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de séries et depodcasts.
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Étant moi même
un consommateur de livre audio
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notamment quand je suis en voyage
pour mes tournages,
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je ne peux que vous la conseiller
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et je vous en dis un peu plus
à la fin de l’épisode
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et je vous laisse profiter
de deux mois d’essais gratuits
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sur www.audible.fr/notabene.
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Bonne vidéo.
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Mes chers camarades, bien le bonjour.
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Si je vous dit
«première guerre mondiale»,
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vous pensez tout de suite
à des poilus
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pataugeant dans des tranchées boueuses,
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écrasés par les obus, Verdun,
Tannenberg, les gueules cassées,
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tout ce qui a pu se passer
entre 1914 et 1918
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en Europe et dans les colonies
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pour aboutir au bilan désastreux
de 18 millions de morts.
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Et pourtant, ce n’est pas de cette guerre
dont je vais vous parler aujourd’hui
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mais d’une autre, plus ancienne,
beaucoup moins connue
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mais qui probablement,
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est la véritable première guerre mondiale
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au sens où les combats
s’y déroulent dans le monde entier,
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impliquant toutes sortes de peuples
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et qui a des conséquences
super importantes
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pour les siècles suivants.
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On retourne 250 ans en arrière
au XVIIIe siècle,
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au temps où le roi de France
s’appelle Louis XV.
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En 1748, la France signe
la paix d’Aix-la-Chapelle
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qui met fin à huit années de guerre
qui ont ensanglanté l’Europe.
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Mal engagée pour la France,
elle s’est plutôt bien terminée
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puisque toutes les places fortes
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des Pays-Bas Autrichiens
(l’actuelle Belgique)
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et des Provinces-Unies
(les actuels Pays-Bas)
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ont été conquises par les troupes du roi.
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Pourtant en 1748, Louis XV
– grand prince ou plutôt grand roi -
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veut négocier, je cite,
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en « roi et non en marchand ».
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Il rend donc toutes ses conquêtes
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pour revenir finalement
à la situation d’avant le conflit.
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Le seul qui bénéficie
de cette opération,
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c’est Frédéric II, le jeune
et ambitieux roi de Prusse,
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l’allié de la France contre l’Autriche,
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qui lui conserve sa conquête,
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la riche province de Silésie
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arrachée à la jeune
Marie-Thérèse d’Autriche.
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Marie-Thérèse d’Autriche,
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vous la connaissez surement
sans le savoir :
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c’est la maman de Marie-Antoinette,
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la 15ème de ses 16 enfants !
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A cette époque, Marie-Thérèse est marié
à François de Lorraine, l’empereur.
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Mais en vérité, c’est plutôt elle
qui tire les ficelles.
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Suite à ces conflits sanglants,
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personne ne peut contester
son pouvoir en Autriche et en Hongrie.
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Pour résumer grossièrement l’affaire,
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le roi de Prusse a récupéré
une riche province après cette guerre,
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Marie-Thérèse d’Autriche quant à elle,
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a réussi à s’imposer
comme l’héritière de son père
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auprès des autres souverains
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tout en perdant
un peu de terrain au passage,
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ce qu’elle ne digère pas.
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Le roi de France, quant à lui,
a travaillé pour le roi de Prusse
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comme le dit l’expression de l’époque.
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Résultats : Peu de gens
sont satisfaits de la paix
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et pour la plupart des puissances,
il ne s’agit que d’une trêve.
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D’ailleurs, les combats cessent
seulement en Europe
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parce que dans les colonies,
on continue à s’entretuer.
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La distance, le temps pour faire parvenir
les nouvelles et les coutumes locales
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font que l’on considère généralement
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qu’on est un peu moins tenu
d’appliquer immédiatement les décisions
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qui ont pu être prises
à l’autre bout de la planèt
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et même qu’on peut
ne pas en tenir compte.
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En Inde par exemple, Français et Anglais
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disposent depuis le XVIIe siècle
de comptoirs,
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c’est à dire des petits territoires
(souvent des villes)
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destinés à faciliter le commerce
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et les échanges
avec les souverains locaux.
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Deux compagnies de commerce,
l’une française et l’autre anglaise,
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sont en concurrence pour contrôler
un commerce très lucratif
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le tissus en particulier :
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les «indiennes» si appréciées en Europe.
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Jean-François Dupleix est le gouverneur
des comptoirs français
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et depuis les années 1740,
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il s’est lancé dans une politique
d’expansion territoriale
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visant à contrôler tout le commerce local.
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Et pour ça, il doit donc
en déloger les Anglais.
