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Les secrets de la relation entre le cœur et le cerveau | Luciano Sposato | TEDxRiodelaPlata

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    Savez-vous ce que croyait Aristote ?
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    Aristote disait que
    nous pensions avec le cœur
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    et que le cerveau était seulement dédié
    à refroidir le sang arrivant chaud du cœur
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    après avoir pensé.
  • 0:24 - 0:26
    Ça ne vous paraît pas scandaleux
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    qu'un des esprits les plus brillants
    de l'histoire de l'humanité
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    ait comparé notre cerveau humain
    à un radiateur ?
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    Je crois qu'on est tous d'accord pour dire
    qu'Aristote s'est trompé cette fois-ci.
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    Cela fait environ 10 ans que j'étudie
    la relation entre le cœur et le cerveau.
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    Concrètement, la manière dont le cœur
    provoque des maladies neurologiques,
  • 0:51 - 0:55
    comme les accidents
    cérébro-vasculaires ou AVC.
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    Et comment le cerveau provoque
    des maladies cardiaques comme l’arythmie.
  • 1:01 - 1:05
    Sur le chemin de cette étude, j'ai entendu
    des tonnes de choses surprenantes.
  • 1:05 - 1:10
    Comme la croyance que nous pensons
    exclusivement avec notre cerveau
  • 1:10 - 1:13
    et que le cœur pompe uniquement le sang.
  • 1:13 - 1:14
    Ce n'est pas vrai.
  • 1:15 - 1:20
    Par exemple, combien de fois avez-vous
    dit : « Choisis avec ton cœur » ?
  • 1:21 - 1:25
    Qu'a à voir cette pompe de muscle pur
    avec une prise de décision ?
  • 1:25 - 1:27
    Ou bien avec les intuitions
  • 1:27 - 1:31
    sur lesquelles nous nous basons parfois
    pour prendre des décisions ?
  • 1:31 - 1:34
    Il y a une étude
    de l'Université de Cambridge
  • 1:34 - 1:38
    qui a révolutionné l'idée
    de décision avec le cœur.
  • 1:38 - 1:41
    Elle a ouvert une large voie
    à ce que nous appelons :
  • 1:41 - 1:44
    « la recherche sur la prise de décision ».
  • 1:45 - 1:48
    Durant cette étude, on a demandé à
    quelques personnes de participer à un jeu
  • 1:48 - 1:51
    dans lequel il leur fallait
    prendre des décisions
  • 1:51 - 1:55
    basées sur des situations simulées
    par un ordinateur.
  • 1:56 - 2:00
    Et il y avait toujours deux options
    entre lesquelles ils devaient décider :
  • 2:00 - 2:04
    l'une ayant une conséquence
    positive ou favorable,
  • 2:04 - 2:07
    et l'autre ayant
    une conséquence défavorable.
  • 2:07 - 2:13
    Alors qu'ils participaient au jeu,
    on surveillait leur rythme cardiaque
  • 2:13 - 2:18
    pour savoir comment leur cœur réagissait
    juste avant de prendre une décision.
  • 2:19 - 2:22
    Ce que les chercheurs ont découvert,
  • 2:22 - 2:26
    c'est qu'avant de prendre une décision
    qui allait avoir un résultat favorable,
  • 2:26 - 2:29
    le cœur battait d'une manière spécifique.
  • 2:30 - 2:33
    Mais quand ils allaient faire
    un choix ayant un résultat négatif,
  • 2:33 - 2:35
    il battait d'une forme
    totalement distincte.
  • 2:36 - 2:38
    C'est-à-dire qu'apparemment,
  • 2:38 - 2:42
    le cœur savait avant que
    le cerveau n'en soit conscient,
  • 2:42 - 2:44
    si la décision qu'il allait prendre
  • 2:44 - 2:46
    allait avoir un résultat
    favorable ou défavorable.
