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Comment les grands leaders inspirent l'action - Simon Sinek à TEDxPugetSound

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    Par où commencer quand on a un programme
    pour intégrer les vies avec les passions ?
  • 0:08 - 0:10
    Et bien on commence par poser
    la question « Pourquoi ? »
  • 0:10 - 0:11
    Pourquoi ?
  • 0:11 - 0:17
    Et ça nous amène à notre premier
    intervenant ce soir, Simon Sinek
  • 0:17 - 0:20
    et sa présentation :
    « Commencez par demander pourquoi. »
  • 0:22 - 0:28
    Simon Sinek : On suppose, plutôt, on sait,
    pourquoi on fait ce que l'on fait.
  • 0:28 - 0:32
    Mais alors comment expliquer les moments où
    les choses ne se passent pas comme prévu ?
  • 0:32 - 0:37
    Ou encore, comment expliquer que d'autres
    arrivent à faire des choses
  • 0:37 - 0:39
    qui semblent défier toutes les prévisions ?
  • 0:39 - 0:42
    Par exemple : pourquoi Apple est une
    entreprise aussi innovante ?
  • 0:42 - 0:44
    Année après année,
  • 0:44 - 0:48
    ils sont plus innovants que leurs concurrents.
  • 0:48 - 0:49
    Et pourtant, ce n'est
    qu'une entreprise informatique.
  • 0:49 - 0:51
    Elle est comme toutes les autres.
  • 0:51 - 0:53
    Elle a accès aux mêmes compétences,
  • 0:53 - 0:56
    aux mêmes agences, aux mêmes consultants,
    aux mêmes médias.
  • 0:56 - 1:01
    Alors comment se fait-il qu'elle ait
    l'air d'avoir quelque chose de différent ?
  • 1:01 - 1:05
    Comment se fait-il que Martin Luther King
    ait pris la tête du mouvement des droits civiques ?
  • 1:05 - 1:09
    Il n'était pas le seul homme à souffrir
    dans l'Amérique d'avant les droits civiques
  • 1:09 - 1:11
    et il n'était certainement pas le seul
    grand orateur à l'époque.
  • 1:11 - 1:13
    Pourquoi lui ?
  • 1:13 - 1:17
    Et comment les frères Wright ont-ils
    réussi à trouver la solution,
  • 1:17 - 1:21
    pour un vol humain motorisé et contrôlé
    alors qu'il y avait certainement d'autres équipes
  • 1:21 - 1:24
    plus qualifiées qui avaient plus de moyens
  • 1:24 - 1:27
    et qui n'ont pas réussi à faire
    fonctionner un vol humain motorisé ;
  • 1:27 - 1:29
    les frères Wright les ont tous
    battus au poteau.
  • 1:29 - 1:32
    Il y a quelque chose d'autre
    en jeu ici.
  • 1:32 - 1:36
    Il y a environ trois ans et demi,
    j'ai fait une découverte.
  • 1:36 - 1:40
    Cette découverte a profondément
    changé ma vision
  • 1:40 - 1:42
    du fonctionnement du monde,
  • 1:42 - 1:48
    et elle a même profondément changé
    ma façon d'y agir.
  • 1:48 - 1:50
    Il s'avère qu'il y a un modèle.
  • 1:50 - 1:55
    En fait, tous les leaders et toutes
    les organisations brillants du monde,
  • 1:55 - 1:58
    que ce soit Apple, Martin Luther King
    ou les frères Wright,
  • 1:58 - 2:02
    pensent tous, agissent tous et
    communiquent tous de la même façon.
  • 2:02 - 2:06
    Et ils le font d'une façon complètement
    opposée à tout le monde.
  • 2:06 - 2:12
    Alors, je me suis contenté de le codifier,
    et c'est sûrement l'idée la plus simple au monde.
  • 2:12 - 2:15
    Je l'appelle le cercle d'or.
  • 2:22 - 2:25
    Pourquoi ? Comment ? Quoi?
  • 2:25 - 2:29
    Cette petite idée explique pourquoi certaines
    organisations et certains leaders
  • 2:29 - 2:31
    sont capables de nous inspirer
    là où d'autres échouent.
