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l'évolution du ballet présente
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Réconciliation en mouvement :
vers un avenir meilleur
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Entrevue avec Michael Etherington
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L'évolution du ballet
est une initiative menée par la jeunesse
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qui habilite et mobilise les jeunes
à travers le Canada
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afin d'aborder l'équité, la réconciliation
et le racisme anti-Noirs dans le ballet.
-
Alors, c'est vraiment un plaisir
d'être avec vous aujourd'hui.
-
Je suis tellement excitée
par cette conversation.
-
Bienvenue à tous à notre discussion
avec Michael Etherington,
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La réconciliation en mouvement :
-
vers un avenir meilleur.
-
Je m'appelle Sarah [Frase].
-
Je suis membre de l'évolution du ballet.
-
Actuellement, je suis étudiante
chez Arts Umbrella
-
dans leur programme postsecondaire
ici à Vancouver,
-
mais je suis [inaudible]
-
et je suis membre
de la nation crie de Norway House.
-
J'ai avec moi aujourd'hui
un autre membre de l'évolution du ballet,
-
Oya, si tu veux bien te présenter.
-
Bonjour. Je m'appelle Oyafunke,
mais on m'appelle Oya.
-
Je viens des États-Unis,
-
mais je suis membre
de l'évolution du ballet,
-
et j'étudie actuellement
à l'École de ballet royal de Winnipeg.
-
Oui, et nous sommes toutes deux
membres de l'évolution du ballet,
-
un groupe de jeunes danseurs
à travers le Canada
-
dédiés à la résolution
des problèmes systémiques
-
au sein de l'industrie de la danse.
-
Des discussions comme celles-ci
ne sont que le début,
-
mais nous avons vraiment
beaucoup d'autres surprises
-
et nous sommes vraiment ravies
de t'avoir avec nous, Michael.
-
Si tu veux bien nous faire
une petite présentation.
-
Nous avons déjà discussions auparavant,
-
mais pour ceux qui nous écoutent,
parle-nous un peu de toi.
-
Merci. (langue ojibwé) Miigwech.
Très brièvement...
-
(parlant dans une langue étrangère)
-
(parlant dans une langue étrangère)
-
Je suis originaire du nord,
-
du territoire du Traité n° 9.
-
Je suis membre
de la Première Nation de Fort Albany,
-
et mon nom spirituel
est (expression ojibwée),
-
ce qui signifie « marche avec une plume »,
-
et je pense que d'après
la nature de la conversation aussi,
-
que j'ai essayée de mettre en évidence
-
et avec la signification
de mon nom spirituel,
-
c'est de marcher lentement
et pas trop vite.
-
Je pense que c'est un rappel pour nous
-
sur ce parcours d'apprentissage
de la réconciliation.
-
J'ai hâte de passer un agréable moment
à discuter avec vous aujourd'hui.
-
Merci. (langue ojibwé) Miigwech .
-
Génial. C'est aussi un plaisir.
-
Pour lancer la conversation,
-
je voulais juste demander
ce qu'est la réconciliation pour vous,
-
et quels sont les différents aspects
ou niveaux de réconciliation,
-
parce que nous savons
que ses aspects sont divers,
-
et n'incluent pas seulement
la reconnaissance de l'histoire
-
et ses effets,
-
mais aussi les étapes actives
-
pour briser les barrières systémiques
-
mises en place par l'héritage
que cette histoire a laissé.
-
Pour encadrer la conversation,
-
mettons en valeur
la Commission de vérité et réconciliation
-
Ils avaient établi un rapport final
-
qui a été publié en 2015,
-
et avant cela,
-
des récits de réconciliation
ont eu lieu vers les années 1990
-
suite à la crise d'Oka,
-
qui était un conflit violent
-
qui s'est déroulé concernant
les lieux de sépulture traditionnels.
-
Une commission royale a été créée
-
sur les peuples autochtones
-
avec un rapport final publié en 1996,
-
et puis, par la suite,
le ministère des Affaires indiennes,
-
et le ministre des Affaires indiennes,
Jane Stewart,
-
a publié
une déclaration de réconciliation,
-
mais avant cela,
-
il n'y avait pas vraiment
beaucoup de récits
-
parce qu'une grande partie
de l'histoire a été refoulée
-
et aussi trop de membres de la communauté
n'avait aucune forme
-
pour raconter
leurs histoires ou leurs expériences
-
à propos de l'héritage
des pensionnats indiens.
