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La guerre de Sept Ans, le 1er conflit mondial !

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    Cet épisode est sponsorisé par Audible,
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    l’appli des livres audio,
    de séries et depodcasts.
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    Étant moi même
    un consommateur de livre audio
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    notamment quand je suis en voyage
    pour mes tournages,
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    je ne peux que vous la conseiller
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    et je vous en dis un peu plus
    à la fin de l’épisode
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    et je vous laisse profiter
    de deux mois d’essais gratuits
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    sur www.audible.fr/notabene.
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    Bonne vidéo.
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    Mes chers camarades, bien le bonjour.
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    Si je vous dit
    «première guerre mondiale»,
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    vous pensez tout de suite
    à des poilus
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    pataugeant dans des tranchées boueuses,
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    écrasés par les obus, Verdun,
    Tannenberg, les gueules cassées,
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    tout ce qui a pu se passer
    entre 1914 et 1918
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    en Europe et dans les colonies
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    pour aboutir au bilan désastreux
    de 18 millions de morts.
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    Et pourtant, ce n’est pas de cette guerre
    dont je vais vous parler aujourd’hui
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    mais d’une autre, plus ancienne,
    beaucoup moins connue
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    mais qui probablement,
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    est la véritable première guerre mondiale
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    au sens où les combats
    s’y déroulent dans le monde entier,
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    impliquant toutes sortes de peuples
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    et qui a des conséquences
    super importantes
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    pour les siècles suivants.
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    On retourne 250 ans en arrière
    au XVIIIe siècle,
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    au temps où le roi de France
    s’appelle Louis XV.
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    En 1748, la France signe
    la paix d’Aix-la-Chapelle
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    qui met fin à huit années de guerre
    qui ont ensanglanté l’Europe.
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    Mal engagée pour la France,
    elle s’est plutôt bien terminée
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    puisque toutes les places fortes
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    des Pays-Bas Autrichiens
    (l’actuelle Belgique)
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    et des Provinces-Unies
    (les actuels Pays-Bas)
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    ont été conquises par les troupes du roi.
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    Pourtant en 1748, Louis XV
    – grand prince ou plutôt grand roi -
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    veut négocier, je cite,
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    en « roi et non en marchand ».
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    Il rend donc toutes ses conquêtes
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    pour revenir finalement
    à la situation d’avant le conflit.
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    Le seul qui bénéficie
    de cette opération,
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    c’est Frédéric II, le jeune
    et ambitieux roi de Prusse,
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    l’allié de la France contre l’Autriche,
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    qui lui conserve sa conquête,
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    la riche province de Silésie
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    arrachée à la jeune
    Marie-Thérèse d’Autriche.
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    Marie-Thérèse d’Autriche,
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    vous la connaissez surement
    sans le savoir :
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    c’est la maman de Marie-Antoinette,
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    la 15ème de ses 16 enfants !
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    A cette époque, Marie-Thérèse est marié
    à François de Lorraine, l’empereur.
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    Mais en vérité, c’est plutôt elle
    qui tire les ficelles.
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    Suite à ces conflits sanglants,
  • 2:02 - 2:05
    personne ne peut contester
    son pouvoir en Autriche et en Hongrie.
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    Pour résumer grossièrement l’affaire,
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    le roi de Prusse a récupéré
    une riche province après cette guerre,
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    Marie-Thérèse d’Autriche quant à elle,
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    a réussi à s’imposer
    comme l’héritière de son père
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    auprès des autres souverains
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    tout en perdant
    un peu de terrain au passage,
  • 2:18 - 2:19
    ce qu’elle ne digère pas.
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    Le roi de France, quant à lui,
    a travaillé pour le roi de Prusse
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    comme le dit l’expression de l’époque.
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    Résultats : Peu de gens
    sont satisfaits de la paix
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    et pour la plupart des puissances,
    il ne s’agit que d’une trêve.
  • 2:30 - 2:32
    D’ailleurs, les combats cessent
    seulement en Europe
  • 2:32 - 2:35
    parce que dans les colonies,
    on continue à s’entretuer.
  • 2:35 - 2:38
    La distance, le temps pour faire parvenir
    les nouvelles et les coutumes locales
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    font que l’on considère généralement
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    qu’on est un peu moins tenu
    d’appliquer immédiatement les décisions
  • 2:43 - 2:46
    qui ont pu être prises
    à l’autre bout de la planèt
  • 2:46 - 2:48
    et même qu’on peut
    ne pas en tenir compte.
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    En Inde par exemple, Français et Anglais
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    disposent depuis le XVIIe siècle
    de comptoirs,
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    c’est à dire des petits territoires
    (souvent des villes)
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    destinés à faciliter le commerce
  • 2:58 - 3:00
    et les échanges
    avec les souverains locaux.
  • 3:00 - 3:03
    Deux compagnies de commerce,
    l’une française et l’autre anglaise,
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    sont en concurrence pour contrôler
    un commerce très lucratif
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    le tissus en particulier :
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    les «indiennes» si appréciées en Europe.
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    Jean-François Dupleix est le gouverneur
    des comptoirs français
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    et depuis les années 1740,
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    il s’est lancé dans une politique
    d’expansion territoriale
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    visant à contrôler tout le commerce local.
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    Et pour ça, il doit donc
    en déloger les Anglais.
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    L’empire moghol, qui contrôle l’Inde,
    est en total déclin
  • 3:25 - 3:28
    et son pouvoir est contesté
    par de nombreux souverains locaux,
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    pas mécontents de s’allier
    aux puissantes troupes françaises
  • 3:31 - 3:33
    pour agrandir leur territoire.
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    Dupleix réussit ainsi
    avec ses alliés indiens
  • 3:36 - 3:39
    à s’emparer du golfe de Bengale
    et même de Madras,
  • 3:39 - 3:42
    le comptoir anglais
    qu’il s’empresse de détruire.
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    La paix de 1748
    et les positions politiques de Louis XV
  • 3:45 - 3:46
    ont pour conséquence directe
  • 3:46 - 3:48
    de rendre les ruines
    de la ville aux Anglais.
  • 3:49 - 3:51
    Tout ça pour ça oui...
    mais Dupleix ne désarme pas.
  • 3:51 - 3:54
    Avec des manœuvres diplomatiques
    dignes de « House of cards »,
  • 3:54 - 3:59
    il parvient en 1750 à contrôler
    un immense territoire au centre de l’Inde
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    au nom de la
    Compagnie Française des Indes.
  • 4:02 - 4:04
    Les positions anglaises
    sont très clairement menacées.
  • 4:04 - 4:06
    Dupleix n’a qu’un seul but :
  • 4:06 - 4:10
    ruiner leur compagnie
    de commerce à tout prix .
  • 4:10 - 4:12
    Quitte à dépenser sa fortune personnelle,
  • 4:12 - 4:15
    ce qu’il fait largement en pensant
    — le grand naïf —
  • 4:15 - 4:17
    être remboursé par l’état ensuite.