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L’empire moghol, qui contrôle l’Inde,
est en total déclin
-
et son pouvoir est contesté
par de nombreux souverains locaux,
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pas mécontents de s’allier
aux puissantes troupes françaises
-
pour agrandir leur territoire.
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Dupleix réussit ainsi
avec ses alliés indiens
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à s’emparer du golfe de Bengale
et même de Madras,
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le comptoir anglais
qu’il s’empresse de détruire.
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La paix de 1748
et les positions politiques de Louis XV
-
ont pour conséquence directe
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de rendre les ruines
de la ville aux Anglais.
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Tout ça pour ça oui...
mais Dupleix ne désarme pas.
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Avec des manœuvres diplomatiques
dignes de « House of cards »,
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il parvient en 1750 à contrôler
un immense territoire au centre de l’Inde
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au nom de la
Compagnie Française des Indes.
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Les positions anglaises
sont très clairement menacées.
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Dupleix n’a qu’un seul but :
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ruiner leur compagnie
de commerce à tout prix .
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Quitte à dépenser sa fortune personnelle,
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ce qu’il fait largement en pensant
— le grand naïf —
-
être remboursé par l’état ensuite.
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Malheureusement pour lui,
il n’est pas vraiment suivi,
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ni par Versailles qui considère
que c’est quasiment une affaire privée,
-
ni par sa compagnie de commerce
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qui commence elle à trouver
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que toute cette histoire
coûte assez cher
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sans bien y voir son intérêt économique.
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On rappelle quand même que le but
c’est de contrôler la moitié de l’Inde.
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La compagnie anglaise, elle,
a très bien compris
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que son activité est clairement
menacé par Dupleix.
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Elle cherche à rallier d’autres princes
indiens contre les Français.
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La guerre continue donc
à coup de cipayes indiens
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au début des années 1750.
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Finalement, la compagnie
française préfère arrêter les frais
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et destitue le 4 août 1754 Dupleix
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de sa charge de gouverneur des Indes.
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Excellente nouvelle pour Londres
qui n’en attendait pas tant
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et qui charge Robert Clive de faire…
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exactement la même chose que Dupleix !
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Et au passage, s’il peut en profiter
pour déloger les Français de l’Inde,
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c’est évidemment mieux.
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Malgré une paix officielle en Europe,
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les coups de fusil s’entendent
aussi en Amérique du Nord.
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Là aussi, les Français
et les colons américains,
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qui sont sujets du roi d’Angleterre,
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s’opposent pour le contrôle
d’un territoire, la vallée de l’Ohio.
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Les Français depuis la Nouvelle-France
colonisée au XVIIe siècle
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ont l’espace pour eux :
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ils dominent l’actuel Québec,
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la vallée du Mississipi et ses affluents
jusqu’à la Louisiane au Sud.
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Les colons américains ont, quant à eux,
l’avantage du nombre :
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ils sont quasiment
20 fois plus que les Français.
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Mais ils étouffent
dans leur treize colonies,
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bloqués à l’Est par l’Atlantique
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et à l’Ouest par les Français
et leurs alliés indiens
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qui n’hésitent pas de temps à autre
-
à prélever quelques scalps
de paysans américains.
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Pour protéger leurs colonies
et assurer une sorte de frontière,
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on construit des forts
de part et d’autres.
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C’est justement ce que les Français
font en avril 1754 dans l’Ohio.
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Pour les Britanniques, c’est pousser
le bouchon un peu loin
-
en venant marcher sur leurs plates-bandes.
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Réaction logique, ils construisent
sur l’autre rive leur propre fort.
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Et là...ça va faire bim bam boum !
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Les Français considèrent que c’est
une violation de leur territoire
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et entendent bien faire
entendre raison aux Anglais.
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On leur envoie
une petite délégation d’ambassade
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avec à sa tête un officier,
le sieur de Jumonville,
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destiné à leur lire
une sommation de partir.
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Au même moment,
depuis la Virginie voisine,
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un groupe de miliciens
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se décide à rejoindre le fort français
pour s’en emparer.
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Cette troupe est menée
par un jeune officier de 22 ans
-
qui connaîtra
un certain succès par la suite...
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un certain...Georges Washington.
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Le 28 mai 1754, il tombe
sur la pauvre ambassade française.
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Jumonville tente de lire son ultimatum
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tandis que des coups de feu sont tirés,
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personne ne l’écoute, il est blessé
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puis achevé d’un coup de tomahawk
par un chef Iroquois, allié des Anglais.
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Pour être tout à fait honnête
sur cette triste histoire,
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le rôle exact de George
Washington est assez obscur.
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Mais capturé plus tard par des Français
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assez vénères de ce
qui était arrivé à Jumonville,
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le futur président Washington
écrira des aveux
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reconnaissant avoir assassiné
l’émissaire français.