  • 2:31 - 2:34
    Je vais vous expliquer
    tout cela rapidement.
  • 2:34 - 2:37
    Chaque personne,
    chaque organisation sur cette planète,
  • 2:37 - 2:39
    sait ce qu'elle fait.
    100% le savent.
  • 2:39 - 2:42
    Certains savent comment ils le font,
  • 2:42 - 2:44
    qu'on appelle ça des propositions
    de valeur différenciées,
  • 2:44 - 2:47
    procédé breveté, ou OVE.
  • 2:47 - 2:52
    Mais très, très peu de personnes ou d'organisations
    savent pourquoi elles font ce qu'elles font.
  • 2:52 - 2:54
    Quand je dis « Pourquoi », je ne pense pas à
    « pour gagner de l'argent ».
  • 2:54 - 2:56
    C'est une conséquence,
    c'est toujours une conséquence.
  • 2:56 - 2:58
    Quand je dis « Pourquoi », je veux dire
    quel est votre objectif ?
  • 2:58 - 3:00
    Quelle est votre cause ?
    En quoi croyez-vous ?
  • 3:00 - 3:04
    Pourquoi votre organisation existe-t-elle ?
  • 3:04 - 3:06
    Par conséquent, notre façon de penser,
    notre façon d'agir
  • 3:06 - 3:08
    notre façon de communiquer
    va de l'extérieur vers l'intérieur.
  • 3:08 - 3:11
    C'est une évidence. Nous allons de
    ce qui est net vers ce qui est flou.
  • 3:11 - 3:15
    Mais les leaders et organisations
    inspirés,
  • 3:15 - 3:19
    indépendamment de leur taille,
    indépendamment de leur domaine d'activité,
  • 3:19 - 3:23
    pensent, agissent et communiquent
    tous de l'intérieur vers l'extérieur.
  • 3:23 - 3:25
    Je vais vous donner un exemple.
  • 3:25 - 3:28
    J'utilise Apple car c'est simple à comprendre
    et que tout le monde comprend.
  • 3:28 - 3:31
    Si Apple était
    comme tout le monde,
  • 3:31 - 3:35
    son message marketing pourrait
    ressembler à ça :
  • 3:35 - 3:37
    « Nous faisons des ordinateurs formidables.
  • 3:37 - 3:41
    Ils ont un design magnifique, sont simples
    d'utilisation et conviviaux.
  • 3:41 - 3:44
    Vous voulez en acheter un ? »
  • 3:44 - 3:46
    C'est comme ça que
    la plupart d'entre nous communique.
  • 3:46 - 3:48
    C'est comme ça qu'on fait du marketing,
    c'est comme ça que la plupart des ventes se font,
  • 3:48 - 3:50
    et c'est comme ça que la plupart
    d'entre nous ont une communication interpersonnelle.
  • 3:50 - 3:53
    Nous disons ce que nous faisons, nous disons
    à quel point nous sommes différents ou meilleurs,
  • 3:53 - 3:55
    et nous attendons
    une forme de comportement,
  • 3:55 - 3:57
    un achat, un vote
    ou quelque chose de ce genre.
  • 3:57 - 3:59
    Voici notre nouveau cabinet d'avocats.
  • 3:59 - 4:00
    Nous avons les meilleurs avocats
    avec les plus gros clients,
  • 4:00 - 4:03
    nous travaillons toujours bien pour les clients
    avec qui nous faisons des affaires.
  • 4:03 - 4:05
    Voici notre nouvelle voiture.
    elle a une bonne consommation,
  • 4:05 - 4:10
    elle a des sièges en cuir : achetez
    notre voiture. Mais ça ne donne pas envie.
  • 4:10 - 4:14
    Voici comment Apple
    communique effectivement.
  • 4:14 - 4:19
    « Dans tout ce que nous faisons, nous croyons
    que nous pouvons changer les choses.
  • 4:19 - 4:23
    Nous croyons qu'on peut
    penser différemment.
  • 4:23 - 4:25
    Notre façon de changer les choses
  • 4:25 - 4:27
    est de faire des produits au design magnifique,
  • 4:27 - 4:29
    simples à utiliser et conviviaux.