  • 4:17 - 4:19
    Malheureusement pour lui,
    il n’est pas vraiment suivi,
  • 4:19 - 4:23
    ni par Versailles qui considère
    que c’est quasiment une affaire privée,
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    ni par sa compagnie de commerce
  • 4:24 - 4:25
    qui commence elle à trouver
  • 4:25 - 4:27
    que toute cette histoire
    coûte assez cher
  • 4:27 - 4:29
    sans bien y voir son intérêt économique.
  • 4:29 - 4:33
    On rappelle quand même que le but
    c’est de contrôler la moitié de l’Inde.
  • 4:33 - 4:35
    La compagnie anglaise, elle,
    a très bien compris
  • 4:35 - 4:38
    que son activité est clairement
    menacé par Dupleix.
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    Elle cherche à rallier d’autres princes
    indiens contre les Français.
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    La guerre continue donc
    à coup de cipayes indiens
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    au début des années 1750.
  • 4:45 - 4:48
    Finalement, la compagnie
    française préfère arrêter les frais
  • 4:48 - 4:51
    et destitue le 4 août 1754 Dupleix
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    de sa charge de gouverneur des Indes.
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    Excellente nouvelle pour Londres
    qui n’en attendait pas tant
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    et qui charge Robert Clive de faire…
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    exactement la même chose que Dupleix !
  • 5:00 - 5:03
    Et au passage, s’il peut en profiter
    pour déloger les Français de l’Inde,
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    c’est évidemment mieux.
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    Malgré une paix officielle en Europe,
  • 5:07 - 5:09
    les coups de fusil s’entendent
    aussi en Amérique du Nord.
  • 5:09 - 5:12
    Là aussi, les Français
    et les colons américains,
  • 5:12 - 5:13
    qui sont sujets du roi d’Angleterre,
  • 5:13 - 5:17
    s’opposent pour le contrôle
    d’un territoire, la vallée de l’Ohio.
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    Les Français depuis la Nouvelle-France
    colonisée au XVIIe siècle
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    ont l’espace pour eux :
  • 5:21 - 5:23
    ils dominent l’actuel Québec,
  • 5:23 - 5:27
    la vallée du Mississipi et ses affluents
    jusqu’à la Louisiane au Sud.
  • 5:27 - 5:30
    Les colons américains ont, quant à eux,
    l’avantage du nombre :
  • 5:30 - 5:33
    ils sont quasiment
    20 fois plus que les Français.
  • 5:33 - 5:35
    Mais ils étouffent
    dans leur treize colonies,
  • 5:35 - 5:37
    bloqués à l’Est par l’Atlantique
  • 5:37 - 5:40
    et à l’Ouest par les Français
    et leurs alliés indiens
  • 5:40 - 5:41
    qui n’hésitent pas de temps à autre
  • 5:41 - 5:44
    à prélever quelques scalps
    de paysans américains.
  • 5:44 - 5:47
    Pour protéger leurs colonies
    et assurer une sorte de frontière,
  • 5:47 - 5:49
    on construit des forts
    de part et d’autres.
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    C’est justement ce que les Français
    font en avril 1754 dans l’Ohio.
  • 5:52 - 5:55
    Pour les Britanniques, c’est pousser
    le bouchon un peu loin
  • 5:55 - 5:57
    en venant marcher sur leurs plates-bandes.
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    Réaction logique, ils construisent
    sur l’autre rive leur propre fort.
  • 6:01 - 6:03
    Et là...ça va faire bim bam boum !
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    Les Français considèrent que c’est
    une violation de leur territoire
  • 6:06 - 6:09
    et entendent bien faire
    entendre raison aux Anglais.
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    On leur envoie
    une petite délégation d’ambassade
  • 6:11 - 6:14
    avec à sa tête un officier,
    le sieur de Jumonville,
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    destiné à leur lire
    une sommation de partir.
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    Au même moment,
    depuis la Virginie voisine,
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    un groupe de miliciens
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    se décide à rejoindre le fort français
    pour s’en emparer.
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    Cette troupe est menée
    par un jeune officier de 22 ans
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    qui connaîtra
    un certain succès par la suite...
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    un certain...Georges Washington.
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    Le 28 mai 1754, il tombe
    sur la pauvre ambassade française.
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    Jumonville tente de lire son ultimatum
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    tandis que des coups de feu sont tirés,
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    personne ne l’écoute, il est blessé
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    puis achevé d’un coup de tomahawk
    par un chef Iroquois, allié des Anglais.
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    Pour être tout à fait honnête
    sur cette triste histoire,
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    le rôle exact de George
    Washington est assez obscur.
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    Mais capturé plus tard par des Français
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    assez vénères de ce
    qui était arrivé à Jumonville,
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    le futur président Washington
    écrira des aveux
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    reconnaissant avoir assassiné
    l’émissaire français.
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    Étonnamment, cet épisode
    est assez rapidement évoqué
  • 7:03 - 7:05
    dans les biographies
    qui lui sont consacrées.
  • 7:05 - 7:07
    Bref, "l’attentat Jumonville"
    comme on l’appelle,
  • 7:07 - 7:10
    a pourtant des conséquences
    immédiates et considérables.
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    On s’arme des deux côtés.
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    Les Français s’emparent du fort anglais
    qu’ils réduisent en cendres.
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    En réaction, le roi anglais, George II,
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    décide d’envoyer des troupes en Amérique :
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    2000 hommes commandés
    par le général Braddock
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    pour aller expliquer aux Français
    ce qu’il en coûte d’attaquer l’Angleterre.
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    Braddock n’aura pas tellement
    l’occasion de prouver sa valeur
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    puisqu’à peine débarqué en Amérique,
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    il se fait massacrer avec ses hommes
    près de la rivière Monongahela
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    par une attaque surprise de Français
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    et surtout de natifs indiens.
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    Et je précise “surtout”
    parce qu’on l’a déjà vu
  • 7:41 - 7:42
    en Inde tout à l’heure,
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    les batailles coloniales
    utilisent désormais
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    très majoritairement et avec efficacité
    des troupes non-européennes.
  • 7:47 - 7:50
    La défaite n’est pas encore
    connue en Angleterre
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    que Londres décide une opération
    totalement illégale en temps de paix :
  • 7:53 - 7:56
    la capture en pleine mer de navires
    de commerce et de pêche français.
  • 7:56 - 7:57
    Le but est simple :
  • 7:57 - 8:00
    priver la flotte française
    de marins expérimentés.
  • 8:00 - 8:01
    Le gouvernement de Londres le sait,
  • 8:01 - 8:05
    dans la guerre qui s’annonce,
    la maîtrise des mers est essentielle.
