Aujourd'hui, j'ai une bonne
nouvelle pour vous.
Vous pouvez recâbler votre cerveau
et être formidable
si vous le voulez vraiment.
Je vais vous donner une perspective
basée sur le cerveau
qui explique pourquoi on dit ça.
Votre cerveau sera différent
de l'intérieur
quand vous rentrerez chez vous ce soir
de ce qu'il était avant de venir ce matin.
Nelson Mandela est connu pour avoir dit :
« J'ai passé 27 ans en prison,
mais mon esprit n'a jamais
été en prison. »
Voici donc un aperçu
sur la neuroplasticité,
sur comment on peut devenir
formidable.
Quand on regarde cette diapositive,
c'est à ça qu'est censé ressembler
un cerveau normal.
Et spécifiquement, j'aimerais que
vous vous focalisiez sur cette région
qu'on appelle le cervelet.
Quand on regarde
un modèle vivant de ce cerveau,
voilà à quoi ressemble votre cerveau,
et le cervelet, c'est cette région en bas.
La fonction du cervelet est
de nous donner l'équilibre,
des mouvements coordonnés,
il contrôle certains aspects du langage,
mais il abrite aussi 50% des neurones.
Donc on s'imagine bien
que c'est une partie très importante
de notre cerveau.
Une femme en Chine a été admise
dans un hôpital
car elle se plaignait de nausées
et avait des vertiges
et des pertes d'équilibre.
Quand on a fait un scanner,
on a découvert que
le cerveau de cette femme
ressemblait à ça.
Notez que la zone noire à cet endroit
n'est que du liquide céphalorachidien.
Elle n'avait pas de cervelet.
C'est bon, ça vous fait flipper là ?
(Rires)
Comment est-il possible
qu'on puisse se rendre à l'hôpital,
agir comme une personne normale,
parler, marcher, converser ?
Oui, des étourdissements, des nausées,
mais personne ne s'attendait à ça.
Maintenant, notre présentation porte
sur la façon dont le cerveau compense.
Et il sera très important
qu'on comprenne comment ça fonctionne.
Le principe s'appelle neuroplasticité.
Maintenant, cette femme,
malgré de légers troubles mentaux
et une perte d'équilibre,
elle a réussi à se marier,
à avoir des enfants,
et à mener une vie plutôt normale.
Et les scientifiques étaient fascinés :
comment est-ce possible qu'une
personne puisse vivre une telle vie
et être considérée comme normale,
alors qu'il lui manque
la moitié de ses neurones ?
Et c'est tout l'intérêt de ce cas.
Comment est-ce possible que
le cerveau puisse s'adapter
au point que les gens puissent continuer
d'avoir une vie assez normale
sans la moitié de leurs neurones ?
Ce cas est un témoin de ce principe
appelé neuroplasticité.
Maintenant, une fois de plus
à titre d'exemple,
le cerveau de cette femme, littéralement -
quand on le compare avec
une maquette de cerveau,
on voit que toute cette partie a disparu,
et qu'elle s'est adaptée.
La neuroplasticité,
c'est la capacité du cerveau à s'adapter
et à se recâbler
pour qu'on puisse vivre et prospérer
dans notre monde.
A l'exception de la régulation
des fonctions corporelles de base,
on doit se rappeler que
la principale fonction du cerveau,
c'est de nous aider à survivre.
Et c'est une bonne nouvelle puisque
notre cerveau nous aidera à nous adapter.
Si on fait le travail difficile
de construire des nouvelles voies,
le cerveau peut s'ajuster et s'adapter
pour nous aider non seulement à survivre
mais aussi à prospérer.
Ce que j'aimerais que vous fassiez
alors que vous êtes assis,
c'est de taper dans vos mains,
les croiser, toucher votre nez
et votre oreille,
et faire pareil de l'autre côté.
Je vous prie de faire juste
ce simple mouvement avec moi.
Ah ah !
(Rires)
Où en est-on pour ce qui est de sentir
à quel point notre cerveau est en forme ?
Ce n'est qu'un simple mouvement bilatéral
ou cross-latéral
qu'on fait pour améliorer
la santé de notre cerveau.
La bonne nouvelle,
c'est que si vous continuez à essayer ça,
au plus vous essayerez,
plus intensément vous le ferez
et plus vous apprendrez à le faire.
Encore une fois, ça vous montre
la puissance de votre cerveau
et à quelle vitesse on peut améliorer
notre neuro-agilité.
Maintenant, notre monde change
très rapidement,
et on fait face à une ère
de changement disruptif.
On aura donc besoin
d'être très neuro-agiles
aussi bien pour survivre que pour
nous épanouir dans ce monde.
Et ça signifie qu'on va devoir
faire travailler notre muscle mental.
Maintenant, on va voir rapidement comment
la neuroplasticité fonctionne,
et à quoi ça ressemble.