  • 2:47 - 2:51
    Maintenant, je vais vous demander
    de garder ça en tête
  • 2:51 - 2:56
    et nous allons faire un exercice,
    une expérience avec notre corps.
  • 2:56 - 2:59
    Je vais vous demander à tous
    de fermer les yeux.
  • 3:01 - 3:04
    Fermez tous les yeux.
    Gardez le silence.
  • 3:04 - 3:09
    Et mettez vos mains sur vos genoux.
    Jusqu'à ce que vous dise d'arrêter.
  • 3:10 - 3:13
    Et pendant que nous faisons
    cette expérience,
  • 3:13 - 3:17
    je veux que vous essayiez
    de ressentir votre rythme cardiaque.
  • 3:24 - 3:27
    Très bien, ouvrez
    les yeux, s'il vous plaît.
  • 3:28 - 3:33
    Maintenant, levez la main ceux qui ont pu
    sentir le battement de leur cœur.
  • 3:35 - 3:38
    Parfait, plus ou moins 50%.
  • 3:38 - 3:41
    Parmi les personnes qui ont levé la main,
  • 3:41 - 3:43
    il y en a probablement beaucoup
  • 3:43 - 3:47
    qui ont une capacité
    que l'on appelle l'intéroception.
  • 3:49 - 3:50
    Qu'est-ce que l'intéroception ?
  • 3:50 - 3:56
    Tout simplement la capacité de ressentir
    les signaux que nous envoie notre corps,
  • 3:56 - 3:59
    Comme par exemple, dans notre cas,
    les battements du cœur.
  • 4:00 - 4:03
    Pour en revenir à l'expérience
    de l'Université de Cambridge,
  • 4:03 - 4:05
    les personnes qui participaient au jeu
  • 4:05 - 4:08
    avaient fait exactement
    le même test que vous
  • 4:08 - 4:12
    et avaient été classées entre ceux
    qui avaient une bonne intéroception
  • 4:12 - 4:14
    et ceux qui en avaient une mauvaise.
  • 4:15 - 4:17
    Et le plus intéressant
    dans cette expérience,
  • 4:17 - 4:20
    c'est que ceux ayant
    une bonne intéroception
  • 4:20 - 4:23
    prenaient des décisions
    favorables plus souvent
  • 4:23 - 4:25
    que ceux n'ayant pas
    une bonne intéroception.
  • 4:26 - 4:28
    La conclusion de cette
    expérience semble être
  • 4:28 - 4:34
    que ceux qui ont la capacité
    de détecter, décoder et traiter
  • 4:34 - 4:38
    les messages que nous envoie notre cœur
    avant de prendre une décision,
  • 4:38 - 4:41
    pourraient apparemment prendre
    de meilleures décisions.
  • 4:41 - 4:45
    Bien sûr, avec toute expérience
    révolutionnaire comme celle-ci,
  • 4:45 - 4:49
    il faut la confirmer, que d'autres
    scientifiques fassent la même expérience.
  • 4:49 - 4:53
    Mais, en attendant, vous ne trouvez pas
    que certaines phrases comme
  • 4:53 - 4:56
    « écouter son cœur »
    ou « avoir un coup de cœur »,
  • 4:56 - 4:58
    ne sont pas si absurdes
    au moment de décider ?
  • 4:59 - 5:04
    Mais comment font le cœur et le cerveau
    pour interagir de la sorte
  • 5:04 - 5:06
    au moment de prendre une décision ?
  • 5:06 - 5:12
    Il y a une région spécifique du cerveau
    qui est le centre de nos recherches,
  • 5:12 - 5:14
    qui s'appelle le cortex insulaire.
  • 5:14 - 5:18
    Il s'appelle ainsi car c'est comme une île
    en dessous de notre cortex cérébral,
  • 5:18 - 5:22
    cachée, et hyperconnectée
    à l'ensemble du cerveau.
  • 5:22 - 5:26
    C'est comme si c'était
    le principal aéroport local
  • 5:26 - 5:29
    d'où arrivent et partent
    toutes les connexions.
