Quand notre cerveau nous est néfaste | Ted Powell | TEDxJacksonville
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0:02 - 0:04(ne pas) Savoir
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0:11 - 0:14On est le 2 novembre 2004.
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0:14 - 0:16Je suis sur la route ; la vie est belle.
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0:17 - 0:21Nancy, ma femme et la mère
de mes trois enfants, m'appelle. -
0:21 - 0:24Et elle me dit : « Mauvaise nouvelle. »
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0:25 - 0:28Je suppose que la voiture
est encore en panne. -
0:28 - 0:31Que les réparations vont encore
nous coûter cher. -
0:31 - 0:35Mais les mots qui suivent sont :
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0:35 - 0:37« J'ai un cancer. »
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0:39 - 0:42je lui réponds : « T'as un cancer. »
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0:42 - 0:45Je suis sous le choc,
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0:45 - 0:47je commence à lui poser
toutes ces questions : -
0:47 - 0:50« Ils peuvent te soigner ?
Quel est leur pronostic ? -
0:50 - 0:52Qu'est-ce qu'on fait ? »
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0:52 - 0:55Et la seule chose
qu'elle peut me répondre c'est : -
0:55 - 0:57« Je ne sais pas. »
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0:58 - 1:00Je me dis que je ferais mieux de me taire,
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1:00 - 1:04que j'obtiendrais mes réponses
des médecins la semaine suivante. -
1:06 - 1:08Ce soir-là, je vais chez Barnes & Noble,
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1:08 - 1:13et j'achète tous les livres
sur le cancer du sein que je peux trouver. -
1:13 - 1:17Je suis déterminé à devenir
un expert du cancer du sein. -
1:17 - 1:20Je passe tout mon temps libre
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1:20 - 1:21à lire, lire, lire.
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1:23 - 1:26La semaine suivante arrive ;
on va chez l'oncologue. -
1:26 - 1:30On regarde les résultats de la biopsie,
ce n'est pas bon. -
1:31 - 1:35Les tumeurs cancéreuses sont classées
selon des caractéristiques différentes -
1:35 - 1:39qui sont soit favorables,
soit défavorables. -
1:39 - 1:42HER2/neu positif,
récepteur des œstrogènes négatif, -
1:42 - 1:47pré-ménopause à moins de 50 ans -
ce sont des caractéristiques défavorables, -
1:47 - 1:51et la tumeur de Nancy les a toutes.
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1:51 - 1:56Je me rappelle qu'à un moment,
on était chez l'oncologue -
1:56 - 1:59et elle regarde les résultats et dit :
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1:59 - 2:03« Pas bon, pas bon du tout. »
J'étais en colère. -
2:04 - 2:08Mes recherches et analyses s'intensifient.
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2:08 - 2:12Je lis plus ;
je fais des recherches sur internet. -
2:13 - 2:18Je développe cette fierté étrange du fait
de devenir un expert du cancer du sein. -
2:18 - 2:21Quand on me demande : « Comment ça va ? »,
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2:22 - 2:25je commence à leur déballer
tout ce que je sais sur la tumeur, -
2:25 - 2:27sur la maladie,
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2:27 - 2:30je leur dis que c'est une tumeur maligne,
agressive, qui va sûrement métastaser, -
2:30 - 2:32mais on n'en saura pas plus
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2:32 - 2:36avant de passer la biopsie du ganglion
lymphatique dans quelques semaines. -
2:39 - 2:45Une semaine plus tard, on est
dans le bureau du Dr Carlos Castillo, -
2:45 - 2:48le référent oncologue de Nancy.
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2:48 - 2:51J'y suis allé armé de
ma liste de questions, -
2:51 - 2:55en me disant qu'il allait sûrement
me donner des réponses. -
2:55 - 2:57Je commence à débiter mes questions :
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2:59 - 3:02« Parlez-moi de ce nouveau médicament,
le Trastuzumab, -
3:02 - 3:04apparemment, c'est révolutionnaire ?
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3:04 - 3:09Je sais que le fait qu'elle ait
moins de 50 ans est défavorable, -
3:09 - 3:11mais ça change quelque chose
qu'elle y soit presque ? -
3:11 - 3:12(Rires)
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3:13 - 3:18Et ces taux de survie de cinq ans,
je ne comprends pas, ça veut dire quoi ? -
3:18 - 3:20C'est sous traitement ou sans traitement ?
