profite.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Et pourquoi vous allez pas[br]vous coucher plutôt à coté de votre femme ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(L’insomniaque) Parce qu’elle ronfle.

9:59:59.000,9:59:59.000
Puis elle dort avec[br]une chemise de nuit et débile lungi.

9:59:59.000,9:59:59.000
Je préfère regarder la femme d'un autre[br]/dans l'ombre.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Il faut que ce s'arrete...???[br]tu vas voir…

9:59:59.000,9:59:59.000
(L’insomniaque) Mais arretez !

9:59:59.000,9:59:59.000
C’est parce que… essaie de dormir[br]avec une femme comme la mienne !

9:59:59.000,9:59:59.000
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Oui bon alors désolée vieux !

9:59:59.000,9:59:59.000
Mais là t’es parti pour prendre[br]le canape du salon !

9:59:59.000,9:59:59.000
(L’insomniaque) Mais on n’a pas encore[br]de canape dans le salon.

9:59:59.000,9:59:59.000
(L’insomniaque)[br]Mais arrêtez s’il vous plait !

9:59:59.000,9:59:59.000
Il faut que je passe une nuit agréable !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) J’en ai ras le bol

9:59:59.000,9:59:59.000
que tout le monde passe de nuit agréable[br]avec ma femme.

9:59:59.000,9:59:59.000
[musique]

9:59:59.000,9:59:59.000
(L’insomniaque) Bande de salopes !

9:59:59.000,9:59:59.000
[musique continue]

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(Gérard) Vous ne voulez pas m'emmener[br]loin d'ici ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Juliet) Mais où ça ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Emmenez-moi dans votre campagne,[br]qui me viderait de mes souvenirs

9:59:59.000,9:59:59.000
dans un petit coin tranquille…[br]qui m’aiderait, qui me ferait le morale…

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Il faut enlever tes mains Gérard.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Qu’est-ce que c’est[br]que cet endroit sinistre ?

9:59:59.000,9:59:59.000
[chant d'oiseaux et de grenouille]

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Qu’est-ce que c’est[br]que cet endroit sinistre ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) T’es dans notre souvenir Gérard,

9:59:59.000,9:59:59.000
dans un ancien souvenir pas très ensoleillé.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Je ressens riens[br]de votre souvenir.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) On voulait te montrer[br]le xxxxx bélier ??? de notre enfance.

9:59:59.000,9:59:59.000
Qu’est-ce que ca t’inspire Gérard ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) C’est vrai que c’est bien,[br]j’ai jamais vu une région aussi plate.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) On te devrait pas dire

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Et tu dois savoir ce que ça veut dire

9:59:59.000,9:59:59.000
dans ton jargon médicale le mot "plat" Gérard ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Euh oui ?

9:59:59.000,9:59:59.000
Avoir les pieds plats, oui c’est[br]l’affaissement de la voûte plantaire.

9:59:59.000,9:59:59.000
Mais il doit bien y avoir[br]des habitations quelque part ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Bien sûr, on peut te montrer[br]notre village si tu veux.

9:59:59.000,9:59:59.000
Il est très mignon.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Oh non, ça va.

9:59:59.000,9:59:59.000
Finalement pas dans le village[br]s’il vous plait, pas votre village.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Tu sais combien il y a de[br]cheveux dans le cuir chevelu ????????

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Euh non, je sais pas.[br]Beaucoup je suppose.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Non, tu peux pas imaginer.[br]Ca fin il me tout bas…

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(Julie) Coquille a chasse suicide[br]de rupture de cartouche l’année dernière.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Ne parle même pas[br]de mort accidentelle.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Ou plutôt on voit rien que le vide[br]dans un région pareille.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Ouais enfin figure-toi[br]qu’on a pas eu trop de choix.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Gérard) Et les grenouilles elle s’arrêtent[br]jamais chanter, les grenouilles ?

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(Camille) Jamais ! Elles chantent[br]jour et nuit comme des malades.

9:59:59.000,9:59:59.000
Je fais à ce que tu pètes les plombs.

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(Gérard) Je suis déjà[br]en train de péter les plombs !

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Regardez là-bas, une voiture !

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Venez !

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(Julie) Non pas cette voiture ![br]Réveille-toi Gérard !

9:59:59.000,9:59:59.000
N’approche pas cette voiture !

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(Camille) Non Gérard ![br]Fais pas le con Gérard !

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) N’approche pas cette voiture !

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(Gérard) Excusez-moi, on va sur Paris,[br]vous pourriez nous rapprocher ?

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(Le chauffeur)[br]Je peux même vous y déposer.