  • 4:29 - 4:32
    Il se trouve que nous faisons des
    ordinateurs fantastiques.
  • 4:32 - 4:34
    Vous voulez en acheter un ?
  • 4:34 - 4:36
    C'est totalement différent, n'est-ce pas ?
    Là, vous êtes prêt à m'acheter un ordinateur.
  • 4:36 - 4:39
    Tout ce que j'ai fait c'est intervertir
    l'ordre dans lequel j'ai donné les informations.
  • 4:39 - 4:41
    Les gens n'achètent pas ce que vous faites,
    mais pourquoi vous le faites.
  • 4:41 - 4:44
    Les gens n'achètent pas ce que vous faites,
    mais pourquoi vous le faites.
  • 4:44 - 4:48
    Ça explique pourquoi
    chaque personne dans cette pièce
  • 4:48 - 4:51
    se sent parfaitement à l'aise
    pour acheter un ordinateur chez Apple.
  • 4:51 - 4:55
    C'est pourquoi nous nous sentons totalement
    à l'aise pour acheter un lecteur MP3 chez Apple,
  • 4:55 - 4:58
    un téléphone chez Apple,
    ou un enregistreur chez Apple.
  • 4:58 - 5:01
    Mais comme je vous l'ai dit, Apple n'est
    qu'une société informatique parmi d'autres.
  • 5:01 - 5:04
    Il n'y a rien qui les différencie structurellement
    d'aucun de ses concurrents.
  • 5:04 - 5:08
    Ses concurrents sont tout aussi qualifiés
    pour fabriquer tous ces produits.
  • 5:08 - 5:09
    D'ailleurs, ils ont essayé.
  • 5:09 - 5:12
    Il y a quelques années, Gateway
    a sorti des télés à écran plat.
  • 5:12 - 5:15
    Ils sont hautement qualifiés
    pour faire des TV à écran plat.
  • 5:15 - 5:17
    Ils font des moniteurs à écran plat
    depuis des années.
  • 5:17 - 5:19
    Personne n'en a jamais acheté.
  • 5:19 - 5:25
    Dell a sorti des lecteurs MP3 et des PDA,
    ils font des produits de qualité,
  • 5:25 - 5:28
    et ils savent faire des produits
    avec un design parfait
  • 5:28 - 5:29
    mais personne n'en n'a jamais acheté.
  • 5:29 - 5:31
    Rien qu'en en parlant,
    on ne se voit absolument pas
  • 5:31 - 5:33
    acheter un lecteur MP3 chez Dell.
  • 5:33 - 5:35
    Pourquoi acheter un lecteur MP3
    à une compagnie qui fait des ordinateurs ?
  • 5:35 - 5:37
    Mais c'est ce que nous faisons chaque jour.
  • 5:37 - 5:40
    Les gens n'achètent pas ce que vous faites,
    ils achètent pourquoi vous le faites.
  • 5:40 - 5:45
    Le but n'est pas de vendre à tout le monde,
    ni à tous ceux qui ont besoin de vos produits.
  • 5:45 - 5:51
    Le but est de vendre à des gens
    qui croient en la même chose que vous.
  • 5:51 - 5:52
    Et encore mieux :
  • 5:52 - 5:55
    rien de ce que je vous dis là
    n'est mon avis personnel.
  • 5:55 - 5:57
    C'est basé sur les principes de la biologie.
  • 5:57 - 6:00
    Pas de la psychologie, de la biologie.
  • 6:00 - 6:01
    Si on observe une coupe transversale
    du cerveau humain,
  • 6:01 - 6:03
    en regardant par au dessus,
  • 6:03 - 6:06
    on voit que le cerveau humain
    est divisé en trois parties principales
  • 6:06 - 6:10
    qui sont parfaitement liées
    au cercle d'or.
  • 6:10 - 6:12
    Notre cerveau le plus récent,
    notre cerveau d'Homo Sapiens,
  • 6:12 - 6:16
    notre néocortex correspond
    au niveau du « pourquoi ».
  • 6:16 - 6:18
    Le néocortex est responsable de
    toutes nos pensées
  • 6:18 - 6:22
    et paroles rationnelles et analytiques.