-
Suite à cela,
il y a eu un recours collectif,
-
la Convention de règlement
relative aux pensionnats indiens
-
et c'est là où la CVR a été créée
-
en dehors du calendrier initial
-
Cependant, ce qui est important à prendre
en compte à mon avis pour tout le monde,
-
avec l'avancement de ce travail
et de cet appel à l'action,
-
il y a eu 94 appels à l'action.
-
Ce qui est important à reconnaître,
c'est une définition bien encadrée
-
sur la façon dont nous avançons,
-
que ce soit en tant que communauté
-
ou en tant qu'organisation.
-
Donc la CVR avait une définition
-
qui se concentrait principalement
sur les relations.
-
Dans ces relations, il a quatre critères,
-
qui sont la conscience du passé,
-
la reconnaissance du préjudice,
-
l'expiation pour les causes
-
et l'action pour le changement.
-
Je les utilise comme des voies
sur la façon dont nous avançons.
-
Je pense qu'un principe important
-
pour encadrer cette conversation
avant de continuer c'est que...
-
je dis toujours
« personnel et professionnel ».
-
Personnellement,
-
je pense que c'est là
où la conversation devrait commencer
-
parce que la CVR
avait trois thèmes centraux
-
lorsque le rapport final a été publié.
-
Elle se concentrait
sur des points plus spécifiques
-
à propos de l'autodétermination,
la revitalisation culturelle
-
et le racisme et la discrimination.
-
Si vous pensez à l’héritage...
-
de nombreuses institutions
qui se perpétuent,
-
comme le système judiciaire,
la protection de l'enfance,
-
ils devront peut-être faire face
à des éléments du thème de la CVR
-
comme le racisme, la discrimination,
-
mais à la fois pour l'héritage
-
pour les membres de la communauté
qui sont touchés,
-
la revitalisation culturelle,
-
la perte de la langue,
-
les impacts sur l'identité.
-
Murray Sinclair proposait
quatre questions centrales
-
à se poser soi-même
-
en ce qui concerne
la reconquête de sa culture,
-
c'est savoir qui on est,
-
d'où on vient,
-
où on va,
et quelles sont nos responsabilités
-
car l'héritage des pensionnats indiens
-
et les impacts
sur les peuples autochtones,
-
les Individus autochtones,
-
les familles et communautés
-
c'était de rompre votre connexion
et votre appartenance
-
et de ne pas pouvoir
répondre à ces questions.
-
Beaucoup de familles autochtones
travaillent sur ce volet,
-
et essayent de se réapproprier
ces aspects de qui ils sont
-
et d'où ils viennent
-
et aussi ce dernier aspect
à propos de l'autodétermination.
-
Au Canada, nous avons
des récits contradictoires
-
en ce qui concerne les politiques
d'assimilation de l'héritage,
-
mais nous avons aussi des droits inhérents
par le biais de traités.
-
Alors, en nous développons
en tant que pays,
-
pour de nombreux Canadiens,
-
il nous faut reconnaître
ces droits inhérents
-
et travailler dans une prospérité partagée
-
et marcher ensemble sur le même chemin.
-
Je pense... également
avant de passer à autre chose,
-
est-ce que l'un d'entre vous a déjà pensé
-
à ce que signifie
la réconciliation pour vous ?
-
Si je vous demande ce que signifie
la réconciliation pour vous,
-
avez-vous envisagé
-
ou avez-vous votre propre idée
de sa signification à ce jour
-
en tant que jeunes leaders ?
-
Ouais, je pense que pour moi,
la réconciliation,
-
c'est comme prendre tous ces morceaux
-
d'autres conversations
que j'ai eues auparavant,
-
et quelques éléments clés
qui restent vraiment essentiels
-
concernent le fait d'établir
-
mais aussi maintenir la relation,
-
donc je pense que c'est une partie
vraiment importante
-
de la façon
dont je vois la réconciliation.
-
Je suppose que je me demandais
-
quelles sont ces manières
de garder ce lien
-
après avoir établi les choses,
-
et après avoir vraiment commencé
à se lancer dans la création du changement
-
et en analysant comment
les institutions sont structurées.
-
Comment rester toujours alerte ?
-
Je pense que l'étape la plus importante,
-
c'est revenir en arrière
et se référer à ces 94 appels à l’action.
-
La raison en est qu'il y avait
l'Institut Yellowhead
-
qui rédigeaient ces rapports annuels
-
et qui surveillait l'attraction.
-
Même la CBC avait un site Web
appelé Beyond 94.
-
Vous avez vu beaucoup d’appels à l’action
perdre beaucoup d'élan.