  • 5:30 - 5:33
    Mais le cortex insulaire est aussi
    connecté aux autres organes
  • 5:33 - 5:36
    comme le cœur et l'intestin, entre autres.
  • 5:36 - 5:39
    C'est donc aussi
    le principal aéroport international
  • 5:39 - 5:45
    d'où arrivent et partent toutes
    les connexions avec les autres organes.
  • 5:47 - 5:49
    Ce qui est intéressant
    avec le cortex insulaire,
  • 5:49 - 5:53
    c'est qu'il est purement neuronal,
    et le cœur est purement musculaire.
  • 5:53 - 5:54
    Alors vous allez me dire :
  • 5:54 - 5:59
    comment ces deux organes si différents
    font-ils pour communiquer ?
  • 6:00 - 6:02
    La réponse est plutôt surprenante :
  • 6:02 - 6:07
    c'est parce que le cœur,
    comme le cerveau, a des neurones.
  • 6:09 - 6:12
    Ces points blancs que vous voyez ici
    dans le cœur sont des neurones,
  • 6:12 - 6:16
    des groupes de neurones, où arrivent
    les connexions le liant au cerveau.
  • 6:17 - 6:19
    Et ce que vous voyez ici
    est un cœur normal,
  • 6:19 - 6:21
    c'est l'anatomie d'un cœur.
  • 6:21 - 6:26
    Que s'est-il passé au cours de l'humanité
    pour qu'un cœur comme celui-ci
  • 6:26 - 6:30
    se transforme en
    le symbole universel de l'amour ?
  • 6:30 - 6:34
    Qu'a à voir le cœur avec
    aimer et tomber amoureux ?
  • 6:36 - 6:39
    Dans une autre expérience,
    il a été demandé à des personnes
  • 6:39 - 6:43
    d'amener des photos de quelqu'un
    qu'ils aiment profondément,
  • 6:43 - 6:47
    et de quelqu'un qui leur était
    totalement indifférent.
  • 6:47 - 6:51
    Et ils passèrent une IRM spéciale,
    dite IRM fonctionnelle,
  • 6:51 - 6:54
    qui nous permet de voir quelles régions
    du cerveau sont actives
  • 6:54 - 6:58
    en réponse à des stimuli
    ou actions déterminés.
  • 6:59 - 7:01
    Ce que l'expérience a montré, c'est que
  • 7:01 - 7:05
    quand les personnes voyaient
    une photo de la personne qu'ils aimaient,
  • 7:05 - 7:11
    les régions en lien avec le plaisir
    et la récompense s'activaient.
  • 7:12 - 7:15
    Et comme par hasard, l'une de celles-ci
    est le cortex insulaire.
  • 7:16 - 7:20
    Le cortex insulaire parait être impliqué
    dans certaines fonctions,
  • 7:20 - 7:22
    avec d'autres régions du cerveau,
  • 7:22 - 7:26
    qui nous permettent de réaliser
    que nous sommes amoureux d'une personne.
  • 7:26 - 7:30
    Il nous permet de dire :
    « C'est cette personne que j'aime. »
  • 7:30 - 7:33
    Et au-delà de ses connexions
    avec le cerveau,
  • 7:33 - 7:37
    de par ses connexions
    avec le cœur et les intestins,
  • 7:37 - 7:40
    quand nous sommes
    avec la personne que nous aimons
  • 7:40 - 7:43
    il provoque chez nous de la tachycardie,
    des palpitations,
  • 7:43 - 7:46
    et cette sensation de « papillons dans
    le ventre » qu'on a parfois
  • 7:46 - 7:48
    quand on est amoureux.
  • 7:48 - 7:53
    Donc sachez-le, nous tombons amoureux
    avec le cerveau et non avec le cœur.