  • 6:22 - 6:25
    Les deux sections du milieu
    composent notre cerveau limbique,
  • 6:25 - 6:28
    et notre cerveau limbique est
    à l’origine de nos sentiments
  • 6:28 - 6:31
    comme la confiance et la fidélité.
  • 6:31 - 6:34
    Il est aussi à l'origine
    de tous les comportements humains,
  • 6:34 - 6:35
    toutes les prises de décision,
  • 6:35 - 6:38
    il n'a aucune aptitude pour le langage.
  • 6:38 - 6:41
    En d'autres termes, quand nous communiquons
    de l'extérieur vers l'intérieur,
  • 6:41 - 6:45
    oui, les gens peuvent comprendre des
    grandes quantités d'informations complexes,
  • 6:45 - 6:47
    comme des spécificités, des avantages
    des faits et des chiffres.
  • 6:47 - 6:49
    Mais ça n'induit pas de comportement
  • 6:49 - 6:51
    Quand nous pouvons communiquer
    de l'intérieur vers l'extérieur,
  • 6:51 - 6:55
    nous parlons directement à la partie
    de notre cerveau qui contrôle le comportement
  • 6:55 - 6:58
    et nous permettons aux gens
    de le rationnaliser
  • 6:58 - 7:00
    avec les choses tangibles que
    nous disons et faisons.
  • 7:00 - 7:02
    C'est de là que viennent
    nos décisions instinctives..
  • 7:02 - 7:06
    Vous savez, parfois on peut fournir
    à quelqu'un tous les faits et les chiffres,
  • 7:06 - 7:10
    et cette personne vous dit, « Je sais ce que
    disent ces faits et détails, mais je ne le sens pas. »
  • 7:10 - 7:12
    Pourquoi utiliser le verbe
    je ne le « sens » pas ?
  • 7:12 - 7:16
    Parce que la partie du cerveau qui contrôle
    la prise de décision ne contrôle pas le langage.
  • 7:16 - 7:20
    Et tout que nous trouvons à dire, c'est,
    « Je ne sais pas, je ne le sens pas ».
  • 7:20 - 7:22
    Parfois, on dit qu'on dirige avec son cœur,
  • 7:22 - 7:23
    ou avec son âme.
  • 7:23 - 7:25
    Bon, je regrette de vous l'annoncer comme ça
    mais ce ne sont pas des parties du corps
  • 7:25 - 7:27
    qui contrôlent votre comportement.
  • 7:27 - 7:29
    Ça se passe ici, dans
    votre cerveau limbique,
  • 7:29 - 7:33
    cette partie du cerveau qui contrôle
    la prise de décision mais pas le langage.
  • 7:33 - 7:35
    Et si vous ne savez pas pourquoi
    vous faites ce que vous faites,
  • 7:35 - 7:39
    et que les gens réagissent à la raison
    pour laquelle vous faites ce que vous faites,
  • 7:39 - 7:42
    alors comment voulez vous
    que des gens se mettent à voter pour vous,
  • 7:42 - 7:46
    ou vous achètent des produits,
    ou plus important encore, vous soient fidèles
  • 7:46 - 7:49
    et souhaitent faire partie
    de ce que vous faites ?
  • 7:49 - 7:52
    Une fois encore, le but n'est pas seulement
    de vendre à ceux qui ont besoin de vos produits,
  • 7:52 - 7:55
    le but est de vendre à des gens qui croient
    en la même chose que vous.
  • 7:55 - 7:59
    Le but n'est pas seulement de recruter
    des personnes qui ont besoin d'un travail,
  • 7:59 - 8:02
    mais de recruter des gens
    qui croient en la même chose que vous.
  • 8:02 - 8:04
    Je dis toujours ça :
  • 8:04 - 8:10
    si vous embauchez des gens uniquement parce qu'ils
    ont des compétences, ils travailleront pour l'argent,
  • 8:10 - 8:11
    mais si vous embauchez des gens qui
    croient en la même chose que vous,
  • 8:11 - 8:14
    alors ils travailleront pour vous et
    donneront leur sang, leur sueur et leurs larmes.