  • 8:05 - 8:07
    Ne pouvant pas s’arrêter en si bon chemin,
  • 8:07 - 8:09
    les britanniques ajoutent
    à ce fait d’armes
  • 8:09 - 8:11
    rien de moins
    qu'une épuration ethnique :
  • 8:11 - 8:13
    la déportation massive des Acadiens.
  • 8:13 - 8:15
    Les Acadiens sont des colons
    d’origine française
  • 8:15 - 8:17
    tombés sous domination anglaise
    depuis 1713.
  • 8:18 - 8:20
    Les Anglais n’ont pas confiance en eux
  • 8:20 - 8:21
    et pensent qu’ils feront tout
  • 8:21 - 8:24
    pour aider leurs voisins,
    les Canadiens français.
  • 8:24 - 8:27
    Expulsés de force d’Acadie,
    les familles étant souvent séparées,
  • 8:27 - 8:29
    ils sont embarqués avec violence
    à bord de vaisseaux
  • 8:29 - 8:31
    qui voguent jusque
    dans les colonies anglaises.
  • 8:31 - 8:34
    Beaucoup d’entre eux
    finissent en Louisiane
  • 8:34 - 8:37
    où ils formeront les futurs cajuns,
    déformation du mot « acadien ».
  • 8:37 - 8:39
    Donc, à ce stade là,
    on peut résumer les choses.
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    On a des rivalités coloniales,
  • 8:41 - 8:44
    l’amertume autrichienne
    qui ne veut que se venger,
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    la peur de la Prusse
    de perdre sa conquête récente,
  • 8:47 - 8:50
    l’hostilité croissante
    entre la France et l’Angleterre
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    et au passage, la Russie
    qui entend jouer aussi
  • 8:53 - 8:55
    dans la cour des Grands en Europe…
  • 8:55 - 8:58
    Et là vous voyez bien
    la bonne poudrière qu'il y a.
  • 8:58 - 9:00
    Les diplomates s’activent
    dans tous les sens
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    et le premier à avancer ses pions,
    une fois de plus,
  • 9:02 - 9:04
    est Frédéric II de Prusse.
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    Il sait que l’Autriche fera tout
    pour lui reprendre la Silésie,
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    quitte à s’allier avec leur vieil ennemi,
    la cour de France.
  • 9:11 - 9:14
    D’ailleurs, des pourparlers ont déjà lieu.
  • 9:14 - 9:17
    Le roi de Prusse a de bons espions
    qui confirment ses pires craintes :
  • 9:17 - 9:20
    une alliance franco-autrichienne
    contre lui
  • 9:20 - 9:22
    à laquelle se greffrait
    naturellement la Russie,
  • 9:22 - 9:25
    inquiète de l’expansion prussienne.
  • 9:25 - 9:28
    Il prend les devants et fait de son côté
    des offres à l’Angleterre.
  • 9:28 - 9:30
    Il propose au roi George II,
    d’origine allemande
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    et qui est électeur du Hanovre,
  • 9:32 - 9:33
    de protéger ce territoire
  • 9:33 - 9:36
    afin de lui laisser
    les mains libres sur mer
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    contre la France et ses alliées.
  • 9:37 - 9:39
    La Prusse change donc
    radicalement d’alliance
  • 9:39 - 9:41
    par rapport à la guerre précédente.
  • 9:41 - 9:43
    Apprenant les manœuvres prussiennes,
  • 9:43 - 9:46
    Versailles commence à se montrer sensible
    aux propositions autrichiennes,
  • 9:46 - 9:48
    si bien que l’impensable arrive :
  • 9:48 - 9:50
    le renversement des alliances !
  • 9:50 - 9:53
    Le 1er mai 1756,
    les Bourbon et les Habsbourg,
  • 9:53 - 9:55
    deux familles ennemies
    depuis deux siècles,
  • 9:55 - 9:58
    acceptent de s’allier par traité
    contre Frédéric II.
  • 9:58 - 10:00
    L’objectif : affaiblir la Prusse
  • 10:00 - 10:02
    et reprendre la Silésie au passage.
  • 10:02 - 10:04
    Prusse et Angleterre d’un côté,
  • 10:04 - 10:06
    France et Autriche de l’autre.,
  • 10:06 - 10:08
    les deux alliances sont prêtes
  • 10:08 - 10:10
    et sur le papier,
    le match est plié d’avance.
  • 10:11 - 10:14
    L’armée prussienne est très efficace
    et surentraînée
  • 10:14 - 10:17
    mais ne semble pas faire le poids
    contre des ennemis si puissants.
  • 10:17 - 10:20
    Quant à l’Angleterre,
    elle peut s’imposer sur les mers
  • 10:20 - 10:22
    mais la Royale, la marine française,
  • 10:22 - 10:24
    peut contrecarrer ses plans.
  • 10:24 - 10:26
    Un mois avant la déclaration
    de guerre officielle
  • 10:26 - 10:27
    entre Versailles et Londres,
  • 10:27 - 10:29
    Louis XV décide de répondre
  • 10:29 - 10:31
    à l’attaque perfide
    sur les navires français.
  • 10:31 - 10:33
    Une opération est déclenchée
    contre l’île de Minorque,
  • 10:33 - 10:36
    une base navale britannique
    en Méditerranée.
  • 10:36 - 10:38
    15 000 hommes, commandés
    par le duc de Richelieu,
  • 10:38 - 10:40
    débarquent et s’emparent de Fort-Mahon.
  • 10:41 - 10:43
    L’amiral Byng chargé de sa défense,
  • 10:43 - 10:45
    est jugé à Londres pou
    ne pas avoir fait le nécessaire
  • 10:46 - 10:48
    et sera fusillé à titre d’exemple.
  • 10:48 - 10:50
    Histoire de motiver les autres sûrement…
  • 10:50 - 10:53
    C’est un coup d’éclat des Français
    qui n’est pas isolé.
  • 10:53 - 10:54
    Les troupes envoyées au Canada
  • 10:54 - 10:56
    et commandées par le marquis de Montcal
  • 10:56 - 10:59
    enchaînent les victoires
    en s’emparant des forts ennemis.
  • 10:59 - 11:01
    Le général anglais Abercrombie
    est battu à 1 contre 5
  • 11:01 - 11:04
    à Fort Carillon en juillet 1758.
  • 11:04 - 11:08
    En Inde, Calcutta est prise
    par un prince indien allié des Français.
  • 11:08 - 11:10
    En Allemagne, Frédéric II
  • 11:10 - 11:12
    qui fait face à des ennemis
    puissants mais dispersés,
  • 11:12 - 11:15
    décide de les attaquer
    les uns après les autres.
  • 11:15 - 11:17
    Il montre tout son talent militaire
  • 11:17 - 11:19
    en s’emparant brutalement de la Saxe,
  • 11:19 - 11:22
    ce qui lui permet d’incorporer de force
    les 18 000 Saxons dans son armée.
  • 11:22 - 11:26
    Les Autrichiens, battus à Lobositz
    le 1er octobre 1756,
  • 11:26 - 11:28
    n’ont pas pu l’en empêcher.