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Étonnamment, cet épisode
est assez rapidement évoqué
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dans les biographies
qui lui sont consacrées.
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Bref, "l’attentat Jumonville"
comme on l’appelle,
-
a pourtant des conséquences
immédiates et considérables.
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On s’arme des deux côtés.
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Les Français s’emparent du fort anglais
qu’ils réduisent en cendres.
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En réaction, le roi anglais, George II,
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décide d’envoyer des troupes en Amérique :
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2000 hommes commandés
par le général Braddock
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pour aller expliquer aux Français
ce qu’il en coûte d’attaquer l’Angleterre.
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Braddock n’aura pas tellement
l’occasion de prouver sa valeur
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puisqu’à peine débarqué en Amérique,
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il se fait massacrer avec ses hommes
près de la rivière Monongahela
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par une attaque surprise de Français
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et surtout de natifs indiens.
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Et je précise “surtout”
parce qu’on l’a déjà vu
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en Inde tout à l’heure,
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les batailles coloniales
utilisent désormais
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très majoritairement et avec efficacité
des troupes non-européennes.
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La défaite n’est pas encore
connue en Angleterre
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que Londres décide une opération
totalement illégale en temps de paix :
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la capture en pleine mer de navires
de commerce et de pêche français.
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Le but est simple :
-
priver la flotte française
de marins expérimentés.
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Le gouvernement de Londres le sait,
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dans la guerre qui s’annonce,
la maîtrise des mers est essentielle.
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Ne pouvant pas s’arrêter en si bon chemin,
-
les britanniques ajoutent
à ce fait d’armes
-
rien de moins
qu'une épuration ethnique :
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la déportation massive des Acadiens.
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Les Acadiens sont des colons
d’origine française
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tombés sous domination anglaise
depuis 1713.
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Les Anglais n’ont pas confiance en eux
-
et pensent qu’ils feront tout
-
pour aider leurs voisins,
les Canadiens français.
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Expulsés de force d’Acadie,
les familles étant souvent séparées,
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ils sont embarqués avec violence
à bord de vaisseaux
-
qui voguent jusque
dans les colonies anglaises.
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Beaucoup d’entre eux
finissent en Louisiane
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où ils formeront les futurs cajuns,
déformation du mot « acadien ».
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Donc, à ce stade là,
on peut résumer les choses.
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On a des rivalités coloniales,
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l’amertume autrichienne
qui ne veut que se venger,
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la peur de la Prusse
de perdre sa conquête récente,
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l’hostilité croissante
entre la France et l’Angleterre
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et au passage, la Russie
qui entend jouer aussi
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dans la cour des Grands en Europe…
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Et là vous voyez bien
la bonne poudrière qu'il y a.
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Les diplomates s’activent
dans tous les sens
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et le premier à avancer ses pions,
une fois de plus,
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est Frédéric II de Prusse.
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Il sait que l’Autriche fera tout
pour lui reprendre la Silésie,
-
quitte à s’allier avec leur vieil ennemi,
la cour de France.
-
D’ailleurs, des pourparlers ont déjà lieu.
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Le roi de Prusse a de bons espions
qui confirment ses pires craintes :
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une alliance franco-autrichienne
contre lui
-
à laquelle se greffrait
naturellement la Russie,
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inquiète de l’expansion prussienne.
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Il prend les devants et fait de son côté
des offres à l’Angleterre.
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Il propose au roi George II,
d’origine allemande
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et qui est électeur du Hanovre,
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de protéger ce territoire
-
afin de lui laisser
les mains libres sur mer
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contre la France et ses alliées.
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La Prusse change donc
radicalement d’alliance
-
par rapport à la guerre précédente.
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Apprenant les manœuvres prussiennes,
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Versailles commence à se montrer sensible
aux propositions autrichiennes,
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si bien que l’impensable arrive :
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le renversement des alliances !
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Le 1er mai 1756,
les Bourbon et les Habsbourg,
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deux familles ennemies
depuis deux siècles,
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acceptent de s’allier par traité
contre Frédéric II.
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L’objectif : affaiblir la Prusse
-
et reprendre la Silésie au passage.
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Prusse et Angleterre d’un côté,
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France et Autriche de l’autre.,
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les deux alliances sont prêtes
-
et sur le papier,
le match est plié d’avance.
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L’armée prussienne est très efficace
et surentraînée
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mais ne semble pas faire le poids
contre des ennemis si puissants.
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Quant à l’Angleterre,
elle peut s’imposer sur les mers
-
mais la Royale, la marine française,
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peut contrecarrer ses plans.