  • 8:14 - 8:16
    Aucun exemple n'est plus parlant que
  • 8:16 - 8:18
    celui des frères Wright.
  • 8:18 - 8:21
    Beaucoup de gens ne connaissent pas
    Samuel Pierpont Langley.
  • 8:21 - 8:24
    Au début du 20e siècle,
  • 8:24 - 8:27
    réussir un vol motorisé humain était
    le rêve absolu de l'époque.
  • 8:27 - 8:29
    Tout le monde essayait de voler.
  • 8:29 - 8:32
    Et Samuel Pierpont Langley avait
    ce que nous pensons
  • 8:32 - 8:34
    être la recette du succès.
  • 8:34 - 8:36
    Même aujourd'hui,
    quand on demande aux gens,
  • 8:36 - 8:39
    « Pourquoi votre produit,
    ou votre compagnie n'a pas fonctionné ? »,
  • 8:39 - 8:40
    les gens vous répondent toujours
  • 8:40 - 8:42
    les trois mêmes choses
    dans un ordre différent :
  • 8:42 - 8:45
    pas assez de moyens, les mauvaises personnes,
    un marché qui n'était pas favorable.
  • 8:45 - 8:49
    Ce sont toujours les mêmes arguments,
    alors voyons ça de plus près.
  • 8:49 - 8:53
    Samuel Pierpont Langley avait reçu 50 000 dollars
    du Ministère de la guerre
  • 8:53 - 8:55
    pour construire sa machine volante.
  • 8:55 - 8:57
    L'argent n'était pas un problème.
  • 8:57 - 9:01
    C'était un membre de Harvard,
    il travaillait au Smithsonian
  • 9:01 - 9:02
    et avait un réseau
    extrêmement important.
  • 9:02 - 9:04
    Il connaissait tous
    les grands cerveaux de l'époque.
  • 9:04 - 9:08
    Il a recruté les meilleurs
    cerveaux possibles avec son argent,
  • 9:08 - 9:10
    et les conditions du marché
    étaient formidables.
  • 9:10 - 9:13
    Le New York Times le suivait partout
  • 9:13 - 9:16
    et tout le monde le soutenait.
  • 9:16 - 9:19
    Alors comment se fait-il qu'on n'ait
    jamais entendu parler de Samuel Pierpont Langley ?
  • 9:19 - 9:22
    A quelques centaines de kilomètres plus
    loin, à Dayton dans l'Ohio,
  • 9:22 - 9:24
    Orville et Wilbur Wright
  • 9:24 - 9:28
    n'avaient rien de ce qu'on considère
    comme étant la recette du succès.
  • 9:28 - 9:30
    Ils n'avaient pas d'argent,
    ils finançaient leur rêve
  • 9:30 - 9:33
    avec les recettes de leur
    magasin de vélos,
  • 9:33 - 9:36
    personne dans l'équipe des frères
    Wright n'était allé à l'université,
  • 9:36 - 9:39
    pas même Orville ou Wilbur,
  • 9:39 - 9:42
    et le New York Times ne les
    suivait nulle part.
  • 9:42 - 9:46
    La différence a été qu'Orville et Wilbur
    étaient animés par une cause,
  • 9:46 - 9:48
    par un objectif, par une croyance.
  • 9:48 - 9:52
    Ils étaient persuadés que s'ils arrivaient
    à créer cette machine volante,
  • 9:52 - 9:55
    ça changerait le cours du monde.
  • 9:55 - 9:57
    Samuel Pierpont Langley était différent.
  • 9:57 - 10:00
    Il voulait être riche
    il voulait être célèbre.
  • 10:00 - 10:04
    Il était à la recherche du résultat.
    il était à la recherche de la richesse.
  • 10:04 - 10:06
    Et regardez bien ce qui s'est passé,
  • 10:06 - 10:09
    Les gens qui croyaient dans
    le rêve des frères Wright
  • 10:09 - 10:12
    leur ont donné leur sang, leur sueur
    et leurs larmes.
  • 10:12 - 10:14
    Les autres n'ont travaillé que
    pour la paye.