  • 11:28 - 11:31
    Pourtant, ce désastre militaire
    a de bons côtés.
  • 11:31 - 11:34
    La Saxe étant un état
    du Saint Empire Romain Germanique,
  • 11:34 - 11:36
    celui-ci entre aussitôt en guerre
    contre la Prusse.
  • 11:36 - 11:39
    S’ajoutent aussi le roi de Suède
    et celui de Pologne.
  • 11:40 - 11:43
    La Russie, aussi inquiète
    de l’expansion prussienne,
  • 11:43 - 11:46
    décide enfin de rejoindre
    l’alliance franco-autrichienne.
  • 11:46 - 11:49
    La tsarine Elisabeth ouvre donc
    un nouveau front à l’est.
  • 11:49 - 11:52
    La stratégie française évolue elle aussi.
  • 11:52 - 11:54
    Le ministre des affaires étrangères,
    Monsieur de Rouillé,
  • 11:54 - 11:56
    qui était auparavant à la Marine,
  • 11:56 - 11:59
    sait très bien que la flotte française
    ne tiendra pas longtemps
  • 11:59 - 12:00
    face à la Royal Navy.
  • 12:00 - 12:02
    La conséquence directe
    d’une défaite sur les mers
  • 12:02 - 12:06
    serait d’empêcher la France d’envoyer
    des renforts nécessaires aux colonies,
  • 12:06 - 12:09
    qui entrainerait la perte
    d’une partie de ces colonies.
  • 12:09 - 12:11
    Il faut donc avoir une monnaie d’échange
  • 12:11 - 12:13
    permettant de faire plier
    la cour de Londres
  • 12:13 - 12:14
    et quoi de mieux que le Hanovre,
  • 12:14 - 12:17
    la principauté d’origine
    du roi anglais George II ?
  • 12:17 - 12:19
    Le sort de la guerre,
    pense-t-on à Versailles,
  • 12:19 - 12:20
    se jouera donc en Allemagne
  • 12:20 - 12:23
    et 100 000 Français
    commandés par le duc d’Estrées
  • 12:23 - 12:25
    y arrivent en avril 1757.
  • 12:25 - 12:27
    Direction le Hanovre !
  • 12:27 - 12:30
    Le propre fils du roi d’Angleterre,
    le duc de Cumberland,
  • 12:30 - 12:33
    bien connu pour ses atrocité
    contre les Ecossais
  • 12:33 - 12:34
    lors de la guerre précédente,
  • 12:34 - 12:36
    n’arrive pas à les arrêter.
  • 12:36 - 12:38
    Il se fait battre
    à Hastenbeck le 26 juillet.
  • 12:39 - 12:41
    La ville de Hanovre
    est capturée par les Français
  • 12:41 - 12:43
    et les Britanniques
    capitulent même en septembre.
  • 12:43 - 12:46
    George II en panique,
    est prêt à négocier
  • 12:46 - 12:48
    et même à arrêter toute la guerre.
  • 12:48 - 12:50
    C’était sans compter sur l’arrivé
  • 12:50 - 12:54
    d’une sorte de Churchill du XVIIIe siècle
    à la tête du gouvernement anglais,
  • 12:54 - 12:56
    un homme dont le programme se résume
  • 12:56 - 12:58
    à faire la guerre à la France
    par tous les moyens,
  • 12:59 - 13:00
    William Pitt.
  • 13:00 - 13:02
    Le roi le déteste
  • 13:02 - 13:04
    mais, face aux désastres militaires
    qui s'accumulent,
  • 13:04 - 13:07
    il a dû faire appel à lui
    pour tenter de redresser la barre.
  • 13:07 - 13:10
    Pitt impose une sorte
    d’union sacrée pour la victoire,
  • 13:10 - 13:13
    dépense des sommes folles
    pour la Marine et les frais de guerre
  • 13:13 - 13:16
    et s’engage dans une confrontation
    totale avec la France.
  • 13:16 - 13:18
    Sa vision est claire :
  • 13:18 - 13:20
    l’avenir de l’Angleterre se jouera
  • 13:20 - 13:23
    par les colonies
    et la domination des mers.
  • 13:24 - 13:25
    Un visionnaire !
  • 13:25 - 13:27
    En attendant, en Allemagne,
  • 13:27 - 13:29
    ça se gâte sérieusement pour Frédéric II.
  • 13:29 - 13:32
    Il est sévèrement battu
    par les Autrichiens à Kolin,
  • 13:32 - 13:35
    près de 14 000 soldats prussien,
    sur les 32 000 engagés,
  • 13:35 - 13:37
    meurent lors de cette bataille,
  • 13:37 - 13:40
    ce qui l’oblige à libérer
    la Bohême qu’il occupait.
  • 13:40 - 13:41
    Les Français envoient aussi contre lui
  • 13:41 - 13:44
    une partie de leur armée d’Allemagne,
    commandée par Soubise
  • 13:44 - 13:46
    qui a récupéré
    les troupes du Saint-Empire.
  • 13:46 - 13:50
    Les Russes écrasent une autre partie
    de l’armée prussienne en août.
  • 13:50 - 13:53
    Mais le roi de Prusse
    est un génie militaire
  • 13:53 - 13:55
    et il le montre à deux reprises.
  • 13:55 - 13:57
    Le 5 novembre, il surprend
    totalement les Français
  • 13:57 - 13:59
    et l’armée du Saint Empire à Rossbach,
  • 13:59 - 14:01
    qui perdent 10 000 hommes dans l’affaire
  • 14:01 - 14:04
    alors qu’ils n’affrontaient
    que 550 Prussiens.
  • 14:04 - 14:06
    Soubise est très critiqué
    pour cette défaite
  • 14:06 - 14:08
    et partout à la Paris, on le montre
  • 14:08 - 14:10
    cherchant son armée
    la lanterne à la main,
  • 14:10 - 14:12
    — je vous invite à voir
    cette magnifique vidéo
  • 14:12 - 14:14
    de la chaîne “Sur le champ”
    pour en savoir plus.
  • 14:14 - 14:16
    La deuxième grande victoire
    du «vieux Fritz»,
  • 14:16 - 14:18
    comme on surnomme Frédéric II,
  • 14:18 - 14:21
    se joue le 5 décembre à Leuthen
    contre les Autrichiens.
  • 14:21 - 14:24
    Il innove en utilisant une bonne vieille
    technique de la phalange thébaine,
  • 14:24 - 14:27
    l’ordre oblique, pour casser
    la ligne de défense des Autrichiens.
  • 14:28 - 14:30
    Un quart de l’armée autrichienne
    est détruite.
  • 14:30 - 14:32
    C’est brillant, c’est clair.
  • 14:32 - 14:34
    Mais les ennemis de la Prusse
    sont trop nombreux
  • 14:34 - 14:36
    et les défaites s’accumulent.