Il y a trois niveaux qu'on doit comprendre
sur le fonctionnement
de la neuroplasticité.
En ce moment même,
alors que vous m'écoutez,
vos neurones établissent des connexions.
Mais si on ouvre le cerveau,
on verra que notre cerveau contient
des matières blanche et grise ;
autrement dit, c'est là que se produisent
l'apprentissage et la pensée.
Donc notre cerveau, fondamentalement,
fonctionne de façon électrochimique.
Et si on parle du fonctionnement
électrochimique,
ça signifie littéralement que le cerveau
produit 20 à 25 watts d'électricité,
et que ces impulsions sont transmises
d'une cellule à l'autre.
Ce que vous voyez sur l'écran,
ce sont ces impulsions qui se transmettent
le long des dendrites d'un neurone.
Mais dans ce que vous regardez maintenant
vous voyez qu'il y a aussi des
composés chimiques qui sont libérés
et qui transmettent ces messages
d'un neurone à l'autre.
Donc le meilleur moyen d'illustrer ça,
c'est -
je demande aux deux personnes
que j'ai prévenues avant cette session
de me rejoindre sur scène,
et je voudrais vous illustrer
le fonctionnement électrique du cerveau,
et je voudrais que vous pensiez
à l'impact de cela.
Dans ma main, j'ai ce qu'on
va appeler une balle d'énergie.
C'est juste une petite balle avec
une lampe torche, et elle a deux pôles,
un positif et un négatif.
Quand ces deux pôles sont connectés,
la petite lampe torche s'éteint.
Les amis, merci de bien vouloir
venir sur scène.
Donc ce que ça prouve,
c'est que mon corps conduit l'électricité,
mais ça devient un peu
plus intéressant que ça.
Pouvez-vous me rejoindre sur scène ici,
s'il vous plait ?
André, tu vas te placer de ce côté -
et là, c'est bon.
Maintenant, quand nos mains se touchent,
j'aimerais juste que vous mettiez
votre doigt sur ce pôle.
Il ne se passe rien.
Joignez vos mains.
Lâchez.
Joignez vos mains.
Lâchez.
Ok, maintenant André,
garde ça dans ta main
pour que la caméra puisse le voir.
Prends ma main.
Encore une fois, touche juste
là où tu as touché,
et -
Merci.
Maintenant, garde-le là.
Si je m'arrête là -
Ce que ça illustre -
Merci beaucoup. C'est sympa.
(Applaudissements)
Ce que ça illustre,
c'est que mon énergie influence
l'énergie des autres.
Et l'implication de ça,
c'est qu'on doit penser :
quelle énergie avons-nous apportée
dans cette salle aujourd'hui ?
Souvent quand les gens
rencontraient Nelson Mandela,
ils le qualifiaient de charismatique.
Et sur le plan purement scientifique,
cet homme transmettait
un immense esprit constructif,
une énergie positive.
Vous voyez, on devrait voir
l'énergie et l'électricité
comme une pierre
qu'on jetterait dans l'eau.
Quand on jette une pierre dans l'eau,
elle a un effet ricochet,
et donc votre énergie
et la mienne s'influencent
tout le temps.
Donc ça illustre juste
le fonctionnement électrique.
Donc à partir du moment où on choisit
de changer nos pensées et émotions,
on change l'énergie qu'on rayonne
dans notre monde.
Mais si on regarde
le fonctionnement chimique,
dans notre corps, tout est
une question de substances chimiques.
Et le meilleur moyen d'illustrer ça,
c'est sûrement -
quand on regarde l'image suivante,
on voit que ce sont
des substances chimiques
qui aident à transmettre les messages
d'un neurone à l'autre.
On les appelle les neurotransmetteurs.
Maintenant, je veux illustrer ça
avec une histoire.
Quand Nelson Mandela était président,
il est allé dans une maison de retraite,
et il était dans le service Alzheimer,
il parlait aux gens là-bas.
Et il s'est approché d'une vieille femme,
et il lui a demandé :
« Savez-vous qui je suis ? »
Et elle l'a regardé comme ça,
et elle l'a pris par le bras et a dit :
« Écoute, si tu ne sais pas qui tu es,
demande à l'infirmière. »
(Rires)
Si je vous ai raconté cette histoire,
c'est simplement pour vous faire ressentir
un sentiment positif quand vous avez ri.
Vous avez expérimenté la production
d'une substance appelée sérotonine,
qui est un bon carburant.
Mais si on stresse trop, on peut aussi
produire des substances
chimiques inhibitrices.
Elles bloquent la transmission
entre les cellules.
Donc nos pensées et émotions
impactent ces substances
qui régulent notre esprit.
Si je conduis et que quelqu'un arrive
en courant droit devant moi,
et que je freine,
et que la voiture s'arrête,
je ressens des picotements
dans mes jambes -
un exemple de substances
chimiques inhibitrices
qui influencent le carburant,
ce n'est pas bon pour moi.