  • 10:14 - 10:17
    On nous a raconté qu'à chaque fois que
    les frères Wright sortaient,
  • 10:17 - 10:19
    ils leur fallait emporter
    5 jeux de pièces de rechange,
  • 10:19 - 10:23
    parce qu'ils ignoraient combien de fois
    ils s'écraseraient avant de rentrer pour dîner.
  • 10:23 - 10:27
    Et finalement, le 17 décembre 1903
  • 10:27 - 10:30
    les frères Wright se sont envolés,
  • 10:30 - 10:32
    et personne n'était là
    pour vivre ce moment.
  • 10:32 - 10:36
    On a appris la nouvelle
    quelques jours plus tard.
  • 10:36 - 10:40
    Voici encore une preuve que Langley
    était animé par les mauvaises raisons :
  • 10:40 - 10:43
    le jour où les frères Wright se sont envolés,
    il a donné sa démission.
  • 10:43 - 10:46
    Il aurait pu dire, « C'est une
    découverte fantastique les gars,
  • 10:46 - 10:50
    et je vais vous aider à améliorer
    votre technique », mais il ne l'a pas fait.
  • 10:50 - 10:52
    Il n'était pas le premier,
    il n'est pas devenu riche,
  • 10:52 - 10:54
    il n'est pas devenu célèbre,
    alors il a démissionné.
  • 10:54 - 10:57
    Les gens n'achètent pas ce que vous faites
    mais ce pourquoi vous le faites.
  • 10:57 - 10:59
    Si vous parlez de ce en quoi vous croyez,
  • 10:59 - 11:01
    vous attirerez ceux qui croient
    en la même chose que vous
  • 11:01 - 11:07
    Mais pourquoi est-ce important d'attirer
    ceux qui croient en la même chose que vous ?
  • 11:07 - 11:09
    Ça s'appelle la loi
    de diffusion de l'innovation,
  • 11:09 - 11:12
    et si vous ne connaissez pas cette loi,
    vous connaissez sûrement la terminologie.
  • 11:12 - 11:17
    2,5% de notre population
    sont des innovateurs.
  • 11:17 - 11:22
    les 13% suivants sont des
    adoptants de la première heure..
  • 11:22 - 11:24
    Les 34% suivants sont la majorité précoce,
  • 11:24 - 11:28
    puis la majorité tardive et enfin les trainards.
  • 11:28 - 11:29
    La seule raison pour laquelle ces personnes
    achètent des téléphones à touches
  • 11:29 - 11:31
    est parce qu'on ne trouve plus
    de téléphones à cardran circulaire.
  • 11:31 - 11:34
    (Rires)
  • 11:34 - 11:37
    Nous nous situons tous à des endroits
    différents de cette échelle en fonction des périodes.
  • 11:37 - 11:40
    mais ce que la loi sur la diffusion
    de l'innovation nous dit,
  • 11:40 - 11:43
    c'est que si on veut réussir
    sur le marché de masse
  • 11:43 - 11:45
    si on veut qu'une idée soit acceptée largement,
  • 11:45 - 11:49
    il n'est pas possible de le faire
    tant qu'on n'atteint pas ce point de bascule
  • 11:49 - 11:55
    qui se situe entre 15 et 18 % de taux de pénétration
    du marché. Et ensuite, le système bascule.
  • 11:55 - 11:58
    J'adore demander aux entreprises,
    « Quel est votre taux de croissance ? »
  • 11:58 - 12:00
    Ils sont fiers de vous répondre,
    « Oh c'est environ 10%. »
  • 12:00 - 12:02
    Oui, on peut se planter avec
    10% des consommateurs.
  • 12:02 - 12:04
    Nous avons tous 10%
    qui « sont preneurs ».
  • 12:04 - 12:05
    C'est comme ça qu'on les appelle, non ?
  • 12:05 - 12:07
    C'est comme cet instinct,
    « Oh, ils sont preneurs. »
  • 12:07 - 12:10
    Le problème, c'est comment trouver
    ceux qui sont preneurs
  • 12:10 - 12:13
    avant de faire des affaires avec eux, plutôt qu'avec ceux qui ne sont pas preneurs ?
  • 12:13 - 12:18
    Alors c'est là, dans ce petit créneau
    qu'il faut choisir,
  • 12:18 - 12:20
    comme l'appelle Jeffrey, « Franchir le gouffre ».