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(Camille) Attends-nous putain !

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Tu vas vraiment monter[br]dans cette voiture ?

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(Julie)[br]Non, en fait, ne fais pas ça Gerard !

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(Camille) Oui viens avec nous.[br]On va prendre le train.

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(Gérard) Non mais monsieur va à Paris ![br]Montez je vous dit.

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(Camille) Cette voiture apparait comme ça[br]en plein campo

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et comme par hasard[br]là il va directement à Paris ?

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(Gérard) Ah oui c’est un heureux hasard.

9:59:59.000,9:59:59.000
(Camille) Mais de quoi tu parles[br]avec ton hasard Gérard ?

9:59:59.000,9:59:59.000
(Julie) Maintenant calme-toi Camille. Ça va.

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Il est écoute rien, il a aucune mémoire,[br]alors laisse-le grimper dans sa caisse.

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(Gérard) Bon j’aimerais dire[br]à toutes les deux. Je suis médecin.

9:59:59.000,9:59:59.000
Je crois qu’en la science,[br]tout ce qu’il y a de rationnelle.

9:59:59.000,9:59:59.000
Je suis persuadé que dans la vie[br]il n’y a que de coïncidences

9:59:59.000,9:59:59.000
et j’en ai rien à cirer[br]de votre histoire de destin,

9:59:59.000,9:59:59.000
le karma et toutes les zombies[br]dans la noir.

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(Camille) T’as raison Julie.

9:59:59.000,9:59:59.000
On va laisser Gérard monter[br]dans sa jolie voiture.

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[claquement de porte]

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[musique sinistre]

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(Julie) C’est bien d’avoir essayé Camille,

9:59:59.000,9:59:59.000
mais on peut pas changer[br]le souvenir d’enfance.

9:59:59.000,9:59:59.000
[musique sinistre]

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(Le chauffeur) C’est un vieux model[br]qui appartenait à mon père.

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(Gérard) Excusez-moi,[br]mais j’arrive pas à l’attacher.

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(Le chauffeur)[br]Elle ne fonctionne surtout pas.

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[un bruit de clic]

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En voilà le coup de main !

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(Gérard) Merci beaucoup !

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(Le chauffeur)[br]Vous êtes de la région ?

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(Gérard) Ah non pas du tout.[br]Non je suis là totalement par hasard.

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(Le chauffeur) Ah vous n’allez pouvoir[br]nous tirer d’affaire alors.

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(Gérard) Comment ça nous tirer d’affaire ?

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(Le chauffeur) Ça fait presqu’une heure[br]que je roule sur la réserve.

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[silence gênant]

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Ah pourquoi vous me regardez comme ça ?

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(Gérard) Vous voulez dire que nous sommes[br]au bord de la panne sèche ?

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(Le chauffeur) Exactement !

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(Gérard) Mais vous auriez pu me prévenir[br]avant que je monte !

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(Le chauffeur) Vous inquiétez pas.

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On peut certainement finir[br]par tomber sur une station-service.

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(Gérard) Ben ici on trouve pas[br]de station-service !

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(Le chauffeur) Ne vous énervez pas.[br]C’est pas grave.

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On poussera ce qu’on pourra. Ha ha ha !

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Regardez, il nous reste une petit piste.

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(Gérard) Non on n’y arrivera jamais.

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(Le chauffeur) Pourquoi vous dites ça ?

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(Gérard) Parce que j’ai de la mémoire...

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que je commence à comprendre[br]que cette histoire va mal finir.

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(Le chauffeur)[br]Arrêtez ! Ça va bien se passer !

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[la voiture ralentit et s’arrête]

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(Le chauffeur) Non pas ça, non ![br]C’est vraiment pas de chance.

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(Gérard) Non mais seulement[br]la chance n’a rien à voir là-dedans.

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(Le chauffeur) C’est votre faute aussi ça !

9:59:59.000,9:59:59.000
Vous avez fini par me porter la poisse[br]à force de petites négatifs…

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(Gérard) C’est pas de ma faute si nous

9:59:59.000,9:59:59.000
sommes dans le douloureux souvenir[br]de deux jeunes filles de la campagne…

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[signalement d’un train qui approche]

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(Le chauffeur)[br]C’est pas vrai, je rêve, démarre !

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(Gérard) Je suis coince là,[br]vous pouvez m’aider ?

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(Le chauffeur) Démarre !

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(Gérard) Eh oh ! Vous allez où là ?

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[claquement de porte]

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(Gérard) Eh, aidez-moi je suis coincé !

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[Klaxon de train]

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[musique sinistre]