Avez-vous déjà parlé d'un problème à un ami pour vous rendre compte qu'il ne semblait pas comprendre pourquoi cela vous tenait autant à cœur ? Avez-vous déjà soumis une idée à un groupe et récolté la confusion générale ? Ou peut-être étiez-vous en pleine dispute, quand l'autre personne vous a soudainement accusé de ne pas écouter un mot ce qu'elle était en train de dire ? Mais que se passe t-il ? On appelle cela un malentendu. D'une manière ou d'une autre, on l'a tous expérimenté. Il peut mener à la confusion, à l'animosité, à une incompréhension, ou même crasher une sonde qui coûte des millions sur la surface de Mars. Le fait est que, même en étant face à face avec une personne, dans la même pièce, parlant la même langue, la communication humaine reste extrêmement complexe. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'une connaissance de base de ce qu'il se produit lorsque l'on communique, peut nous aider à éviter les malentendus. Pendant des années, des chercheurs se sont demandés ce qui se passe lorsqu'on communique. Une de leurs interprétations, appelée le modèle de transmission, considère la communication comme un message directement transmis d'une personne à une autre, comme une personne qui lancerait une balle et s'en irait. Mais en réalité, ce modèle simpliste ne prend pas en compte la complexité de la communication. Le modèle transactionnel fait son entrée, qui reconnaît les multiples défis associés à la communication. Avec ce modèle, on considère que lors d'une communication entre deux personnes, on se renvoie la balle constamment. À mesure que l'on transmet notre message, on reçoit une réaction de l'autre partie. À travers cet échange, nous créons du sens ensemble. Mais de cet échange, apparaissent d'autres complications. On ne vit pas dans Star Trek, où les personnages utilisent la fusion mentale vulcaine pour partager leurs pensées et sentiments. En tant qu'humains, nous ne pouvons qu'envoyer et recevoir des messages interprétés par la subjectivité de nos perspectives. En communiquant, une personne exprime son interprétation d'un message et la personne avec laquelle elle communique, reçoit sa propre interprétation de ce message. Nos filtres perceptifs changent constamment de sens et d'interprétation. Imaginez un jeu de ballon. Remplacez la balle par un tas d'argile. Chaque fois qu'une personne le touche, elle le modèle selon ses propres perceptions, basées sur un certain nombre de variables, comme les connaissances et expériences passées, l'âge, la race, le sexe, l'ethnicité, la religion, ou les antécédents familiaux. Simultanément, chaque personne interprète le message qu'elle reçoit en fonction de leur relation avec l'autre personne, et de leur compréhension personnelle des sémantiques et connotations des mots exacts qui sont employés. Elle peut aussi être distraite par d'autres facteurs, comme les embouteillages ou une indigestion. Même les émotions peuvent brouiller la compréhension, et en ajoutant plus de personnes à une conversation, chacun ayant sa propre subjectivité, la complexité de la communication s'intensifie. À mesure que le morceau d'argile passe d'une personne à l'autre, étant retravaillé, remodelé, constamment modifié, ce n'est pas étonnant que nos messages soient parfois transformés en un amas de malentendus. Mais, heureusement, il existe des pratiques simples qui peuvent nous aider à mieux orienter nos interactions quotidiennes. Premièrement, reconnaître qu'écouter passivement et activement ne sont pas la même chose. Prendre activement part aux réactions verbales et non verbales des autres, et ajuster notre message pour faciliter une meilleure compréhension. Deuxièmement, écouter avec nos yeux et nos oreilles, et même avec notre instinct. Souvenez-vous que la communication va au-delà des mots. Troisièmement, prendre le temps de comprendre tandis que vous essayez d'être compris. En nous exprimant avec hâte, il est facile d'oublier que communiquer doit aller dans les deux sens. Soyez ouvert à ce que l'autre personne vous dit. Et enfin, quatrièmement, prenez conscience de vos propres filtres perceptifs. Les éléments de vos expériences, comme votre culture, communauté et famille, influencent la manière dont vous voyez le monde. Dites : « Je vois le problème de cette manière, comment le vois-tu ? » Ne partez pas du principe que votre perception est la réalité objective. Cela vous aidera à échanger ensemble, pour aboutir à un dialogue et une compréhension commune.