  • 7:54 - 7:57
    Cette quantité d'interconnexions
  • 7:58 - 8:05
    qu'il y a avec le cerveau et que
    nous avons aussi avec le cortex insulaire,
  • 8:05 - 8:08
    fait qu'il y a des
    répercussions fonctionnelles,
  • 8:08 - 8:14
    mais qu'il y a aussi des répercussions
    pouvant provoquer des problèmes de santé.
  • 8:16 - 8:20
    Par exemple, je veux
    vous montrer ce graphique :
  • 8:20 - 8:25
    ici, vous avez sur l'axe horizontal
    les mois de mai, juin et juillet.
  • 8:26 - 8:28
    Et sur l'axe vertical,
  • 8:28 - 8:32
    vous avez la quantité d'infarctus
    qui ont eu lieu dans la ville de Munich.
  • 8:36 - 8:41
    En 2003, la quantité d'infarctus
    sur ces trois mois était stable,
  • 8:41 - 8:43
    rien de spécial.
  • 8:43 - 8:46
    En 2005, il s'est passé
    quelque chose de similaire.
  • 8:48 - 8:52
    En 2006, le mois de mai ne change pas ;
  • 8:53 - 8:57
    mais en juin et juillet
    le nombre d'infarctus à Munich explose.
  • 8:58 - 8:59
    Que s'est-il passé ?
  • 9:00 - 9:04
    Beaucoup d'entre vous y ont déjà pensé,
    c'est la Coupe du Monde de Football 2006.
  • 9:05 - 9:06
    (Rires)
  • 9:06 - 9:10
    Chaque match de l'Allemagne
  • 9:10 - 9:13
    est l'un des pics que vous voyez
    sur cette diapositive.
  • 9:15 - 9:20
    Et, plus intéressant encore,
    le pic numéro 5
  • 9:21 - 9:27
    est le quart de finale qu'a joué
    l'Allemagne contre l'Argentine
  • 9:28 - 9:30
    et dont je préfère
    ne pas rappeler le score.
  • 9:30 - 9:31
    (Rires)
  • 9:32 - 9:36
    Mon ami Hans regardait
    aussi le match chez lui.
  • 9:38 - 9:40
    Hans était assis en face de la télé,
  • 9:40 - 9:45
    et a vu les première et seconde mi-temps
    qui se terminèrent sur un score d'égalité,
  • 9:45 - 9:47
    et la séance de tirs au but.
  • 9:48 - 9:50
    L'Allemagne menait 4 à 2,
  • 9:51 - 9:52
    il restait un unique tir au but,
  • 9:54 - 9:59
    Cambiasso se prépare à tirer
    et Lehmann garde les cages de l'Allemagne.
  • 9:59 - 10:04
    Cambiasso tire, Lehman l'arrête,
    l'Allemagne se qualifie,
  • 10:04 - 10:08
    et Hans, le Tano Pasmann allemand,
  • 10:08 - 10:09
    (Rires)
  • 10:10 - 10:14
    lâche le cri de sa vie,
    libère toute l'énergie et l'adrénaline
  • 10:14 - 10:18
    qu'il a accumulées durant ces 90 minutes
    et ces tirs au but,
  • 10:18 - 10:22
    et quand il a arrêté
    de crier la fin du match,
  • 10:22 - 10:24
    il est parti directement à l'hôpital
    pour un infarctus.
  • 10:25 - 10:27
    Comme beaucoup d'Allemands -
  • 10:27 - 10:31
    ce jour-là, le nombre d'infarctus
    a triplé dans la ville.
  • 10:32 - 10:36
    Hans est l'exemple vivant
  • 10:36 - 10:40
    de comment certaines émotions
    qui affectent notre cerveau
  • 10:40 - 10:45
    se transforment au final
    en un problème cardiaque.
  • 10:47 - 10:50
    Le stress que vivait Hans,
    cette surdose d'adrénaline
  • 10:50 - 10:53
    a fini par compromettre le cœur
    et a provoqué un infarctus.