-
À leur apogée,
quand le rapport 2015 a été publié,
-
il y a eu une sensibilisation accrue
du public,
-
mais après un certain temps,
-
le statu quo a commencé à revenir
-
où il y a eu un manque
de pouvoir d'agir ou d'urgence
-
pour implémenter ces changements,
-
et puis cela a été relégué au rang
de récits majoritairement autochtones.
-
La réconciliation narrative n’est pas
exclusive aux peuples autochtones.
-
C'est pour tous les Canadiens,
-
et ces appels à l'action nous invitent
à travailler tous ensemble.
-
Ce que j'aimerais souligner
quand vous parlez de rester alerte
-
c'est que la conscience est une chose.
-
La plupart de ces conversations
sont concentrées
-
sur un apprentissage
individuel autodirigé,
-
mais je pense
que ce qu'il est important de considérer,
-
c'est qu'il faut que ça avance
au niveau institutionnel
-
être durable,
-
mais aussi de ne pas devenir
juste un récit du passé.
-
Par exemple,
pour les 94 appels à l’action,
-
ceux de 1 à 42 traitent de l'héritage
-
là où vous avez le système de santé,
-
le système éducatif,
le système judiciaire,
-
le système de protection de l'enfance,
la langue et la culture,
-
qui ont pour priorité l'héritage
-
qui a toujours un impact
sur la qualité de vie
-
pour les personnes, familles
et communautés autochtones d'aujourd'hui.
-
Sur ce dernier point, les institutions qui
ne traitent peut-être pas de l'héritage
-
sont entre 43 et 94,
-
mais je partage cette répartition
quand on parle de préservation
-
parce que l'Institut Yellowhead
a découvert
-
que la plupart des appels à l'action
qui sont de nature symbolique
-
sont abordés,
-
mais ceux qui traitent
de changements structurels
-
ne le sont pas...
-
tout ce qui a des données et des mesures
-
et qui évalue notre amélioration.
-
Je pense donc que
la considération suivante est importante :
-
comment pouvons-nous aller
au-delà de la conscience ?
-
Par exemple, la prise de conscience
est surtout symbolique et gestuelle.
-
Nous devons envisager
ces mesures concrètes
-
parce que nous avons affaire
avec le complexe d'idées
-
qui a été en vigueur
depuis des milliers d'années,
-
qui est le colonialisme.
-
Des milliers d'années.
-
Aujourd'hui,
le récit réconciliation au Canada,
-
ça n'existe que depuis
une dizaine d'années.
-
En tant que pays,
autochtone et non autochtone,
-
nous ne pouvons pas perdre espoir
-
parce que vous pouvez vous sentir vaincu
-
si vous ne voyez pas les changements
requis ou nécessaire,
-
mais la manière dont créons-nous cet élan
-
atteint les cœurs
et l’esprit des Canadiens,
-
autochtones et non autochtones.
-
C'est ainsi que l'on gère l'héritage.
-
C'est comme ça qu'on crée
une nouvelle voie
-
à suivre en tant que pays,
-
c'est trouver une nouvelle croyance
-
et marcher ensemble et se tenir ensemble
-
sur ce que peut représenter
cette croyance.
-
Oui, c’est un excellent point.
-
Merci pour ça.
-
Ouais, et je suppose
que quand on parle de l'histoire
-
et surtout cette prise de conscience,
cette reconnaissance,
-
comment abordons-nous
ce volet de responsabilité
-
pour demander des comptes aux institutions
pour les actions et les systèmes
-
perpétuer le racisme dans la danse
-
mais aussi ne pas se sentir
coincé dans le passé
-
et vraiment avancer ?
-
Des défis surgiront sans doute.
-
La raison en est que
selon ma propre expérience
-
c'est qu'il y a une conversation
-
qui traite
de la culture organisationnelle.
-
Avec la culture organisationnelle,
-
il s'agit principalement
de deux domaines d'intérêt,
-
ce qui constitue vraisemblablement
l'aspect interne de la structure
-
des opérations et de l'orientation
stratégique de l'organisation.
-
Par exemple,
-
s'ils sont prévenants
à propos du passage de la conscience
-
à des aspects plus larges
de l'intégrité institutionnelle,
-
il devrait y avoir une stratégie...
-
ce qu'ils appellent des plans d'action
de réconciliation en vigueur
-
parce qu'on peut ainsi évaluer
-
et surveiller les progrès
et les changements
-
ou peut-être des choses
qui pourrait être approuvées,
-
ou sur ce dernier point,
-
des réalignements stratégiques
-
pour s'assurer que la réconciliation
soit une organisation prioritaire.