  • 14:36 - 14:39
    Zorndorf contre les Russes
    le 25 août 1758,
  • 14:39 - 14:42
    ou encore Kunersdorf le 12 août 1759.
  • 14:42 - 14:44
    Lors de cette bataille,
  • 14:44 - 14:46
    Frédéric II est blessé
    et manque d’être capturé.
  • 14:47 - 14:50
    Berlin est même envahie par les Russes
    le 9 octobre 1760.
  • 14:50 - 14:53
    Il y a de moins en moins de soldats
    dans l’armée prussienne
  • 14:53 - 14:56
    et on en est réduit
    à enrôler des adolescents.
  • 14:56 - 14:57
    Ca rappelle des trucs non ?
  • 14:57 - 15:00
    Le roi de Prusse est en tout cas
    totalement au fond du trou
  • 15:00 - 15:03
    et il parle même de se suicider
    dans les lettres qu’il envoie à sa sœur.
  • 15:03 - 15:06
    Mais si la Prusse va mal, ça n’est pas
    le cas de son allié anglais.
  • 15:06 - 15:09
    Dans le Hanovre,
    ça s’est gâté pour les Français.
  • 15:09 - 15:11
    Les Anglais ont levé une nouvelle armée
  • 15:11 - 15:13
    confiée à l’excellent
    Ferdinand de Brunswick,
  • 15:13 - 15:16
    qui ne respecte pas les règles
    de la guerre de l’époque.
  • 15:16 - 15:18
    Il attaque les troupes
    du duc de Richelieu en plein hiver
  • 15:18 - 15:21
    alors qu’habituellement,
    on attend poliment le printemps
  • 15:21 - 15:22
    pour s’entretuer.
  • 15:22 - 15:25
    Les Français sont obligés
    de se replier du Hanovre
  • 15:25 - 15:27
    et s’ils n’avaient pas
    bien compris le message,
  • 15:27 - 15:29
    la défaite de Minden en août 1759
  • 15:29 - 15:31
    finit par les convaincre de partir de là.
  • 15:31 - 15:34
    Outre-mer, la stratégie de Pitt
    fait des merveilles
  • 15:34 - 15:36
    et la Royal Navy est redoutable.
  • 15:36 - 15:39
    Les raids se multiplient
    sur les colonies françaises.
  • 15:39 - 15:42
    La forteresse de Louisbourg,
    qui garde l’entrée du Saint-Laurent,
  • 15:42 - 15:44
    est prise en juillet 1758.
  • 15:44 - 15:46
    Désormais, les troupes en Nouvelle-France
  • 15:46 - 15:48
    ne peuvent quasiment plus
    recevoir de renforts
  • 15:48 - 15:50
    alors qu’il en arrive
    régulièrement d’Angleterre.
  • 15:50 - 15:52
    La résistance est forte
  • 15:52 - 15:54
    mais les forts tombent
    les uns après les autres.
  • 15:54 - 15:56
    L’un d’entre eux, le fort Duquesne
  • 15:56 - 15:59
    est même renommé par les Anglais
    Fort Pittsburgh,
  • 15:59 - 16:00
    en hommage au premier ministre.
  • 16:00 - 16:02
    Québec, la capitale de la colonie
  • 16:02 - 16:05
    est assiégée en septembre 1759.
  • 16:05 - 16:08
    Le jeune général Wolfe apprend
    l’existence d’un petit chemin
  • 16:08 - 16:10
    permettant de se faufiler
    au plus près de la ville
  • 16:10 - 16:12
    et au matin du 13 septembre,
  • 16:12 - 16:13
    ses soldats réussissent,
  • 16:13 - 16:15
    au prix parfois d’une véritable escalade,
  • 16:16 - 16:17
    à se présenter sur les plaines d’Abraham,
  • 16:17 - 16:19
    face aux murailles de Québec.
  • 16:19 - 16:21
    Le Marquis de Montcalm
    décide de faire une sortie
  • 16:22 - 16:24
    pour ne pas les laisser se renforcer.
  • 16:24 - 16:26
    Mais les troupes canadiennes
    sont mal employées
  • 16:26 - 16:28
    dans cette bataille «à l’européenne»
  • 16:28 - 16:30
    et en 2 heures, la bataille est jouée.
  • 16:30 - 16:32
    Les deux généraux
    sont mortellement blessés
  • 16:32 - 16:33
    et Québec capitule.
  • 16:33 - 16:36
    Le Chevalier de Lévis, qui était
    le brillant second de Montcalm,
  • 16:36 - 16:40
    reprend le combat dans une logique
    très moderne de «guerre totale».
  • 16:40 - 16:43
    Jusqu’au-boutiste, il parvient même
    à assiéger à son tour Québec,
  • 16:43 - 16:45
    désormais aux mains des Anglais.
  • 16:45 - 16:48
    Mais les bateaux arrivant
    sur le Saint-Laurent sont anglais.
  • 16:48 - 16:50
    Il n’y a plus aucun espoir
    à attendre de la France
  • 16:50 - 16:54
    et Montréal capitule
    le 8 septembre 1760.
  • 16:54 - 16:58
    Il faut dire que depuis 1759,
    la France n’a plus de Marine.
  • 16:58 - 17:00
    Afin de préparer une invasion
    de la Grande-Bretagne,
  • 17:00 - 17:03
    le principal ministre de Louis XV,
    le brillant Duc de Choiseul
  • 17:03 - 17:05
    – grosso modo
    l’équivalent français de Pitt -
  • 17:05 - 17:08
    avait décidé un regroupement
    de la flotte de guerre.
  • 17:08 - 17:12
    Mais celle venue de la Méditerranée
    est coulée le 19 août au large du Portugal
  • 17:12 - 17:16
    et celle de l'Atlantique
    au large de Quiberon, le 20 novembre.
  • 17:16 - 17:18
    Il est donc impossible
    d’aider les colonies.
  • 17:18 - 17:22
    Les unes après les autres,
    les « îles à sucre» des Antilles
  • 17:22 - 17:24
    sont conquises par l’Angleterre :
  • 17:24 - 17:26
    la Guadeloupe,
    la Dominique, la Martinique.
  • 17:26 - 17:31
    Même le comptoir africain du Sénégal
    est conquis en décembre 1758.
  • 17:31 - 17:34
    En Inde aussi, les désastres
    s’accumulent pour les mêmes raisons.
  • 17:34 - 17:38
    Robert Clive s’empare
    de Chandernagor dès mars 1757
  • 17:38 - 17:41
    et en juin, il écrase les troupes
    de l’allié local de la France,
  • 17:41 - 17:45
    le nawab du Bengale, à Plassey,
    près de Calcutta.
  • 17:45 - 17:47
    Lally-Tollendal, l’officier qui commande
  • 17:47 - 17:50
    les maigres troupes françaises
    et leurs alliées indiens,
  • 17:50 - 17:52
    assiège sans succès Madras.