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3:20 - 3:24Et si c'est sous traitement,
qu'est-ce que ça veut dire -
3:24 - 3:27et de quel traitement
est-ce qu'il s'agit ? » -
3:28 - 3:32Patient, il m'écoute,
et sur cette question il lève la main -
3:33 - 3:36et dit :
« Ted, je vous arrête tout de suite. » -
3:37 - 3:38Je lui demande : « Comment ? »
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3:39 - 3:41Il me répond : « Dites-moi,
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3:41 - 3:43combien de fois avez-vous posé
ces questions -
3:43 - 3:45ou cherché les réponses par vous-même ?
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3:47 - 3:48- Beaucoup.
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3:48 - 3:54- Trouvez-vous des informations nouvelles
ou différentes dans votre démarche ? -
3:55 - 3:56- Pas vraiment.
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3:58 - 4:02- Alors j'ai un conseil
à vous donner, -
4:03 - 4:08dépensez votre énergie
à vous rapprocher de Dieu. -
4:09 - 4:13Vous verrez qu'après ça, tout ira bien. »
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4:18 - 4:24J'ai alors compris qu'il ne me faisait pas
une promesse en l'air. -
4:26 - 4:31Il ne me donnait pas la certitude
que Nancy allait survivre. -
4:32 - 4:36Il me disait d'arrêter de trop réfléchir,
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4:36 - 4:39de m'aventurer
dans un inconnu terrifiant, -
4:39 - 4:42de puiser dans ce qui
me donne de la force, -
4:42 - 4:46que ce soit Dieu, le courage
ou quelque chose d'autre. -
4:47 - 4:49Donc j'ai commencé à y réfléchir.
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4:50 - 4:54Et je me suis dit que je n'avais pas été
un père et un mari présent -
4:54 - 4:55durant les semaines
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4:55 - 4:58qui avaient précédé
notre rendez-vous avec Dr Castillo, -
4:58 - 5:02que je voulais prendre soin de Nancy
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5:02 - 5:03et que pour ce faire
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5:03 - 5:06j'avais passé mon temps
à faire des recherches -
5:06 - 5:09dans l'espoir de tout arranger.
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5:09 - 5:11Mais en attendant,
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5:11 - 5:15j'étais submergé par ma propre peur,
ma propre détresse. -
5:17 - 5:20Je sais que je manque à Nancy
et aux enfants. -
5:21 - 5:23Donc je rentre à la maison.
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5:24 - 5:26Je jette tous les livres,
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5:27 - 5:31je prie quand j'en ai besoin,
je pleure quand j'en ai besoin, -
5:31 - 5:34et je me libère
de ce besoin de savoir. -
5:36 - 5:39Le Dr Castillo me dit,
et me le redira plus tard, -
5:39 - 5:41que le premier défi qu'il doit relever,
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5:41 - 5:46en tant qu'oncologue, c'est de faire que
les gens se libèrent du besoin de savoir ; -
5:46 - 5:49que les gens arrêtent de vouloir
contrôler quelque chose -
5:49 - 5:52sur laquelle ils n'ont que peu,
voire pas du tout, de contrôle. -
5:54 - 5:59Heureusement, les semaines suivantes
ont apporté de meilleures nouvelles -
5:59 - 6:02et on a appris que bien que la tumeur
de Nancy soit maligne, -
6:02 - 6:05elle était petite et délimitée.
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6:08 - 6:10Et Nancy est avec nous aujourd'hui.
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6:10 - 6:13(Applaudissements)
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6:20 - 6:22Et quand je repense à cette période,
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6:22 - 6:27je me rends compte que quand
il me faisait une promesse en l'air -
6:27 - 6:29ou plutôt quand il ne m'en faisait pas,
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6:29 - 6:35il ne m'a jamais assuré
que Nancy allait survivre -
6:36 - 6:41et il n'y avait aucune garantie que
je n'allais pas perdre mon âme-sœur -
6:41 - 6:43et la mère de mes trois enfants
qui est ici. -
6:44 - 6:47Voici une photo de Nancy
et du Dr Castillo, -
6:47 - 6:52à qui nous sommes très reconnaissants.
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6:53 - 6:56Qu'est-ce qui m'est arrivé
dans cette situation particulière ? -
6:56 - 6:59Qu'est-ce que ça nous apprend
sur le savoir et l'inconnu ? -
7:01 - 7:03Ce que j'ai appris de cette expérience,
-
7:03 - 7:07c'est qu'en tant qu'être humain,
on désire vraiment -
7:07 - 7:11connaître l'inconnu, ça fait partie
de notre mécanisme de survie. -
7:11 - 7:12Pourquoi ?
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7:12 - 7:14Parce que l'inconnu nous effraie.