-
Mais là où l’autre défi se pose,
-
c'est que quand
c'est le composant externe,
-
lorsqu'on traite les Relations autochtones
dans la communauté au sens large,
-
avons-nous des formes efficaces
pour l'établissement de relations ?
-
Habituellement, lorsque des initiatives
programmatiques sont établies,
-
elles ne sont pas de impliquées
dans les étapes préliminaires.
-
C'est généralement
quand elles sont plus avancées
-
et certaines initiatives
sont déjà déployées,
-
et puis nous nous adressons
à la communauté en disant :
-
« Que pensez-vous de cela ? »
-
Je pense qu'un aspect
important à considérer
-
est de revenir en arrière
à notre relation de traité
-
à propos de la compréhension partagée
-
parce que c'est là que les modes
des communications ont été comprises,
-
et ce sont les bases de la construction
des communications interculturelles,
-
et elles ont été respectées
dans le cadre d'un protocole
-
et aussi au plus haut niveau
de la relation,
-
ce qui est un acte de diplomatie
en reconnaissant les nations autochtones.
-
Si on parle
d'une intégrité institutionnelle
-
et, je pense, pour la responsabilité
et la transparence,
-
mais que faire si on fait face
à une résistance organisationnelle ?
-
Nous essayons de nous améliorer,
-
mais la réalité est que
-
le racisme a toujours un impact
sur relations dans notre communauté.
-
Je pense qu'une considération importante
pour les organisations,
-
et j'insiste toujours
sur le processus d'apprentissage...
-
vous obtenez de nouvelles informations
à propos de l'histoire,
-
la culture, les traditions
des peuples autochtones,
-
mais ceux qui ne sont pas impliqués
dans cette conversation,
-
devraient également être une priorité,
-
et si vous étiez quelqu'un
-
qui faisait partie
de cet attribut générationnel
-
qui entend de la désinformation,
des stéréotypes,
-
des opinions négatives
sur les peuples autochtones ?
-
Vous allez commencer à garder
ces choses en interne.
-
Donc je sens qu'il devrait y avoir
une autre conversation :
-
que faire à propos
du processus de désapprentissage ?
-
Comment faire face à cela ?
-
Quand on parle de s'unir
-
en tant que société canadienne
mais aussi avec nos collègues,
-
ceux avec qui nous partageons l’espace
en tant que communauté,
-
c'est qu'il faut toujours
avoir les mains ouvertes
-
et se laisser guider
par les enseignements culturels.
-
Je crois que pour nous tous,
Peuples autochtones, non autochtones,
-
ces principes et ces guides,
-
nos enseignements
sont enracinés dans la terre.
-
C'est là que je me guide
sur le maintien de la réconciliation,
-
comment naviguer à travers ces croyances
-
comme enseignements de la terre
-
pour que les organisations
puissent en tirer des leçons.
-
Compte tenu
de l’intégrité organisationnelle,
-
Oya, j'aimerais te demander,
-
à quoi cela ressemblerait-il pour toi,
-
pour des organisations comme l'ENB
-
et pour le travail que fais-tu
ou pour tes études ?
-
Oui, je pense que d'après tes propos,
-
au niveau institutionnel,
-
il y a aussi l'importance
de la représentation de ces personnes
-
au sein de ces institutions.
-
Par exemple, je suis membre
de la tribu Qawalangin d'Alaska.
-
Là où vit la tribu,
c'est loin des îles Aléoutiennes,
-
et ils n'ont pas accès à la danse...
-
à la danse classique,
-
parce qu'ils ont leurs propres danses,
-
et ils n'ont pas accès
à des choses comme cette formation.
-
Comment des institutions comme celles-ci
-
pourraient-elles améliorer l'accessibilité
aux personnes qui vivent dans ces régions
-
ou aux gens qui vivent dans des réserves ?
-
Aussi, pour intégrer la représentation
de ces cultures
-
et de l'histoire de ces gens
dans leurs danses
-
parce que la plupart du ballet classique
-
est centré sur l'histoire européenne.
-
Donc intégrer cela,
-
mais aussi d'une manière respectueuse
à ces cultures et à leurs traditions.
-
À ce props, je voulais vous demander,
-
comment de grandes institutions
comme celles-ci
-
peuvent-elles intégrer
la représentation de ces cultures
-
ou de ces personnes
dans leurs institutions
-
tout en assurant
qu'ils restent respectueux
-
aux traditions de ces peuples ?
-
Je pense que ce qui serait important,
-
en partant de ce à quoi
tu as fait référence dans tes remarques,
-
c'est-à-dire là d'où tu viens
et là où tu résides
-
en ce qui concerne
l’accès et les opportunités.