  • 10:54 - 10:56
    Alors, vous vous demandez sûrement :
  • 10:58 - 11:02
    « Devons-nous nous résigner
    et accepter ce que nous risquons,
  • 11:02 - 11:06
    que ce système si complexe cœur-cerveau
    nous fait courir des risques
  • 11:06 - 11:08
    liés à nos émotions ?
  • 11:08 - 11:10
    Ou pouvons-nous faire y quelque chose ? »
  • 11:11 - 11:18
    La science nous ouvre de nombreuses voies,
    dont celle des techniques millénaires.
  • 11:19 - 11:22
    Des techniques qui, vieilles
    de plusieurs milliers d'années,
  • 11:22 - 11:27
    n'ont été étudiées sérieusement
    et intensivement que ces dernières années.
  • 11:27 - 11:30
    L'une d'elles est la pleine conscience.
  • 11:32 - 11:35
    La pleine conscience est une sorte
    de technique de méditation
  • 11:35 - 11:40
    qui nous permet de nous concentrer
    sur tout ce qu'il se passe autour de nous,
  • 11:41 - 11:44
    sur les sensations, sur les émotions,
  • 11:45 - 11:47
    et sur les messages de notre corps.
  • 11:47 - 11:51
    Ça vous rappelle une chose ces messages
    de notre corps ? L'intéroception ?
  • 11:53 - 11:56
    Quand on me parlait de pleine
    conscience, il y a 10 ou 12 ans,
  • 11:56 - 11:59
    j'étais absolument incrédule
    parce que, bien sûr,
  • 11:59 - 12:02
    il n'y avait aucune
    preuve scientifique, rien.
  • 12:02 - 12:06
    Et comme nous avons l'habitude de penser
    avec un esprit médical et scientifique,
  • 12:06 - 12:09
    ce qui n'est pas prouvé ne sert à rien.
  • 12:10 - 12:13
    Alors regardons ce qu'il s'est passé
    ces 10 dernières années.
  • 12:13 - 12:15
    De 2005 à 2015,
  • 12:15 - 12:19
    les publications scientifiques contenant
    « pleine conscience » dans leur titre.
  • 12:20 - 12:23
    Elles ont nettement augmenté
    et une bonne partie d'entre elles,
  • 12:24 - 12:28
    la partie la plus importante
    de toutes ces publications
  • 12:28 - 12:32
    étudie la pratique de la pleine conscience
    pour combattre des choses comme le stress.
  • 12:33 - 12:36
    Je sais que vous êtes sceptiques
  • 12:37 - 12:39
    et que vous avez un esprit curieux,
  • 12:39 - 12:43
    vous n'allez pas croire
    tout ce qu'on vous dit.
  • 12:43 - 12:47
    Alors prétendons que vous êtes
    des scientifiques, et que je vous demande
  • 12:47 - 12:50
    de penser à une situation
    stressante que nous pourrions utiliser
  • 12:50 - 12:54
    pour tester si la pleine conscience est
    utile ou non pour combattre le stress.
  • 12:55 - 12:57
    Quelle est la pire des situations ?
  • 12:58 - 12:59
    La guerre.
  • 13:02 - 13:04
    En Californie, il y a un centre
  • 13:04 - 13:08
    dans lequel les Marines sont entraînés
    avant d'être envoyés au combat.
  • 13:08 - 13:11
    C'est le dernier entraînement
    durant lequel a lieu
  • 13:11 - 13:14
    une simulation super stressante,
  • 13:14 - 13:18
    où les Marines sont confrontés
  • 13:18 - 13:21
    à des soldats de même physionomie
    que ceux qu'ils vont affronter.
  • 13:22 - 13:24
    Les bruits sont les mêmes,
  • 13:24 - 13:26
    les odeurs sont les mêmes,
  • 13:27 - 13:31
    et selon ces Marines,
    c'est le moment le plus stressant
  • 13:31 - 13:32
    avant de partir à la guerre.
  • 13:34 - 13:36
    Dans ce centre d'entraînement,
  • 13:36 - 13:40
    la première moitié des Marines a pu
    faire huit semaines de pleine conscience.