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7:14 - 7:17L'inconnu est douloureux, inconfortable,
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7:17 - 7:20et la douleur et l'inconfort
sont associés à la mort. -
7:20 - 7:26Dans un sens, on va avoir tendance
à rester coincés dans le « je sais », -
7:26 - 7:28et faire tout notre possible
pour nous aventurer -
7:28 - 7:30dans l'inconnu et l'accepter,
-
7:30 - 7:33et c'est ce que je faisais
dans cette situation-là - -
7:34 - 7:40je m'accrochais à une réponse
qui m'apporterait la certitude -
7:40 - 7:43que tout se passerait bien
dans cette situation. -
7:43 - 7:44Et c'est un grand défi.
-
7:44 - 7:47C'est notre défi,
-
7:47 - 7:52notre cerveau est effrayé et
veut à tout prix qu'on s'accroche -
7:52 - 7:54à ce qu'on sait.
-
7:54 - 7:56J'ai une métaphore pour ça.
-
7:56 - 7:58Notre cerveau qui est effrayé
ça s'appelle - -
7:58 - 8:00le Singe ivre.
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8:01 - 8:05Le Singe ivre, c'est ce cerveau effrayé,
qui a des pensées effrayantes, -
8:06 - 8:08quand le mode Singe ivre est activé,
-
8:08 - 8:12il déverse toute sortes
d'auto-suggestions : -
8:13 - 8:16« Il faut que je règle ça tout de suite »,
« J'ai intérêt à faire ça », -
8:16 - 8:18« Qu'arrivera-t-il
s'il se passe ça ? » -
8:19 - 8:21« Pourquoi as-tu fait ça ?
Pourquoi ai-je fait ça ? » -
8:23 - 8:26« Comment gérer cette situation ? »
-
8:26 - 8:28Ce qu'il m'est arrivé,
-
8:28 - 8:32c'est que je me suis fait envahir
par le Singe ivre. -
8:32 - 8:37Il y a plusieurs choses à savoir
quand on commence à avoir -
8:37 - 8:39ce genre de pensées négatives,
quand le Singe ivre est là. -
8:39 - 8:42Le Singe ivre aime :
-
8:42 - 8:46la simplicité, la clarté et la certitude.
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8:47 - 8:50La simplicité, la clarté et la certitude.
-
8:50 - 8:51Il y a une partie de notre cerveau
-
8:51 - 8:56qui aime que tout soit tangible
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8:56 - 8:59et qu'on puisse être certain de tout.
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8:59 - 9:03Il y a quelques années, je parlais
avec un théologien ici, à Jacksonville. -
9:03 - 9:04je lui posais des questions
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9:04 - 9:08sur la montée du fondamentalisme
et de l’extrémisme religieux. -
9:08 - 9:11Et il a partagé avec moi
quelque chose de très pertinent. -
9:11 - 9:13Il m'a dit : « Ted, c'est parce que
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9:13 - 9:17le monde change si vite en ce moment,
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9:17 - 9:19et ce changement effraie ;
-
9:19 - 9:21ça amène beaucoup de Singes ivres,
-
9:21 - 9:25les gens veulent une chose
à laquelle s'accrocher ; -
9:25 - 9:29une chose d'absolument vrai -
-
9:30 - 9:33une idéologie, une croyance,
-
9:33 - 9:35et si la peur est assez forte,
-
9:35 - 9:39ils tueront autrui au nom de cette idée. »
-
9:39 - 9:42Donc c'est le Singe ivre qui réagit
-
9:42 - 9:46à ce qui se passe dans notre société.
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9:47 - 9:50Je veux partager trois choses
que j'ai apprises -
9:50 - 9:52de cette expérience,
-
9:52 - 9:55et la façon dont je les ai appliquées
-
9:55 - 9:58dans ma manière de me sentir connecté
au monde quotidiennement. -
9:58 - 10:01L'une d'elles est de rejeter
les stéréotypes, -
10:01 - 10:05et ils sont beaucoup utilisés
dans les médias. -
10:05 - 10:09Les stéréotypes sont la conséquence
-
10:09 - 10:12d'une fainéantise intellectuelle,
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10:12 - 10:14du coup, on stéréotype les gens
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10:14 - 10:17selon leur opinion, leur point de vue.
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10:17 - 10:24Républicain, gauche-caviar,
partisan du Tea Party, détracteur des US. -
10:25 - 10:28Pourquoi fait-on ça ?
Pourquoi stéréotype-t-on ? -
10:28 - 10:30C'est l'œuvre du Singe ivre.