  • 17:52 - 17:55
    Il se fâche avec les Indiens,
    une idée moyennement brillante
  • 17:55 - 17:58
    quand les Français dépendent
    à ce point d’eux sur le terrain,
  • 17:58 - 18:00
    se fait battre à Wandiwash en 1760
  • 18:00 - 18:03
    et quelques mois plus tard,
    il capitule à Pondichéry,
  • 18:03 - 18:05
    l'un des derniers comptoirs
    qui restaient aux Français.
  • 18:05 - 18:07
    Comme le pauvre amiral Byng à Minorque,
  • 18:07 - 18:09
    Lally-Tollendal est jugé à son retour
  • 18:09 - 18:12
    et exécuté à cause de cette défaite.
  • 18:14 - 18:17
    On résume cette situation
    hyper compliquée.
  • 18:17 - 18:21
    En 1761, la France a perdu
    quasiment toutes ses colonies,
  • 18:21 - 18:24
    n’a plus de marine de guerre
    et recule en Allemagne.
  • 18:25 - 18:27
    Malgré ce tableau peu réjouissant,
  • 18:27 - 18:29
    Choiseul, qui est un brillant diplomate,
  • 18:29 - 18:32
    réussit à convaincre l’Espagne
    de rejoindre l’alliance.
  • 18:32 - 18:34
    Probablement pas l’idée du siècle
    pour Madrid
  • 18:34 - 18:37
    parce que ça n’aboutit qu’à la prise
    par l’Angleterre de la Havane,
  • 18:37 - 18:38
    le 10 août 1762,
  • 18:38 - 18:41
    et même de Manille
    aux Philippines, en octobre.
  • 18:42 - 18:44
    Une seule chose pourrait
    faire basculer la guerre
  • 18:44 - 18:46
    et tout rétablir pour la France :
  • 18:46 - 18:47
    la défaite finale de la Prusse,
  • 18:47 - 18:50
    parce qu’après tout, c’est surtout
    contre elle que tout le monde en a.
  • 18:51 - 18:53
    Et on semble s’en rapprocher
    assez clairement.
  • 18:53 - 18:55
    En 1762, Frédéric II n’a plus
    que 60 000 hommes
  • 18:55 - 18:57
    — 1/3 de son armée d’origine—
  • 18:57 - 19:00
    et les Anglais ont arrêté
    de lui verser de l’argent
  • 19:00 - 19:01
    pour en recruter de nouveaux.
  • 19:01 - 19:03
    Le sort semble être jeté pour le Prussien
  • 19:03 - 19:06
    quand un coup de bol monumental
    vient lui sauver la mise :
  • 19:06 - 19:09
    la tsarine Elisabeth meurt le 5 janvier.
  • 19:09 - 19:12
    Le nouveau tsar, Pierre III,
  • 19:12 - 19:14
    est un admirateur fou de Frédéric II.
  • 19:14 - 19:17
    On raconte qu’il passe ses journées
    à défiler en uniforme prussien,
  • 19:17 - 19:20
    ce qui est tout de même
    un peu surprenant pour un tsar russe.
  • 19:20 - 19:23
    Pour Frédéric II, c’est en tout
    cas totalement inespéré.
  • 19:23 - 19:25
    Il parle même de «miracle»
  • 19:25 - 19:28
    ce qui est plutôt drôle
    puisqu’il ne croit pas en Dieu.
  • 19:28 - 19:30
    Pierre III décide d’arrêter
    la guerre contre la Prusse.
  • 19:31 - 19:34
    Pire pour les français,
    il s’allie avec Frédéric II.
  • 19:34 - 19:36
    Tant qu’à faire,
    il lui rend ses prisonniers
  • 19:36 - 19:38
    et lui envoie même
    20 000 soldats russes en renfort.
  • 19:38 - 19:42
    Le gars a activé tous les cheats ,
    codes du jeu, quoi, y’a plus de respect.
  • 19:42 - 19:45
    La Suède qui commence à se demander
    ce qu’elle fait dans cette histoire,
  • 19:45 - 19:47
    abandonne la guerre le 22 mai.
  • 19:47 - 19:49
    Maintenant qu’il n’a plus
    les Russes contre lui,
  • 19:49 - 19:52
    Frédéric II décide de concentrer
    ses troupes contre les Autrichiens
  • 19:52 - 19:55
    qu’il bat à plusieurs reprises
    avant d’envahir de nouveau la Saxe.
  • 19:56 - 19:57
    A Londres cependant,
  • 19:57 - 19:59
    on considère qu’il est temps
    de finir la guerre.
  • 19:59 - 20:01
    George II est mort en 1760
  • 20:01 - 20:04
    et son successeur, George III
    n’apprécie pas Pitt
  • 20:04 - 20:07
    qui démissionne en octobre 1761.
  • 20:07 - 20:09
    La guerre ruine totalement le royaume
  • 20:09 - 20:12
    qui doit entretenir une flotte de guerre
    puissante et plusieurs armées.
  • 20:12 - 20:15
    Choiseul laisse croire à Londres
    qu’une paix durable est possible
  • 20:15 - 20:17
    et les négociations débutent.
  • 20:17 - 20:20
    Elles aboutissent à deux traités.
  • 20:20 - 20:22
    Le traité de Paris le 10 février 1763
  • 20:22 - 20:25
    n’est pas aussi désastreux
    qu’on le décrit souvent.
  • 20:25 - 20:26
    Choiseul il a été habile
  • 20:26 - 20:29
    et si la France perd en effet
    la plupart de son empire colonial,
  • 20:29 - 20:30
    — la Nouvelle-France,
  • 20:30 - 20:33
    les territoires indiens,
    à l’exception de cinq comptoirs,
  • 20:33 - 20:35
    et plusieurs îles des Antilles —
  • 20:35 - 20:38
    elle conserve ce qui avait
    le plus de valeur économique à l’époque,
  • 20:38 - 20:41
    à savoir les îles à sucre
    et les pêcheries de Terre-Neuve,
  • 20:41 - 20:42
    autour de Saint-Pierre et Miquelon,
  • 20:42 - 20:45
    qui servent de centre de formation
    pour la Marine Royale.
  • 20:45 - 20:47
    La France doit tout de même
    dédommager l’Espagne
  • 20:47 - 20:49
    pour l’alliance bien ratée
  • 20:49 - 20:52
    et donc Madrid récupère la Louisiane,
    en compensation de la Floride
  • 20:52 - 20:54
    qui rejoint les colonies
    anglaises d’Amérique.
  • 20:54 - 20:56
    Signe toutefois
    que la France s’en sort bien,
  • 20:56 - 21:00
    le 1er ministre anglais se fait trainer
    dans la boue à Londres par Pitt
  • 21:00 - 21:03
    qui ne décolère pas d’un traité
    qu’il juge trop généreux pour la France.