Vous contrôlez cela.
Donc, la neuroplasticité
à son niveau le plus élémentaire,
c'est du fonctionnement électrochimique.
Mais quand on regarde comment
notre cerveau fonctionne,
et qu'on ouvre le cerveau,
qu'on compare notre modèle du cerveau,
avec les matières blanche et grise.
A ce moment, alors que vous m'écoutez,
vos neurones se connectent
et procèdent à des changements structuraux
et si vous renforcez suffisamment
ces changements structuraux,
ça devient une voie permanente ;
et quand ça devient une voie permanente,
ça signifie que votre comportement,
cette émotion ou cette habitude,
devient une seconde nature -
ça devient automatique.
C'est une bonne nouvelle.
Vous êtes le résultat
de ces voies neuronales,
et si ce sont des voies et des habitudes
que vous n'aimez pas,
vous pouvez les changer,
mais vous devez construire
une nouvelle voie
au sein des matières blanche et grise
de votre cerveau.
Avec l'intensité et la répétition,
vous devez remplacer
les anciennes voies négatives
par de nouvelles voies constructives.
Mais si vous le faites,
vous provoquez un changement structurel
dans votre cerveau.
C'est une bonne nouvelle
parce que ça signifie
qu'on n'a jamais à être victime
de notre « comportement »
ou environnement,
mais on peut dépasser notre situation.
Mais le cas de cette femme chinoise
est un cas où même les changements
fonctionnels se font dans le cerveau,
où les fonctions du cervelet,
d'équilibre, de coordination de mouvements
et de quelques fonctions du langage
ont été remplacées par le cortex cérébral
cette couche externe ici.
Fantastique !
Ça signifie qu'on peut
surmonter l'adversité,
et que des miracles peuvent arriver.
Parce que d'un point de vue scientifique,
je pense que ça doit être un miracle
qu'une personne qui soit née sans cervelet
puisse vivre une vie assez normale,
et être maman,
et comprendre le monde
comme je le comprends.
Ça implique donc qu'on peut
changer tout ce qu'on veut
si on peut se recâbler
et consacrer suffisamment de temps
au renforcement et à son intensité
pour remplacer les vieux
schémas comportementaux négatifs
par de nouvelles alternatives
constructives.
L'autre implication est
assez profonde à mon sens.
Cette femme n'a jamais été
qualifiée d'handicapée
parce qu'on ne savait pas
qu'elle n'avait pas de cervelet.
Oui, elle n'a commencé
à parler qu'à 6 ans.
Einstein a commencé à parler à 5 ans.
Où est le problème ?
(Rires)
Mais elle n'a commencé
à marcher qu'à 7 ans.
Oui, c'est quand même un peu tard.
Mais le fait de ne pas avoir eu le fardeau
d'être qualifiée d'handicapée
a en fait rendu sa vie plutôt normale.
On devrait faire attention aux étiquettes
qu'on se met et qu'on met sur les autres.
Donc, si je veux changer mon cerveau,
comment faire ?
Premièrement, repérez toutes
vos mauvaises habitudes,
les choses qui sont mauvaises
pour votre cerveau,
le comportement que vous voudriez changer.
Deuxièmement, faites le choix conscient
de renforcer le nouveau comportement
tellement plus que l'ancien,
donc focalisez-vous beaucoup plus
sur vos solutions que sur vos problèmes.
Troisièmement, ça demande
beaucoup de travail et de renforcement
de construire ces voies.
Votre cerveau fonctionne comme un film :
il a une bande son, des images,
et il a des émotions.
Donc, en fin de compte,
vous voulez renforcer
un nouveau comportement,
vous commencez à exprimer
des discours de vie
et à proposer des solutions
positives et constructives.
Deuxièmement, pensez à l'avenir.
Visionnez vos solutions.
Nourrissez votre esprit
avec les images et les rêves
qui vous aideront à devenir cette personne
qui est géniale.
Quatrièmement, agissez.
Faites-le, tout simplement.
J'adore le slogan de Nike :
« Just do it. »
Parce que quand on agit,
on scelle l'accord dans
les parties les plus profondes du cerveau
appelées le système limbique.
Donc dites-le, visionnez-le,
faites-le, expérimentez-le.
J'aimerais conclure cette session
en disant simplement ça :
vous êtes le résultat de vos pensées.
Vos habitudes, c'est la façon
dont vous pensez habituellement.
Donc quand vous commencez à changer
vos pensées habituellement,
vous commencez à changer vos émotions.
Quand vous changez vos pensées
et vos émotions,
le carburant que vous consommez,
vous changez votre comportement.
Quand vous changez vos pensées,
émotions et comportement,
vous changez votre performance.
Ça vous fait prendre les rênes
de votre propre vie -
maître de votre propre destin,
architecte de votre propre vie.
Et c'était une idée que j'ai pensé
qui valait la peine d'être partagée.
(Applaudissements)