-
Je pense que l’un des défis fondamentaux
auxquels nous faisons face,
-
c'est quelle est notre connectivité
les uns avec les autres
-
en tant que peuples autochtones
et non autochtones ?
-
Je souligne cela parce que moi aussi,
-
je viens de et réside dans
une communauté éloignée.
-
Je crois que Sarah aussi,
quand tu as dit la Norvège,
-
Comment ta communauté...
-
Est-ce que c'est...
-
Nous avons un défi géographique
à relever ici
-
parce que, par exemple,
-
si vous êtes un enfant du nord
et il n'y a pas de programmes disponibles,
-
il ne ferait peut-être pas partie
de votre perspective
-
de dire que c'est quelque chose
vous aimez attribuer
-
ou faire partie
de votre parcours de développement
-
pour les opportunités,
-
pour l'apprentissage,
peut-être même une carrière potentielle.
-
Je pense que ce qui est important
-
à propos de s'éloigner de la politique
de cette conversation
-
c'est que si nous parlons des relations,
-
je pense qu'il s'agit
de recueillir des informations,
-
établir des protocoles significatifs
et des sentiers
-
à propos des liens communautaires.
-
Pour beaucoup de ces histoires...
-
tu as parlé spécialement de l'intégrité,
-
à propos de la façon dont on intègre
la culture dans la pratique,
-
c'est que la thématique
est la différence subtile
-
entre appropriation culturelle
et l'appréciation culturelle.
-
Dans le passé, cependant,
-
ces différences d'intégrité
n'ont jamais été établies.
-
Cela s'apparenterait juste
à prendre des cultures,
-
à prendre des histoires,
prendre des expériences
-
sans aucune forme
d'engagement de consultation.
-
Cependant, je pense que
ce qui est important, c'est...
-
J'ai une clause de non-responsabilité
pour moi-même,
-
que je pense
que d'autres peuvent utiliser,
-
c'est que je ne raconte jamais d'histoires
qui ne m'appartiennent pas.
-
Je pense que dans les arts,
le cinéma et les médias
-
et puis même dans le ballet,
-
il peut y avoir du potentiel
-
où la considération
pour ces histoires et expériences
-
sur la façon dont elles sont capturées
-
parce que je pense qu'un élément
de sensibilité culturelle, cependant...
-
Voilà l’ironie de la chose.
-
Quand on parle des expériences
des pensionnats indiens,
-
beaucoup de membres de la communauté
-
ont essayé de raconter leur histoire
pendant si longtemps,
-
et personne n'écoutait.
-
Nous avons un problème,
-
c'est que de nombreux membres
de la communauté souffrent en silence,
-
mais ce sont des histoires
qui ont été impactées négativement,
-
mais ceux qu'ils considèrent
des éléments positifs de la culture
-
sont exploités
-
parce que ce sont des choses
que les gens veulent vivre.
-
Je pense que ce qui est important
-
c'est que si nous nous voulons avoir
ces conversations pour avancer,
-
il faut rencontre ces deux parties
au point où ils en sont actuellement.
-
Si vous avez affaire à une communauté
qui fait face à de la douleur
-
et à quelques défis,
-
peut-être que ce n'est pas approprié
de développer ces partenariats,
-
mais s'il y en a qui sont prêts...
-
Je pense que l'élément
qui est aussi attribué à cela
-
c'est qu'il y a une étape nécessaire
de guérison dans cette conversation
-
parce que grâce à la guérison,
-
c'est comme ça qu'on construit ces ponts
parmi les peuples,
-
parmi les peuple autochtones
et non autochtones.
-
Ces organisations peuvent se demander,
-
quels sont ces mécanismes,
protocoles, voies
-
et avenues appropriés avons-nous établis
pour maintenir la sensibilité culturelle,
-
la sensibilisation culturelle
-
et aussi, comment faire pour être sensible
-
et se développer sur ce chemin ?
-
Ouais, et je vois comment
cela peut devenir une barrière
-
quand on voit que ses propres histoires
ou son propre héritage
-
ne sont pas représentés
dans des choses comme la danse.
-
Cela peut en soi créer une aversion
-
à vouloir se connecter
avec le ballet classique ou contemporain
-
et tout ce qui s'y rapporte,
-
mais je pense qu'embrasser
les intersections
-
entre cette essence historique
-
et les influences culturelles modernes
alors que nous continuons à avancer
-
est très important à considérer,
-
surtout avec ce que tu as dis :
-
« Ce n'est pas nécessairement
propre à la danse »
-
Il y a tellement d'autres canaux
-
dont nous pouvons
également tirer des leçons.
