Je pense que nous allons faire des calabacitas. D'accord. Nous avons du fromage Oaxaca. D'où je viens, on ne peut pas oublier les tacos et les tortillas. Que veux-tu que je fasse ? Nous devons les laver. Dois-je laver les courgettes ? Lavons les. Je commençais ma carrière, et tu étais l'une des premières personnes à poser pour moi, car tu étais très patiente et tu t'es assise là un millier de fois. J'ai fini par peindre ta fille et toute ta famille. Je crois que l'art est un moyen de gagner en confiance. Il dépeint une vie plus en couleurs. Je pense que ça m'aide à rester en harmonie. Les couleurs... Je pense que ça nous transforme. Il y a une famille, Verónica et Marissa, que j'ai peinte au fil des ans. Désormais cette relation a plus de 10 ans. Tu peux t'asseoir là, plus ou moins, avec le visage... J'essaie de reproduire l'instant où tu étais allongée avec ta maman chez toi. Je pense que ton visage était... Est-ce assez haut pour toi ? Ces œuvres revisitent Marissa et Verónica chez elles, à New York. Elles revisitent ce canapé où j'ai peint Marissa et son père des années plus tôt, avec sa maman et leur papel picado, et toute la décoration de leur salon. Nous n'avons qu'une seule chambre, alors mes parents dormaient souvent dans le salon car ils ne voulaient pas que je dorme sur le canapé. Même si notre espace est limité et parfois très à l'étroit, il est rempli de joie. La partition sur le pupitre a des chansons écrites en nahuatl. Ce haut-parleur suit ma mère partout.