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Un mois avant la déclaration
de guerre officielle
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entre Versailles et Londres,
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Louis XV décide de répondre
-
à l’attaque perfide
sur les navires français.
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Une opération est déclenchée
contre l’île de Minorque,
-
une base navale britannique
en Méditerranée.
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15 000 hommes, commandés
par le duc de Richelieu,
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débarquent et s’emparent de Fort-Mahon.
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L’amiral Byng chargé de sa défense,
-
est jugé à Londres pou
ne pas avoir fait le nécessaire
-
et sera fusillé à titre d’exemple.
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Histoire de motiver les autres sûrement…
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C’est un coup d’éclat des Français
qui n’est pas isolé.
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Les troupes envoyées au Canada
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et commandées par le marquis de Montcal
-
enchaînent les victoires
en s’emparant des forts ennemis.
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Le général anglais Abercrombie
est battu à 1 contre 5
-
à Fort Carillon en juillet 1758.
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En Inde, Calcutta est prise
par un prince indien allié des Français.
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En Allemagne, Frédéric II
-
qui fait face à des ennemis
puissants mais dispersés,
-
décide de les attaquer
les uns après les autres.
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Il montre tout son talent militaire
-
en s’emparant brutalement de la Saxe,
-
ce qui lui permet d’incorporer de force
les 18 000 Saxons dans son armée.
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Les Autrichiens, battus à Lobositz
le 1er octobre 1756,
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n’ont pas pu l’en empêcher.
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Pourtant, ce désastre militaire
a de bons côtés.
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La Saxe étant un état
du Saint Empire Romain Germanique,
-
celui-ci entre aussitôt en guerre
contre la Prusse.
-
S’ajoutent aussi le roi de Suède
et celui de Pologne.
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La Russie, aussi inquiète
de l’expansion prussienne,
-
décide enfin de rejoindre
l’alliance franco-autrichienne.
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La tsarine Elisabeth ouvre donc
un nouveau front à l’est.
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La stratégie française évolue elle aussi.
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Le ministre des affaires étrangères,
Monsieur de Rouillé,
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qui était auparavant à la Marine,
-
sait très bien que la flotte française
ne tiendra pas longtemps
-
face à la Royal Navy.
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La conséquence directe
d’une défaite sur les mers
-
serait d’empêcher la France d’envoyer
des renforts nécessaires aux colonies,
-
qui entrainerait la perte
d’une partie de ces colonies.
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Il faut donc avoir une monnaie d’échange
-
permettant de faire plier
la cour de Londres
-
et quoi de mieux que le Hanovre,
-
la principauté d’origine
du roi anglais George II ?
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Le sort de la guerre,
pense-t-on à Versailles,
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se jouera donc en Allemagne
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et 100 000 Français
commandés par le duc d’Estrées
-
y arrivent en avril 1757.
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Direction le Hanovre !
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Le propre fils du roi d’Angleterre,
le duc de Cumberland,
-
bien connu pour ses atrocité
contre les Ecossais
-
lors de la guerre précédente,
-
n’arrive pas à les arrêter.
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Il se fait battre
à Hastenbeck le 26 juillet.
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La ville de Hanovre
est capturée par les Français
-
et les Britanniques
capitulent même en septembre.
-
George II en panique,
est prêt à négocier
-
et même à arrêter toute la guerre.
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C’était sans compter sur l’arrivé
-
d’une sorte de Churchill du XVIIIe siècle
à la tête du gouvernement anglais,
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un homme dont le programme se résume
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à faire la guerre à la France
par tous les moyens,
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William Pitt.
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Le roi le déteste
-
mais, face aux désastres militaires
qui s'accumulent,
-
il a dû faire appel à lui
pour tenter de redresser la barre.
-
Pitt impose une sorte
d’union sacrée pour la victoire,
-
dépense des sommes folles
pour la Marine et les frais de guerre
-
et s’engage dans une confrontation
totale avec la France.
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Sa vision est claire :
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l’avenir de l’Angleterre se jouera
-
par les colonies
et la domination des mers.
-
Un visionnaire !
-
En attendant, en Allemagne,
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ça se gâte sérieusement pour Frédéric II.
-
Il est sévèrement battu
par les Autrichiens à Kolin,
-
près de 14 000 soldats prussien,
sur les 32 000 engagés,
-
meurent lors de cette bataille,
-
ce qui l’oblige à libérer
la Bohême qu’il occupait.
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Les Français envoient aussi contre lui
-
une partie de leur armée d’Allemagne,
commandée par Soubise
-
qui a récupéré
les troupes du Saint-Empire.
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Les Russes écrasent une autre partie
de l’armée prussienne en août.