-
Oui.
-
En cri, il y a un mot,
nous dirions (expression crie),
-
qui signifie « exactement ».
-
(expression crie)
-
Super.
-
Je suppose que venant du point de vue
d'une personne non autochtone
-
qui cherche
à se connecter à ces questions,
-
juste pour voir cela
d'un autre point de vue,
-
que dites-vous
à quelqu'un ou à une organisation
-
qui, extérieurement, n'est pas contre
le processus de réconciliation
-
mais peut-être ne possède pas
ces connaissances
-
ou la connexion pour ressentir
cette véritable responsabilité
-
et comprendre l'importance
du rôle qu’ils jouent dans tout ça ?
-
La façon dont j'ai d'abord pensé,
c'est qu'au Canada,
-
quand j'ai mentionné
les 94 appels à l'action,
-
L'appel à l'action 94 était destiné
-
à mettre à jour le serment de citoyenneté,
-
de reconnaître les droits
issus de traités des Autochtones.
-
Juste pour vous donner un peu
de les terminologies de base,
-
Autochtones et indigènes
sont principalement interchangeables
-
au Canada
-
parce qu'il y a une branche du droit
appelé droit autochtone
-
en vertu de l'article 35.
-
Si vous souhaitez
faire des recherches après,
-
les Peuples autochtones défendaient
-
ce qu'on appelait le Constitution Express
dans les années 1980
-
parce que le gouvernement du Canada
-
ne voulait pas reconnaître
les Traités autochtones.
-
Ils veulent réaliser l’assimilation,
-
mais par la voie mobilisation
d'action politique directe,
-
il est allé à Ottawa, à New York,
-
il est allé à Londres, en Angleterre,
-
et puis le gouvernement
puis a reconsidéré sa position
-
reconnaître et consacrer
en vertu de l'article 25/35,
-
c'est là que se trouvent les droits issus de traités des Autochtones.
-
Alors, comment cela s'articule-t-il ?
-
c'est que maintenant les Canadiens d'aujourd'hui,
-
alors que nous avançons vers 94 appels à l'action,
-
avoir le serment de citoyenneté
qui a reconnu,
-
il y a donc un concept que je promeus :
-
C'est un devoir d'apprendre.
-
C'est votre devoir en tant que Canadien
et votre responsabilité.
-
Ce qui arrive à beaucoup,
-
ils attendent que le changement arrive.
-
Si vous faisiez affaire
avec des institutions en déclin
-
c'est que si vous regardez certains
des défis,
-
il y a une date malheureuse
qui s'est produit en 2021
-
avec les tombes anonymes au Canada.
-
Lorsque cela a été établi
-
et plus reconnu,
-
le radar à pénétration de sol
partout au Canada
-
examen des sites des pensionnats indiens
et les cimetières,
-
l'appel à l'action numéro 80 a été adressé
-
dans deux semaines de cela,
-
de mai 2021 à juin 2021,
-
qui était une fête nationale
pour la vérité et la réconciliation.
-
C'était déjà prévu pour 2015.
-
Cela a pris six ans,
-
et puis les histoires de nos ancêtres
-
et la terre nous parle,
comme je l'ai mentionné plus tôt.
-
Si vous voulez faire référence aux Canadiens
-
comme une sorte de marqueurs à attribuer
-
dans votre apprentissage comme un devoir,
-
J'ai quatre critères,
-
qui est l'alphabétisation historique--
-
la raison en est que nous traitons toujours
avec le négationnisme dans notre pays.
-
Vous pouvez dire la vérité aux gens
des expériences et des histoires,
-
mais à cause de leur résistance interne
-
à ce qu'on leur a dit
-
sera un défi
ce qui leur a été présenté.
-
Donc, la littératie historique
c'est là que la responsabilité consiste à dire,
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« Ce sont les faits
de ce qui s'est passé, de l'histoire
-
et nos expériences de notre peuple.
-
L’autre aspect, cependant, je pense,
-
si nous parlons de culture,
-
construire des ponts
et apprendre les uns des autres--
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c'est une compréhension contextuelle.
-
Lorsque vous souhaitez développer vos compétences,
-
littératie historique,
compréhension contextuelle,
-
mais le dernier domaine sur lequel je veux me concentrer
est le professionnel
-
parce que cela pourrait être
pour étudiants, professionnels.