  • 13:40 - 13:42
    Et l'autre moitié, l'entraînement usuel.
  • 13:44 - 13:46
    Ils ont fait de la pleine conscience,
  • 13:46 - 13:49
    ils se sont soumis
    à cette terrible simulation,
  • 13:50 - 13:52
    et après la simulation,
    ils ont rempli un questionnaire
  • 13:52 - 13:55
    dans lequel on leur demande
    à quel point ils étaient stressés.
  • 13:56 - 13:59
    De façon intéressante, ceux qui avaient
    fait de la pleine conscience
  • 13:59 - 14:02
    étaient beaucoup moins stressés
    que ceux n'en ayant pas fait.
  • 14:02 - 14:05
    Vous pouvez me dire :
    « Mais c'est de la suggestion
  • 14:05 - 14:08
    car pratiquant la pleine conscience,
    ils vont se dire moins stressés. »
  • 14:08 - 14:12
    Mais on a aussi mesuré dans leur sang,
    une protéine que libère le cerveau
  • 14:12 - 14:15
    dans des situations de stress extrême.
  • 14:15 - 14:17
    Les Marines pratiquant
    la pleine conscience
  • 14:17 - 14:21
    avaient des niveaux bien plus bas
    que ceux qui n'en avaient pas fait.
  • 14:21 - 14:24
    Autrement dit, il y a
    une preuve subjective et objective
  • 14:24 - 14:27
    que nous pouvons agir
    pour diminuer le stress.
  • 14:27 - 14:33
    Et comme ceci, il y a de nombreuses autres
    expériences représentées sur ce graphique.
  • 14:33 - 14:39
    Il semblerait donc que, grâce à des
    choses qui existent depuis très longtemps
  • 14:39 - 14:41
    et que la science démontre aujourd'hui,
  • 14:41 - 14:46
    nous aurions la possibilité de
    diminuer l'impact de certaines émotions
  • 14:46 - 14:48
    sur notre santé
    et sur notre système cœur-cerveau.
  • 14:48 - 14:51
    Et peut-être que dans le futur,
    la science nous le dira,
  • 14:51 - 14:57
    on pourra même prévenir des maladies
    comme les AVC ou les infarctus,
  • 14:57 - 14:59
    en utilisant ce type de techniques.
  • 14:59 - 15:02
    À présent, je crois que nous devons tous
  • 15:03 - 15:08
    reconnaître le génie d'Aristote
    qui fut le premier à penser
  • 15:08 - 15:11
    que le cœur et le cerveau
    fonctionnent comme un système.
  • 15:12 - 15:17
    Je crois aussi qu'il est bon de
    se souvenir des mots d'un grand sage :
  • 15:17 - 15:21
    « Un cœur bon et un bon esprit forment
    toujours une formidable combinaison. »
  • 15:21 - 15:22
    Merci beaucoup.
  • 15:23 - 15:25
    (Applaudissements)
Title:
Les secrets de la relation entre le cœur et le cerveau | Luciano Sposato | TEDxRiodelaPlata
Description:

Comment interagissent le cerveau et le cœur ? Quel impact cette relation a-t-elle sur la compréhension de nos émotions et sur nos prises de décision ? Luciano Sposato, une des références mondiales sur cette thématique, nous raconte quelques secrets de notre corps ayant un impact fort sur comment nous vivons, comme par exemple, les mondiaux de foot. Luciano est peut être le neurologue argentin qui en sait le plus sur les vaisseaux sanguins cérébraux : il les étudie, les traite et les soigne. Après de nombreuses années au sein de la Fondation Favaloro (au sein de laquelle il a créé le premier centre pour accidents vasculaires), il est parti à la recherche de sang neuf à l'Université de Western Ontario, au Canada.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx, selon le format des conférences TED, mais organisé de manière indépendante par une communauté locale. Pour en savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
Spanish
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
15:46

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