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(Narratrice) Vous connaissez tous l'ONU,
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l'Organisation des Nations Unies
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qui regroupe 193 états membres.
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Bon, et combien l'ONU
a-t-elle de langues officielles ?
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Six.
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L'arabe, le chinois, l'anglais,
le français, le russe et l'espagnole.
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Et bien, figurez-vous
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que chacune des six langues a droit
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chaque année à une journée officielle
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et, aujourd'hui, dimanche 20 mars,
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l'ONU célèbre la journée
de la langue française.
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Et c'est comme ça.
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Tous les ans, le 20 mars,
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c'est la fête de notre langue
à nous les Français.
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Enfin, pas seulement à nous les Français
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puisque l'ONU a greffé sa date
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sur celle de la journée internationale
de la francophonie.
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La francophonie, voilà un mot
bien abstrait, bien institutionnel.
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Et pourtant,
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il recouvre
une belle réalité internationale.
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Il y a juste 50 ans,
un certain 20 mars 1970,
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c'est à Niamey, capitale du Niger,
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que furent posés, en grande pompe,
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les bases de la francophonie.
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Ce n'était pas
une initiative politique française
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à la gloire de l'Hexagone.
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Non, pas vraiment.
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L'initiative venait de personnalités
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comme Léopold Sédar Senghor,
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poète, écrivain et premier président
de la République du Sénégal,
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Habib Bourguiba, président de la Tunisie,
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Norodom Sihanouk, chef d'État du Cambodge,
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et Hamani Diori,
président de la République du Niger.
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Car, qu'on ne s'y trompe pas.
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Ce n'est pas en France
qu'il y a le plus de francophones !
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En effet, près de 44 % de personnes
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qui parlent le français au quotidien
vivent dans l'Afrique subsaharienne
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et dans l'océan Indien.
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Quinze pour cent en Afrique du Nord
et au Proche-Orient,
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ce sont là, bien entendu,
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les vestiges
de la politique coloniale française
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du 19e siècle.
(trompette)
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Nous en France,
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nous représentons que 28 % des personnes
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qui parlent le français dans le monde.
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Et bien sûr,
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il ne faut oublié ni la Belgique,
enfin, la Wallonie et Bruxelles,
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ni la Suisse romande
ni enfin les 7 % de francophones
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qui vivent au Canada
et puis, plus spécifiquement, au Québec.
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En tout cas, une chose est sûre
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la première ville francophone au monde
n'est pas Paris,
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mais Kinshasa,
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la capitale
de la République démocratique du Congo
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avec ces 17 millions d'habitants.
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Bref, en tout dans le monde
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quelques 300 000 000
de personnes vivent en français.
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Même si souvent
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hormis les Français qui ont du mal
avec les langues étrangères,
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ces personnes sont bilingues,
voire trilingues.
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Bon, ce chiffre de 300 000 000
que donne l'OIF,
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l'Organisation internationale
de la Francophonie,
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serait un peu gonflé,
entend-on dire ici ou là.
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Il s'agirait plutôt
de 160 000 000 personnes.
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Allez savoir!
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Actuellement, c'est la Rwandaise,
Louise Mushikiwabo
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qui est la secrétaire générale
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de l'Organisation internationale
de la Francophonie.
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L'OIF, qui regroupe 88 états,
oui, c'est énorme, initie toute sorte
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de coopération culturelle,
pédagogique, économique,
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mais surtout son but est de promouvoir
la langue française
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et de tenter
de résister au bulldozer anglais.
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Un combat plutôt inégal
dont les méchantes langues disent
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qui sera perdu d'avance.
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Allons, allons !
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Bon, quoi qu'il en soit,
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la France a choisi
ce 20 mars 2022,
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jour de la francophonie,
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pour inauguré en grande pompe
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la Cité internationale
de la langue française.
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Enfin, la grande pompe,
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c'est qui était prévue,
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COVID oblige
l'inauguration officielle est reportée
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à une date ultérieure.
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C'était là l'un des grands chantiers
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du quinquennat d'Emmanuel Macron
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qui l'aurait tellement voulut voir achever
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avant la fin de son quinquennat
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avant le mois de mai.
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Ce futur laboratoire
de la langue française,
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lieu de recherches et d'échanges,
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est en passe de s'installer
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à Villers-Cotterêts, dans l'Aisne
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dans le beau château de la Renaissance
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que François 1er avait décidé de diriger
en 1528
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en bordure de la forêt de Retz
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où il aimait chasser.
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Un château tombé
dans un profond délabrement
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au fil des siècles,
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et dont les travaux de rénovation ont
beaucoup pris quelques retards.
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Et attention,
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ce lieu n'a pas été choisi au hasard.
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C'est là, en 1539,
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que François 1er signe
la fameuse ordonnance de Villers-Cotterêts
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qui rend obligatoire
l'usage de la langue française
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dans les actes de l'administration
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et de la justice à la place du latin.
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C'est un peu l'acte de naissance officiel
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de la langue française, rien de moins.
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Tout un symbole
pour notre chère langue française.
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♪(batterie électronique)♪