-
Mais le roi de Prusse
est un génie militaire
-
et il le montre à deux reprises.
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Le 5 novembre, il surprend
totalement les Français
-
et l’armée du Saint Empire à Rossbach,
-
qui perdent 10 000 hommes dans l’affaire
-
alors qu’ils n’affrontaient
que 550 Prussiens.
-
Soubise est très critiqué
pour cette défaite
-
et partout à la Paris, on le montre
-
cherchant son armée
la lanterne à la main,
-
— je vous invite à voir
cette magnifique vidéo
-
de la chaîne “Sur le champ”
pour en savoir plus.
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La deuxième grande victoire
du «vieux Fritz»,
-
comme on surnomme Frédéric II,
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se joue le 5 décembre à Leuthen
contre les Autrichiens.
-
Il innove en utilisant une bonne vieille
technique de la phalange thébaine,
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l’ordre oblique, pour casser
la ligne de défense des Autrichiens.
-
Un quart de l’armée autrichienne
est détruite.
-
C’est brillant, c’est clair.
-
Mais les ennemis de la Prusse
sont trop nombreux
-
et les défaites s’accumulent.
-
Zorndorf contre les Russes
le 25 août 1758,
-
ou encore Kunersdorf le 12 août 1759.
-
Lors de cette bataille,
-
Frédéric II est blessé
et manque d’être capturé.
-
Berlin est même envahie par les Russes
le 9 octobre 1760.
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Il y a de moins en moins de soldats
dans l’armée prussienne
-
et on en est réduit
à enrôler des adolescents.
-
Ca rappelle des trucs non ?
-
Le roi de Prusse est en tout cas
totalement au fond du trou
-
et il parle même de se suicider
dans les lettres qu’il envoie à sa sœur.
-
Mais si la Prusse va mal, ça n’est pas
le cas de son allié anglais.
-
Dans le Hanovre,
ça s’est gâté pour les Français.
-
Les Anglais ont levé une nouvelle armée
-
confiée à l’excellent
Ferdinand de Brunswick,
-
qui ne respecte pas les règles
de la guerre de l’époque.
-
Il attaque les troupes
du duc de Richelieu en plein hiver
-
alors qu’habituellement,
on attend poliment le printemps
-
pour s’entretuer.
-
Les Français sont obligés
de se replier du Hanovre
-
et s’ils n’avaient pas
bien compris le message,
-
la défaite de Minden en août 1759
-
finit par les convaincre de partir de là.
-
Outre-mer, la stratégie de Pitt
fait des merveilles
-
et la Royal Navy est redoutable.
-
Les raids se multiplient
sur les colonies françaises.
-
La forteresse de Louisbourg,
qui garde l’entrée du Saint-Laurent,
-
est prise en juillet 1758.
-
Désormais, les troupes en Nouvelle-France
-
ne peuvent quasiment plus
recevoir de renforts
-
alors qu’il en arrive
régulièrement d’Angleterre.
-
La résistance est forte
-
mais les forts tombent
les uns après les autres.
-
L’un d’entre eux, le fort Duquesne
-
est même renommé par les Anglais
Fort Pittsburgh,
-
en hommage au premier ministre.
-
Québec, la capitale de la colonie
-
est assiégée en septembre 1759.
-
Le jeune général Wolfe apprend
l’existence d’un petit chemin
-
permettant de se faufiler
au plus près de la ville
-
et au matin du 13 septembre,
-
ses soldats réussissent,
-
au prix parfois d’une véritable escalade,
-
à se présenter sur les plaines d’Abraham,
-
face aux murailles de Québec.
-
Le Marquis de Montcalm
décide de faire une sortie
-
pour ne pas les laisser se renforcer.
-
Mais les troupes canadiennes
sont mal employées
-
dans cette bataille «à l’européenne»
-
et en 2 heures, la bataille est jouée.
-
Les deux généraux
sont mortellement blessés
-
et Québec capitule.
-
Le Chevalier de Lévis, qui était
le brillant second de Montcalm,
-
reprend le combat dans une logique
très moderne de «guerre totale».
-
Jusqu’au-boutiste, il parvient même
à assiéger à son tour Québec,
-
désormais aux mains des Anglais.
-
Mais les bateaux arrivant
sur le Saint-Laurent sont anglais.
-
Il n’y a plus aucun espoir
à attendre de la France
-
et Montréal capitule
le 8 septembre 1760.
-
Il faut dire que depuis 1759,
la France n’a plus de Marine.
-
Afin de préparer une invasion
de la Grande-Bretagne,
-
le principal ministre de Louis XV,
le brillant Duc de Choiseul
-
– grosso modo
l’équivalent français de Pitt -
-
avait décidé un regroupement
de la flotte de guerre.