  • 21:03 - 21:06
    Les Prussiens et les Autrichiens
    font la paix cinq jours plus tard.
  • 21:06 - 21:10
    Frédéric a eu chaud
    mais la Silésie reste prussienne.
  • 21:12 - 21:16
    Donc, que retenir
    de ce premier conflit mondial ?
  • 21:16 - 21:19
    En quoi la guerre de Sept Ans
    constitue-t-elle un tournant majeur ?
  • 21:19 - 21:22
    D’abord, les motivations
    pour faire la guerre.
  • 21:22 - 21:25
    Il ne s’agit plus de vagues
    questions dynastiques
  • 21:25 - 21:29
    du genre «j’ai hérité tel duché
    de mon arrière grand-oncle par alliance
  • 21:29 - 21:32
    «et j’entends bien obtenir mon héritage».
  • 21:32 - 21:35
    Désormais on combat pour des objectifs
    de contrôle territorial
  • 21:35 - 21:38
    voire des enjeux
    économiques et commerciaux.
  • 21:38 - 21:40
    C’est très nouveau comme approche
  • 21:40 - 21:41
    et de ce point de vue là,
  • 21:41 - 21:44
    l’Angleterre a une longueur d’avance
    sur les autres puissances.
  • 21:44 - 21:46
    Ensuite, on voit apparaître
    au cours de cette guerre
  • 21:46 - 21:48
    de nouvelles raisons de faire la guerre.
  • 21:48 - 21:51
    Non plus seulement pour son souverain
    mais pour sa nation.
  • 21:51 - 21:54
    Ce sentiment national qui se développe
    à partir de cette époque
  • 21:54 - 21:57
    aura toute son importance
    pendant les guerres révolutionnaires
  • 21:57 - 21:58
    et les guerres de l’empire
  • 21:58 - 22:01
    mais c’est vraiment au cours
    de la guerre de Sept Ans
  • 22:01 - 22:04
    que l’on voit pour la première fois
    le sentiment national à l’œuvre.
  • 22:04 - 22:06
    Un exemple parmi tant d’autres:
  • 22:06 - 22:09
    en Allemagne, les Français
    n’arrivent pas à recruter des espions
  • 22:09 - 22:11
    parce que les populations
    se sentent allemandes
  • 22:11 - 22:13
    et ont choisi leur champion
    avec Frédéric II
  • 22:13 - 22:15
    qui lui, est facilement informé de tout.
  • 22:15 - 22:18
    Les façons de faire la guerre
    ont changé aussi.
  • 22:18 - 22:20
    On s’attaque en dehors
    de toute déclaration de guerre
  • 22:20 - 22:23
    et les actes illégaux
    et crimes de guerre se multiplient.
  • 22:23 - 22:25
    Nous l’avons vu
    avec la déportation des Acadiens
  • 22:25 - 22:28
    qui annonce les épurations
    ethniques du XXe siècle.
  • 22:28 - 22:30
    Si l’on se combat comme d’habitude
  • 22:30 - 22:32
    à coup de canons et de lignes de soldats,
  • 22:32 - 22:35
    on n’hésite pas non plus à s’affronter
    «à l’indienne» avec des tomahawks
  • 22:35 - 22:37
    ou à pratiquer la «petite guerre»,
  • 22:37 - 22:39
    ce qu’on appellera plus tard la guérilla.
  • 22:39 - 22:42
    En Nouvelle-France, on n’est
    d’ailleurs pas loin de la guerre totale
  • 22:42 - 22:45
    avec la destruction des récoltes
    ou la mobilisation des civils
  • 22:45 - 22:47
    dans l’impératif de guerre,
    surtout après 1759.
  • 22:48 - 22:50
    Dans les colonies,
    les populations indigènes
  • 22:50 - 22:53
    sont aussi largement mobilisées
    dans l’effort de guerre.
  • 22:53 - 22:55
    Aucun lieu n’est épargné par le conflit.
  • 22:55 - 22:58
    Dans les accords de paix aussi,
    ce n’est plus comme avant,
  • 22:58 - 23:00
    un troc du genre : «je t’ai pris ce comté,
  • 23:00 - 23:03
    je te l’échange contre cette colonie
    que tu as envahie ».
  • 23:03 - 23:06
    Non, on vise maintenant au démantèlement
    des forces de l’adversaire
  • 23:06 - 23:08
    à l’image de la France
  • 23:08 - 23:10
    qui perd l’essentiel
    de son premier empire colonial.
  • 23:10 - 23:13
    La guerre a coûté une fortune
    à toutes les puissances engagées
  • 23:13 - 23:15
    mais surtout à l’Angleterre
  • 23:15 - 23:17
    qui estime qu’elle a dépensé
    beaucoup trop
  • 23:17 - 23:21
    pour aider les colons américains contre
    la menace des Français et des Indiens.
  • 23:21 - 23:22
    D’ailleurs aux États-Unis,
  • 23:22 - 23:26
    la Guerre de Sept Ans est appelée
    «The French and Indian War».
  • 23:26 - 23:29
    Les Québécois l’appellent aussi
    «La guerre de conquête»,
  • 23:29 - 23:30
    un nom qui montre assez clairement
  • 23:30 - 23:33
    comment ils perçoivent les choses
    de leur point de vue.
  • 23:33 - 23:35
    Donc, le gouvernement anglais
    aimerait bien
  • 23:35 - 23:38
    que les colons américains
    remboursent un peu ce qu’ils ont coûté
  • 23:38 - 23:40
    et décide une série de taxes
    les concernant
  • 23:40 - 23:42
    pour se refaire économiquement.
  • 23:42 - 23:46
    Ces taxes, sur le rhum, le tabac, le thé,
    sont violemment critiquées en Amérique
  • 23:46 - 23:49
    car elles paraissent
    imposées et arbitraires.
  • 23:49 - 23:51
    Et voilà comment la guerre de Sept Ans
  • 23:51 - 23:53
    alimente directement la guerre suivante,
  • 23:53 - 23:55
    celle d’indépendance des États-Unis.
  • 23:55 - 23:57
    Les finances françaises
    ne se portent guère mieux
  • 23:57 - 23:59
    et pour compenser le déficit
    qui s’accroit,
  • 23:59 - 24:00
    la monarchie emprunte….
  • 24:01 - 24:03
    accentuant le poids de la dette
    qui double,
  • 24:03 - 24:06
    ce qui aura aussi des conséquences
    25 ans plus tard, en 1789.
  • 24:06 - 24:09
    Enfin, le rapport de force
    des puissances européennes
  • 24:09 - 24:10
    a clairement changé.
  • 24:10 - 24:13
    Si la France reste encore dominante,
    son prestige a pâli
  • 24:13 - 24:15
    et ce n’est plus Versailles
    qui est l’arbitre de l’Europe
  • 24:15 - 24:19
    comme ça a pu l’être depuis Louis XIV
    et jusqu’en 1748.