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10:30 - 10:34Au lieu de se frotter
à un problème épineux -
10:34 - 10:36et d'essayer de voir des nuances,
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10:36 - 10:38il cherche la facilité et s'y accroche,
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10:38 - 10:42il se dit : « Ça y est, j'ai compris.
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10:42 - 10:45Je sais ce qu'il fait
et pourquoi il le fait. » -
10:46 - 10:48Je me suis appliqué
à rejeter les stéréotypes, -
10:48 - 10:53à comprendre la situation,
à accepter les faits, -
10:54 - 10:59qu'ils soient en accord
avec mes croyances personnelles ou non. -
11:02 - 11:05À me limiter
sur la malbouffe intellectuelle. -
11:05 - 11:09Combien sont d'accord pour dire qu'il y a
beaucoup de malbouffe intellectuelle -
11:09 - 11:13aux infos dernièrement ?
-
11:13 - 11:17En fait, j'ai eu beaucoup de mal
avec ce discours -
11:17 - 11:20parce que j'ai tendance à tout changer
à la dernière minute, -
11:20 - 11:22et il se passe beaucoup de choses
en ce moment. -
11:22 - 11:24(Rires)
-
11:24 - 11:27Je me suis dit :
« Je veux utiliser cet exemple. » -
11:27 - 11:30Il y a certaines choses à savoir
sur les médias -
11:30 - 11:31et comment on les assimile.
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11:31 - 11:34Une chose à savoir : au quotidien,
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11:34 - 11:37on assimile plus d'informations
-
11:37 - 11:40que toute autre génération passée.
-
11:40 - 11:41En fait,
-
11:41 - 11:45un livre sorti récemment,
dit que comparé à 1986 et 2011, -
11:46 - 11:49on assimile cinq fois plus
d'informations au quotidien -
11:49 - 11:54qu'en 1986 :
ça équivaut à 175 journaux. -
11:54 - 11:57Le Singe ivre n'aime pas ça, pas vrai ?
-
11:57 - 11:59Non, parce que le Singe ivre
est submergé : -
11:59 - 12:02« Il faut que je stéréotype
ça, et ça... » -
12:02 - 12:04Le Singe ivre veut
qu'on prenne des raccourcis. -
12:04 - 12:06Qu'on arrive à la réponse évidente.
-
12:07 - 12:11Il y a plusieurs autres choses
dans les médias -
12:11 - 12:14qui aident à nourrir le Singe ivre.
-
12:14 - 12:16L'une d'elles est le fait
-
12:16 - 12:21que beaucoup des sources d'informations
programment le contenu -
12:21 - 12:25qu'elles nous présentent en fonction
de ce que notre Singe ivre veut entendre. -
12:26 - 12:28Vous utilisez Zite ?
-
12:28 - 12:29(Rires)
-
12:29 - 12:32Zite est une application
d'informations que j'adorais -
12:32 - 12:34parce qu'un ami à moi m'a dit :
-
12:34 - 12:38« Si tu veux vraiment t'informer,
utilise ça. » -
12:38 - 12:40J'y suis allé
et j'ai commencé à l'utiliser, -
12:40 - 12:43je suis allé sur l'application
de plus en plus, -
12:43 - 12:45et puis un jour,
-
12:45 - 12:48j'ai appris que Zite programmait
les informations -
12:48 - 12:52qu'il me fournissait,
en fonction de mon historique de lecture. -
12:52 - 12:53Pas étonnant que j'adore.
-
12:53 - 12:55(Rires)
-
12:55 - 12:57Mais il m'épargnait
-
12:57 - 13:00les points de vue différents des miens.
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13:01 - 13:05L'autre chose à faire est de comparer
le nombre d'infos négatives et positives -
13:05 - 13:06que vous apprenez.
-
13:06 - 13:13Pour 17 messages négatifs,
il y en a un positif. -
13:13 - 13:15Parce que le Singe ivre aime le négatif.
-
13:15 - 13:17La raison pour ça est que
-
13:17 - 13:19notre cerveau est programmé
-
13:19 - 13:22pour rester attentif à toute menace
pour notre survie. -
13:23 - 13:25Donc on aime le négatif.
-
13:25 - 13:27Ça nous donne
une fausse impression de sécurité. -
13:27 - 13:30C'est une des raisons pour lesquelles
quand on allume la télé, -
13:30 - 13:33on ne voit que des infos négatives.
-
13:33 - 13:35L'autre jour je prenais mon déjeuner
-
13:35 - 13:38et la bannière disait que
les fusillades du Parlement -
13:38 - 13:40auraient pu être un vrai massacre ;
-
13:40 - 13:42ils n'ont parlé que de ça
pendant deux heures. -
13:42 - 13:44Mais ça n'a pas été un massacre.