-
Mais celle venue de la Méditerranée
est coulée le 19 août au large du Portugal
-
et celle de l'Atlantique
au large de Quiberon, le 20 novembre.
-
Il est donc impossible
d’aider les colonies.
-
Les unes après les autres,
les « îles à sucre» des Antilles
-
sont conquises par l’Angleterre :
-
la Guadeloupe,
la Dominique, la Martinique.
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Même le comptoir africain du Sénégal
est conquis en décembre 1758.
-
En Inde aussi, les désastres
s’accumulent pour les mêmes raisons.
-
Robert Clive s’empare
de Chandernagor dès mars 1757
-
et en juin, il écrase les troupes
de l’allié local de la France,
-
le nawab du Bengale, à Plassey,
près de Calcutta.
-
Lally-Tollendal, l’officier qui commande
-
les maigres troupes françaises
et leurs alliées indiens,
-
assiège sans succès Madras.
-
Il se fâche avec les Indiens,
une idée moyennement brillante
-
quand les Français dépendent
à ce point d’eux sur le terrain,
-
se fait battre à Wandiwash en 1760
-
et quelques mois plus tard,
il capitule à Pondichéry,
-
l'un des derniers comptoirs
qui restaient aux Français.
-
Comme le pauvre amiral Byng à Minorque,
-
Lally-Tollendal est jugé à son retour
-
et exécuté à cause de cette défaite.
-
On résume cette situation
hyper compliquée.
-
En 1761, la France a perdu
quasiment toutes ses colonies,
-
n’a plus de marine de guerre
et recule en Allemagne.
-
Malgré ce tableau peu réjouissant,
-
Choiseul, qui est un brillant diplomate,
-
réussit à convaincre l’Espagne
de rejoindre l’alliance.
-
Probablement pas l’idée du siècle
pour Madrid
-
parce que ça n’aboutit qu’à la prise
par l’Angleterre de la Havane,
-
le 10 août 1762,
-
et même de Manille
aux Philippines, en octobre.
-
Une seule chose pourrait
faire basculer la guerre
-
et tout rétablir pour la France :
-
la défaite finale de la Prusse,
-
parce qu’après tout, c’est surtout
contre elle que tout le monde en a.
-
Et on semble s’en rapprocher
assez clairement.
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En 1762, Frédéric II n’a plus
que 60 000 hommes
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— 1/3 de son armée d’origine—
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et les Anglais ont arrêté
de lui verser de l’argent
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pour en recruter de nouveaux.
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Le sort semble être jeté pour le Prussien
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quand un coup de bol monumental
vient lui sauver la mise :
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la tsarine Elisabeth meurt le 5 janvier.
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Le nouveau tsar, Pierre III,
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est un admirateur fou de Frédéric II.
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On raconte qu’il passe ses journées
à défiler en uniforme prussien,
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ce qui est tout de même
un peu surprenant pour un tsar russe.
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Pour Frédéric II, c’est en tout
cas totalement inespéré.
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Il parle même de «miracle»
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ce qui est plutôt drôle
puisqu’il ne croit pas en Dieu.
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Pierre III décide d’arrêter
la guerre contre la Prusse.
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Pire pour les français,
il s’allie avec Frédéric II.
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Tant qu’à faire,
il lui rend ses prisonniers
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et lui envoie même
20 000 soldats russes en renfort.
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Le gars a activé tous les cheats ,
codes du jeu, quoi, y’a plus de respect.
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La Suède qui commence à se demander
ce qu’elle fait dans cette histoire,
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abandonne la guerre le 22 mai.
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Maintenant qu’il n’a plus
les Russes contre lui,
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Frédéric II décide de concentrer
ses troupes contre les Autrichiens
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qu’il bat à plusieurs reprises
avant d’envahir de nouveau la Saxe.
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A Londres cependant,
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on considère qu’il est temps
de finir la guerre.
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George II est mort en 1760
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et son successeur, George III
n’apprécie pas Pitt
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qui démissionne en octobre 1761.
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La guerre ruine totalement le royaume
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qui doit entretenir une flotte de guerre
puissante et plusieurs armées.
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Choiseul laisse croire à Londres
qu’une paix durable est possible
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et les négociations débutent.
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Elles aboutissent à deux traités.
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Le traité de Paris le 10 février 1763
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n’est pas aussi désastreux
qu’on le décrit souvent.