  • 24:19 - 24:22
    La Prusse n’est plus non plus
    ce petit allemand avec à sa tête
  • 24:22 - 24:24
    une monarchie de parvenus.
  • 24:24 - 24:26
    Bien que très affaiblie
    démographiquement et dévasté,
  • 24:26 - 24:29
    c’est désormais une puissance majeure
    avec qui compter
  • 24:29 - 24:30
    et qui est en pleine ascension.
  • 24:30 - 24:33
    Le basculement de la Russie
    a aussi changé le cours de la guerre
  • 24:33 - 24:35
    et cela indique qu’en Europe,
  • 24:35 - 24:37
    il faudra maintenant compter avec Moscou.
  • 24:37 - 24:39
    Prusse et Russie
    ont d’ailleurs bien intégré
  • 24:39 - 24:42
    qu’elles sont suffisamment puissantes
    pour agir dans leur coin
  • 24:42 - 24:45
    et quelques années plus tard,
    s’entendent tranquillement
  • 24:45 - 24:47
    avec l’Autriche pour dépecer la Pologne.
  • 24:47 - 24:49
    Ça sera pas la dernière fois
    malheureusement pour eux.
  • 24:49 - 24:52
    L’Angleterre s’est imposée
    comme la maîtresse des mers
  • 24:52 - 24:55
    et a compris que son destin est
    dans le contrôle de territoires coloniaux
  • 24:55 - 24:57
    permettant une domination commerciale.
  • 24:57 - 25:01
    La guerre de Sept Ans annonce donc
    l’hégémonie britannique du XIXe siècle
  • 25:01 - 25:05
    que beaucoup d’historiens anglais
    font d’ailleurs débuter à 1759,
  • 25:05 - 25:07
    l’année de la chute de Québec.
  • 25:07 - 25:11
    Mais une guerre, c’est surtout des morts
    et le bilan est difficile à établir.
  • 25:11 - 25:16
    Les historiens pensent qu’il y a eu
    entre 600 000 et 700 00 soldats tués.
  • 25:16 - 25:18
    pour les civils,
    c’est plus compliqué à estimer
  • 25:18 - 25:20
    mais peut-être plus d’un million de morts.
  • 25:20 - 25:23
    Ce n’est pas la guerre
    la plus meurtrière de l’Ancien Régime,
  • 25:23 - 25:26
    la Guerre de Aans étant,
    par exemple, une boucherie sans nom,
  • 25:26 - 25:28
    mais ce qui est nouveau,
  • 25:28 - 25:31
    c’est que les victimes se comptent
    dans de nombreux lieux de la planète.
  • 25:31 - 25:34
    La Guerre de Sept Ans annonce surtout
    celles du XXe siècle
  • 25:34 - 25:35
    où tous les coups sont possibles
  • 25:35 - 25:39
    et où on n’hésite pas à pratiquer
    la propagande et la désinformation.
  • 25:39 - 25:42
    Elle marque enfin durablement
    l’histoire de l’Europe et du monde
  • 25:42 - 25:44
    et les guerres suivantes sont
    en grande partie son héritage.
  • 25:44 - 25:47
    Comme annoncé,
    cet épisode est sponsorisé par Audible,
  • 25:47 - 25:50
    l’appli des livres audio,
    de séries et de podcasts.
  • 25:50 - 25:53
    Si j’ai accepté ce sponsor,
    pour rien vous cacher,
  • 25:53 - 25:56
    c’est avant tout parce que je suis
    un utilisateur de ce service.
  • 25:56 - 25:59
    Je lis énormément pour mon boulot
    de tous les jours
  • 25:59 - 26:01
    mais ça reste de la lecture
    “pour le travail”,
  • 26:01 - 26:03
    même si c’est passionnant.
  • 26:03 - 26:04
    Pour la lecture “plaisir”,
  • 26:04 - 26:07
    j’avoue que j’ai plus de mal à me poser
  • 26:07 - 26:09
    et à me réserver un bon moment
    sur autre chose.
  • 26:09 - 26:11
    Du coup y’a quelques mois,
  • 26:11 - 26:13
    j’étais à la recherche d’un truc à écouter
  • 26:13 - 26:16
    pour passer les 10 heures de bagnole
    que je devais me taper
  • 26:16 - 26:18
    pour me rendre sur un tournage.
  • 26:18 - 26:20
    J’ai souscris à Audible
  • 26:20 - 26:22
    où j’ai enfin pris le temps de lire,
  • 26:22 - 26:24
    ou plutôt d’écouter le livre
  • 26:24 - 26:26
    “Sapiens, une brève
    histoire de l’humanité”,
  • 26:26 - 26:30
    dont j’avais entendu beaucoup de bien
    pour le travail de synthèse
  • 26:30 - 26:34
    qui a été effectué par son auteur
    Yuval Noah Harari.
  • 26:34 - 26:36
    Je vous le conseille au passage ce livre,
  • 26:36 - 26:38
    même si y’a quelques approximations,
  • 26:38 - 26:40
    mais honnêtement c’est incroyable.
  • 26:41 - 26:44
    Et ce qui est d’autant plus incroyable
    à travers le livre audio,
  • 26:44 - 26:46
    c’est quand vous avez un bon narrateur
  • 26:46 - 26:48
    et là, ce bouquin
    est lu par Philippe Sollier
  • 26:48 - 26:52
    et c’est un pur plaisir pour les oreilles.
  • 26:52 - 26:54
    Je suis over fan et j’irai même plus loin,
  • 26:54 - 26:56
    après l’écoute de ce livre sur Audible,
  • 26:56 - 26:59
    j’ai tenté de piquer quelques trucs
    de narration à Philippe Sollier
  • 26:59 - 27:01
    parce que c’est une vraie leçon
  • 27:01 - 27:03
    de storytelling, de rythme et de ton.
  • 27:03 - 27:07
    Bref, si ça vous tente de découvrir
    ce livre et beaucoup d’autres sur Audible,
  • 27:07 - 27:09
    c’est peut-être le moment.
  • 27:09 - 27:10
    Comment ça marche ?
  • 27:10 - 27:15
    En gros vous avez un catalogue
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    c’est toujours ça à prendre !
  • 27:58 - 28:01
    Je vous remets toutes les
    infos en description, n’hésitez pas !
  • 28:02 - 28:04
    Merci d’avoir suivi cet épisode,
  • 28:04 - 28:07
    on espère une fois de plus
    que vous avez appris des choses.
  • 28:07 - 28:10
    Merci à Stéphane Genêt avec qui
    j’ai préparé cette émission,
  • 28:10 - 28:14
    à Tanguy pour l’Iconographie
    et à Will pour le montage.
  • 28:14 - 28:17
    On se retrouve très bientôt, salut !
Title:
La guerre de Sept Ans, le 1er conflit mondial !
Description:

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Video Language:
French
Duration:
28:32

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