-
Mais en tant que professionnel et en tant que Canadien,
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mon chemin vers la réconciliation,
et bien d'autres,
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ne se termine pas entre neuf et cinq heures,
-
mais pour certains, c'est le cas.
-
Ils pensent que c'est associé
au lieu de travail,
-
mais pour nous, nous ramenons ces histoires à la maison,
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et cela fait partie de notre quotidien.
-
Mais pour les professionnels, cependant,
-
est de promouvoir une culture informée
et tenant compte des traumatismes dans leurs pratiques,
-
donc ces choses intégrées
sont des outils et des moyens
-
que tu peux avancer
votre propre parcours personnel
-
dans l'apprentissage en avant
de ce que signifie la réconciliation.
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Oui. C'est si facile d'avoir peur.
de l’ampleur de la question elle-même.
-
C'est génial ce que tu mentionnes
et excellent à garder à l'esprit
-
et aider tout le monde à rester connecté
-
et se sentir unifié
-
parce que ce n’est pas un problème singulier.
-
Non.
-
Oui, je pense que c'est particulièrement important
-
parmi, oui, les professionnels,
mais aussi les étudiants
-
parce que, par exemple,
Des gens m'ont dit :
-
« Cela s'est passé il y a longtemps. »
-
mais l'histoire est toujours là
parmi tous ces gens
-
dont les ancêtres ont vécu cela,
-
donc c'est toujours...
-
Le processus de réconciliation
cela doit encore se produire aujourd'hui,
-
même si c'était dans le « passé » en soi.
-
Ce que je pense être important
pour poursuivre sur votre point, Sarah et Oya,
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est-ce que c'est toujours humanisant
la conversation de la réconciliation.
-
Si vous regardez les impacts
-
sur la façon dont les peuples autochtones
ont été perçus négativement,
-
il y a un symptôme naturel de cela,
-
ce qu'ils appellent « déshumanisation »
-
et « dépersonnalisation ».
-
Le défi que nous avons à relever
avec le déni, c'est vous qui minimisez,
-
tu nies,
-
et puis aussi de rétrograder,
-
qui s'est produit.
-
Si nous regardons ces impacts
à propos de la déshumanisation,
-
c'est pourquoi tu avais
certains de ces récits
-
au Canada,
-
comme les personnes disparues ou assassinées
Les femmes autochtones au Canada,
-
là où il n'y avait pas beaucoup de traction
-
pour faire face aux changements
-
qui ont un impact sur les femmes autochtones
à travers le pays dans l'esprit.
-
Mais quelle est cette barrière ?
-
c'est que si vous essayez de construire des ponts,
-
si vous êtes confronté au racisme
et la discrimination
-
et puis aussi juste cette disparité
de ne pas se considérer comme égaux,
-
c'est ça, comment y parviens-tu
cœurs et esprits ?
-
Une des choses, je pense,
est une boîte à outils importante,
-
pas seulement pour les professionnels
-
mais pour vous en tant que jeunes leaders...
-
Je vais partager avec vous
une histoire personnelle
-
ce qui m'est venu à l'esprit de nous
-
quand je parlais dans une école,
-
et c'est un élève de troisième année.
-
Je parlais,
partage sur la réconciliation
-
juste pour un événement pour les enseignants
à Toronto dans l'East End.
-
J'ai terminé mon discours.
-
Les enfants étaient assis là, et quand j'ai fini,
-
tous les parents et enseignants
s'est levé pour me remercier.
-
Il y avait environ 40-50
de ces enfants assis là,
-
et je leur ai demandé,
« Avez-vous quelque chose à partager ? »
-
et ils ont tous levé la main,
"Moi, moi, moi, moi, moi."
-
J'ai demandé à cet enfant,
-
« Avez-vous quelque chose à partager ? »
-
et c'est ce que cet enfant
qui s'est levé et a dit,
-
Je vais citer--
Je le cite à chaque fois.
-
Il dit : « Michael,
présentation intéressante.
-
Très intéressant."
-
J'ai dit : « Merci.
Avez-vous quelque chose à partager ?
-
Cet enfant a dit :
-
« J'ai une chose à te demander, Michael.
-
Quand sont nos parents et nos professeurs
va nous rattraper ?
-
et il était sévère à ce sujet, s'assit.
-
J'ai demandé aux élèves de troisième année, et ils ont répondu :
-
« Je suis en troisième année. »
-
Cela ne m'a jamais quitté.
-
La raison étant
c'est que les parents étaient investis,
-
mais la qualité des soins, c'était un moment,
-
mais pour une raison quelconque,
-
ces jeunes étudiants,
-
quelque chose a atteint leur cœur
-
qui leur a donné envie à tous
l'État pour en savoir plus.