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Choiseul il a été habile
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et si la France perd en effet
la plupart de son empire colonial,
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— la Nouvelle-France,
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les territoires indiens,
à l’exception de cinq comptoirs,
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et plusieurs îles des Antilles —
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elle conserve ce qui avait
le plus de valeur économique à l’époque,
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à savoir les îles à sucre
et les pêcheries de Terre-Neuve,
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autour de Saint-Pierre et Miquelon,
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qui servent de centre de formation
pour la Marine Royale.
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La France doit tout de même
dédommager l’Espagne
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pour l’alliance bien ratée
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et donc Madrid récupère la Louisiane,
en compensation de la Floride
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qui rejoint les colonies
anglaises d’Amérique.
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Signe toutefois
que la France s’en sort bien,
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le 1er ministre anglais se fait trainer
dans la boue à Londres par Pitt
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qui ne décolère pas d’un traité
qu’il juge trop généreux pour la France.
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Les Prussiens et les Autrichiens
font la paix cinq jours plus tard.
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Frédéric a eu chaud
mais la Silésie reste prussienne.
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Donc, que retenir
de ce premier conflit mondial ?
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En quoi la guerre de Sept Ans
constitue-t-elle un tournant majeur ?
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D’abord, les motivations
pour faire la guerre.
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Il ne s’agit plus de vagues
questions dynastiques
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du genre «j’ai hérité tel duché
de mon arrière grand-oncle par alliance
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«et j’entends bien obtenir mon héritage».
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Désormais on combat pour des objectifs
de contrôle territorial
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voire des enjeux
économiques et commerciaux.
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C’est très nouveau comme approche
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et de ce point de vue là,
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l’Angleterre a une longueur d’avance
sur les autres puissances.
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Ensuite, on voit apparaître
au cours de cette guerre
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de nouvelles raisons de faire la guerre.
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Non plus seulement pour son souverain
mais pour sa nation.
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Ce sentiment national qui se développe
à partir de cette époque
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aura toute son importance
pendant les guerres révolutionnaires
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et les guerres de l’empire
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mais c’est vraiment au cours
de la guerre de Sept Ans
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que l’on voit pour la première fois
le sentiment national à l’œuvre.
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Un exemple parmi tant d’autres:
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en Allemagne, les Français
n’arrivent pas à recruter des espions
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parce que les populations
se sentent allemandes
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et ont choisi leur champion
avec Frédéric II
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qui lui, est facilement informé de tout.
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Les façons de faire la guerre
ont changé aussi.
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On s’attaque en dehors
de toute déclaration de guerre
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et les actes illégaux
et crimes de guerre se multiplient.
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Nous l’avons vu
avec la déportation des Acadiens
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qui annonce les épurations
ethniques du XXe siècle.
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Si l’on se combat comme d’habitude
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à coup de canons et de lignes de soldats,
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on n’hésite pas non plus à s’affronter
«à l’indienne» avec des tomahawks
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ou à pratiquer la «petite guerre»,
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ce qu’on appellera plus tard la guérilla.
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En Nouvelle-France, on n’est
d’ailleurs pas loin de la guerre totale
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avec la destruction des récoltes
ou la mobilisation des civils
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dans l’impératif de guerre,
surtout après 1759.
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Dans les colonies,
les populations indigènes
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sont aussi largement mobilisées
dans l’effort de guerre.
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Aucun lieu n’est épargné par le conflit.
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Dans les accords de paix aussi,
ce n’est plus comme avant,
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un troc du genre : «je t’ai pris ce comté,
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je te l’échange contre cette colonie
que tu as envahie ».
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Non, on vise maintenant au démantèlement
des forces de l’adversaire
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à l’image de la France
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qui perd l’essentiel
de son premier empire colonial.
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La guerre a coûté une fortune
à toutes les puissances engagées
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mais surtout à l’Angleterre
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qui estime qu’elle a dépensé
beaucoup trop
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pour aider les colons américains contre
la menace des Français et des Indiens.
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D’ailleurs aux États-Unis,
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la Guerre de Sept Ans est appelée
«The French and Indian War».
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Les Québécois l’appellent aussi
«La guerre de conquête»,
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un nom qui montre assez clairement
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comment ils perçoivent les choses
de leur point de vue.
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Donc, le gouvernement anglais
aimerait bien
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que les colons américains
remboursent un peu ce qu’ils ont coûté
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et décide une série de taxes
les concernant
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pour se refaire économiquement.
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Ces taxes, sur le rhum, le tabac, le thé,
sont violemment critiquées en Amérique
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car elles paraissent
imposées et arbitraires.
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Et voilà comment la guerre de Sept Ans
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alimente directement la guerre suivante,
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celle d’indépendance des États-Unis.
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Les finances françaises
ne se portent guère mieux
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et pour compenser le déficit
qui s’accroit,
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la monarchie emprunte….