-
13:45 - 13:49Ils ne faisaient que nourrir
le Singe ivre. -
13:49 - 13:53Il est très important
d'en avoir conscience et de limiter -
13:53 - 13:56votre contact à ces infos-là.
-
13:56 - 13:59Il faut rechercher
des infos positives et négatives. -
13:59 - 14:02Enfin, faites attention
à la rhétorique de la peur, -
14:02 - 14:04qui est en lien avec
ce dont je viens de parler. -
14:04 - 14:08En voici un exemple : -
-
14:08 - 14:11c'est quelque chose que
les médias ont dit il y a quelque temps - -
14:11 - 14:14« Le Président doit intervenir
-
14:14 - 14:17avant que nous nous fassions
tous tuer chez nous. » -
14:18 - 14:21Je vous laisse deviner qui a dit ça,
peut-être certains le savent. -
14:21 - 14:24Lui-même l'a admis,
-
14:24 - 14:29Président Obama n'a pas reconnu assez vite
la menace que représente Daesh. -
14:29 - 14:31Cette phrase était en réaction
à ce problème. -
14:31 - 14:34Il doit en être rappelé
et en être tenu responsable. -
14:34 - 14:39Mais je ne pense pas que cette rhétorique
de la peur soit la façon de le faire. -
14:39 - 14:43On sait que le Singe ivre
-
14:43 - 14:47s'invite dans les décisions politiques et
qu'il s'engage dans de nouvelles guerres. -
14:47 - 14:50On en a plein d'exemples,
-
14:50 - 14:54donc il est très important
d'en être conscient. -
14:54 - 14:57Avant de finir, j'aimerais rapidement
parler de plusieurs choses, -
14:57 - 15:00parce que j'ai parlé
de ce qu'il se passe -
15:00 - 15:03à grande échelle quand
on nourrit le Singe ivre. -
15:03 - 15:05Il peut nous envahir n'importe quand.
-
15:05 - 15:09Repérez quand il est
aux commandes de votre cerveau. -
15:10 - 15:12Ne le laissez pas entrer.
-
15:12 - 15:16Demandez à des amis de confiance
de vous dire -
15:16 - 15:19quand ils vous voient effrayé
-
15:19 - 15:22parce que bien souvent,
les autres reconnaissent notre angoisse -
15:22 - 15:25avant nous.
-
15:25 - 15:30Se rendre compte qu'on peut
contrôler notre façon de penser -
15:30 - 15:32dans un monde aux allures chaotiques
-
15:32 - 15:38est l'expérience qui nous transforme
et nous renforce le plus. -
15:38 - 15:39Servez-vous en chaque jour
-
15:39 - 15:42et vous changerez votre vie
et le monde qui vous entoure -
15:42 - 15:44de pleins de façons merveilleuses.
-
15:44 - 15:45Merci.
-
15:45 - 15:47(Applaudissements)
- Title:
- Quand notre cerveau nous est néfaste | Ted Powell | TEDxJacksonville
- Description:
-
Notre cerveau est programmé pour « connaître » l'inconnu, c'est la base de notre mécanisme de survie. Mais dans un monde qui peut paraître chaotique, Ted Powell avance l'idée que notre cerveau est bien trop souvent contrôlé par ce qu'il appelle le « Singe ivre » qui cherche automatiquement à connaître la vérité afin de maintenir une fausse impression de sécurité dans notre monde à l'évolution rapide. Plutôt que d'apprendre à vivre avec des questions dont nous n'avons pas les réponses, notre cerveau nous est néfaste car il nous fait rejeter de façon prématurée une idée nouvelle ou différente parce qu'il a peur de l'inconnu. Dans ce discours, Powell nous explique comment reconnaître quand notre cerveau nous est bénéfique et quand il est possible qu'il nous soit néfaste.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 16:03
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eric vautier approved French subtitles for When your mind works against you | Ted Powell | TEDxJacksonville | |
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eric vautier accepted French subtitles for When your mind works against you | Ted Powell | TEDxJacksonville | |
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eric vautier edited French subtitles for When your mind works against you | Ted Powell | TEDxJacksonville | |
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Loïc Le Jalu edited French subtitles for When your mind works against you | Ted Powell | TEDxJacksonville | |
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Loïc Le Jalu edited French subtitles for When your mind works against you | Ted Powell | TEDxJacksonville | |
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Loïc Le Jalu edited French subtitles for When your mind works against you | Ted Powell | TEDxJacksonville | |
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