-
Quand tu te regardes,
-
tu es un pont--
-
ils appellent cela le fleuve de la vie,
-
réfléchir à nos considérations
-
et pour améliorer vos compétences
et tous les étudiants
-
sous la direction de NBS et du Ballet Forward,
à travers cette institution--
-
c'est ainsi que nous honorons nos ancêtres,
nos histoires du passé ?
-
Nous faisons notre travail ici aujourd'hui,
-
mais l'effet d'entraînement
que nous avons une agence pour
-
sont ceux qui sont encore à venir,
-
qui sont ce que vous appelez votre passé,
générations présentes et futures,
-
et nous faisons partie de ce fil.
-
Alors je fais ma part.
-
Mon appel à l'action
pour ceux qui écoutent, c'est,
-
qu'est-ce qu'ils vont faire
faire de leur côté ?
-
Soyez toujours attentif
que vous créez un effet d'entraînement
-
pour ceux que vous rencontrez au quotidien,
-
et puis aussi à ceux
que vous n’avez peut-être pas encore rencontré.
-
Alors honorez toujours vos ancêtres,
-
rends hommage à ceux que tu vois aujourd'hui
-
et sois attentif à tes pas
-
que tu pars pour le chemin à suivre
aux générations futures.
-
Ouais, c'est une histoire incroyable.
-
Je pense que c'est juste la conscience de cet enfant
-
c'est vraiment un tel signe
de progrès dans ce domaine
-
que quelqu'un de si jeune
peut avoir cette conscience
-
des étapes à suivre
-
et où sont les lacunes, je suppose.
-
Juste pour terminer, je voulais demander,
-
Je connais la réconciliation
est un processus pratiquement sans fin,
-
mais qu'est-ce que le succès
-
en termes de réconciliation
À quoi ça te ressemble ?
-
J'aime les remarques que Sarah a faites
à propos de l'entretien,
-
et je répondrai à cela par le biais de traités.
-
Quand j'ai dit « le fleuve de la vie »,
-
il y a une phrase du traité qu'ils disent,
-
"Tant que le soleil brille,
-
l'herbe pousse et les rivières coulent,
-
ces relations
sera toujours en cours."
-
Il s’agit de l’accord entre les peuples autochtones,
les peuples non autochtones.
-
Ils ont fait quelque chose d'intéressant
dans le passé.
-
Ils avaient l'habitude d'échanger des cadeaux chaque année,
-
et ils avaient aussi dans cette zone,
-
ils tenaient la chaîne d'alliance en argent,
-
et ils avaient ces ceintures wampum,
-
ces échanges avec les Haudenosaunee
-
où ils renouvelleraient
leurs engagements les uns envers les autres.
-
Je pense que pour cela,
-
avec les traités au Canada,
-
tu as des droits,
obligations, responsabilités,
-
et ceux-là t'apprennent toujours
-
quels sont nos droits
et les responsabilités sont les unes envers les autres.
-
Il faut donc trouver la forme.
-
Je dirais, en ce qui concerne
à la façon dont j'envisage cela,
-
revient à nos enseignements fondamentaux
-
de la terre et des gens,
les gens et l'environnement,
-
toutes mes relations,
-
et sachant quels sont nos droits,
les obligations et les responsabilités sont
-
l'un à l'autre.
-
Cela étant dit, je vous remercie tous les deux,
-
et un grand succès
dans votre carrière et vos études.
-
Sarah et Oya, merci beaucoup.
-
En cri, on dirait kinanâskomitin ,
-
alors merci.
-
- (Oya) Merci.
- (Sarah) Merci beaucoup, Michael.
-
Merci.
-
J'espère que tout le monde a pu
apprendre quelque chose
-
avec cette conversation,
-
et j'espère qu'il y a quelque chose
-
que tout le monde a emporté avec eux de cette
-
qu'ils sont capables de partager
dans leur communauté
-
ou qu'ils sont capables
pour dire à leurs pairs
-
ou d'autres personnes
au sein de leurs groupes sociaux.
-
Ouais.
-
Oui. Merci beaucoup.
-
Si vous voulez commencer par quelque chose de facile,
-
vous pouvez suivre notre Instagram,
@balletforward ,
-
et restez à jour
avec tous les événements en cours.
-
Mais merci beaucoup, Michael.
-
- Merci, Oya.
- Merci.
-
Merci à tous ceux qui écoutent.
-
(Langue ojibwé) Miigwech . Merci.
-
(langue ojibwé) Miigwech .