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accentuant le poids de la dette
qui double,
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ce qui aura aussi des conséquences
25 ans plus tard, en 1789.
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Enfin, le rapport de force
des puissances européennes
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a clairement changé.
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Si la France reste encore dominante,
son prestige a pâli
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et ce n’est plus Versailles
qui est l’arbitre de l’Europe
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comme ça a pu l’être depuis Louis XIV
et jusqu’en 1748.
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La Prusse n’est plus non plus
ce petit allemand avec à sa tête
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une monarchie de parvenus.
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Bien que très affaiblie
démographiquement et dévasté,
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c’est désormais une puissance majeure
avec qui compter
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et qui est en pleine ascension.
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Le basculement de la Russie
a aussi changé le cours de la guerre
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et cela indique qu’en Europe,
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il faudra maintenant compter avec Moscou.
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Prusse et Russie
ont d’ailleurs bien intégré
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qu’elles sont suffisamment puissantes
pour agir dans leur coin
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et quelques années plus tard,
s’entendent tranquillement
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avec l’Autriche pour dépecer la Pologne.
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Ça sera pas la dernière fois
malheureusement pour eux.
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L’Angleterre s’est imposée
comme la maîtresse des mers
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et a compris que son destin est
dans le contrôle de territoires coloniaux
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permettant une domination commerciale.
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La guerre de Sept Ans annonce donc
l’hégémonie britannique du XIXe siècle
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que beaucoup d’historiens anglais
font d’ailleurs débuter à 1759,
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l’année de la chute de Québec.
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Mais une guerre, c’est surtout des morts
et le bilan est difficile à établir.
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Les historiens pensent qu’il y a eu
entre 600 000 et 700 00 soldats tués.
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pour les civils,
c’est plus compliqué à estimer
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mais peut-être plus d’un million de morts.
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Ce n’est pas la guerre
la plus meurtrière de l’Ancien Régime,
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la Guerre de Aans étant,
par exemple, une boucherie sans nom,
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mais ce qui est nouveau,
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c’est que les victimes se comptent
dans de nombreux lieux de la planète.
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La Guerre de Sept Ans annonce surtout
celles du XXe siècle
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où tous les coups sont possibles
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et où on n’hésite pas à pratiquer
la propagande et la désinformation.
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Elle marque enfin durablement
l’histoire de l’Europe et du monde
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et les guerres suivantes sont
en grande partie son héritage.
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Comme annoncé,
cet épisode est sponsorisé par Audible,
-
l’appli des livres audio,
de séries et de podcasts.
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Si j’ai accepté ce sponsor,
pour rien vous cacher,
-
c’est avant tout parce que je suis
un utilisateur de ce service.
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Je lis énormément pour mon boulot
de tous les jours
-
mais ça reste de la lecture
“pour le travail”,
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même si c’est passionnant.
-
Pour la lecture “plaisir”,
-
j’avoue que j’ai plus de mal à me poser
-
et à me réserver un bon moment
sur autre chose.
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Du coup y’a quelques mois,
-
j’étais à la recherche d’un truc à écouter
-
pour passer les 10 heures de bagnole
que je devais me taper
-
pour me rendre sur un tournage.
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J’ai souscris à Audible
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où j’ai enfin pris le temps de lire,
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ou plutôt d’écouter le livre
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“Sapiens, une brève
histoire de l’humanité”,
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dont j’avais entendu beaucoup de bien
pour le travail de synthèse
-
qui a été effectué par son auteur
Yuval Noah Harari.
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Je vous le conseille au passage ce livre,
-
même si y’a quelques approximations,
-
mais honnêtement c’est incroyable.
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Et ce qui est d’autant plus incroyable
à travers le livre audio,
-
c’est quand vous avez un bon narrateur
-
et là, ce bouquin
est lu par Philippe Sollier
-
et c’est un pur plaisir pour les oreilles.
-
Je suis over fan et j’irai même plus loin,
-
après l’écoute de ce livre sur Audible,
-
j’ai tenté de piquer quelques trucs
de narration à Philippe Sollier
-
parce que c’est une vraie leçon
-
de storytelling, de rythme et de ton.
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Bref, si ça vous tente de découvrir
ce livre et beaucoup d’autres sur Audible,
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c’est toujours ça à prendre !
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Je vous remets toutes les
infos en description, n’hésitez pas !
-
Merci d’avoir suivi cet épisode,
-
on espère une fois de plus
que vous avez appris des choses.
-
Merci à Stéphane Genêt avec qui
j’ai préparé cette émission,
-
à Tanguy pour l’Iconographie
et à Will pour le montage.
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On se retrouve très bientôt, salut !