  • 12:20 - 12:24
    Parce que, vous voyez, la majorité précoce
    n'essayera rien
  • 12:24 - 12:28
    tant que quelqu'un d'autre
    ne l'aura pas testé d'abord.
  • 12:28 - 12:31
    Et ces gens, les innovateurs,
    les adoptants de la première heure,
  • 12:31 - 12:33
    ils n'ont aucun mal à prendre
    des décisions avec leurs tripes.
  • 12:33 - 12:36
    Il leur est plus facile de prendre
    ces décisions intuitives
  • 12:36 - 12:40
    qui sont guidées par ce qu'ils
    pensent du monde
  • 12:40 - 12:42
    et pas par le produit disponible.
  • 12:42 - 12:45
    Ce sont les gens qui ont
    fait la queue pendant 6 heures
  • 12:45 - 12:47
    pour acheter un iPhone
    le jour de sa sortie,
  • 12:47 - 12:49
    alors qu'il aurait suffit d'entrer dans
    le magasin la semaine suivante
  • 12:49 - 12:50
    pour en acheter un directement.
  • 12:50 - 12:52
    Ce sont les gens qui ont dépensé
    40 000 dollars
  • 12:52 - 12:55
    dans des TV à écran plat
    lorsqu'elles sont sorties sur le marché,
  • 12:55 - 12:58
    même si la technologie
    n'était pas très avancée.
  • 12:58 - 12:59
    Et soit dit en passant,
    ils ne les ont pas achetées
  • 12:59 - 13:03
    parce que la technologie était super,
    ils les ont achetées pour eux mêmes.
  • 13:03 - 13:06
    C'est parce qu'ils voulaient
    être les premiers.
  • 13:06 - 13:08
    Les gens n'achètent pas ce que vous faites,
    ils achètent ce pourquoi vous le faites
  • 13:08 - 13:12
    et ce que vous faites n'est que
    la preuve de ce en quoi vous croyez.
  • 13:12 - 13:16
    En fait, les gens feront les choses qui
    prouvent ce en quoi ils croient.
  • 13:16 - 13:21
    La raison pour laquelle cette personne
    a acheté l'iPhone dans les 6 premières heures,
  • 13:21 - 13:23
    a fait la queue pendant 6 heures,
  • 13:23 - 13:25
    c'était à cause de ce
    qu'ils pensent du monde
  • 13:25 - 13:27
    et parce qu'ils voulaient que tout
    le monde sache
  • 13:27 - 13:28
    qu'ils étaient les premiers.
  • 13:28 - 13:31
    Les gens n'achètent pas ce que vous faites,
    ils achètent ce pourquoi vous le faites.
  • 13:31 - 13:34
    Je vais vous donner un
    exemple célèbre,
  • 13:34 - 13:37
    un échec célèbre et un succès célèbre
    de la loi de la diffusion de l'innovation.
  • 13:37 - 13:39
    Tout d'abord, l'échec célèbre.
  • 13:39 - 13:41
    C'est un exemple commercial.
  • 13:41 - 13:44
    Comme on l'a dit plus tôt,
    la recette du succès, c'est
  • 13:44 - 13:46
    l'argent, les bonnes personnes
    et des conditions de marché favorables.
  • 13:46 - 13:48
    D'accord ? Alors vous devriez réussir.
  • 13:48 - 13:50
    Prenez TiVO.
  • 13:50 - 13:54
    Depuis la sortie de TiVo, il y a
    8 ou 9 ans, jusqu'à aujourd'hui,
  • 13:54 - 13:58
    on peut dire que ce sont les meilleurs
    produits du marché,
  • 13:58 - 14:00
    incontestablement.
  • 14:00 - 14:02
    Ils étaient extrêmement bien financés.
  • 14:02 - 14:04
    Les conditions du marché étaient formidables.
  • 14:04 - 14:06
    Pour dire, on utilise TiVo
    comme un verbe.
  • 14:06 - 14:11
    Je TiVo des trucs sur mon enregistreur
    vidéo numérique Time Warner miteux tout le temps.
  • 14:11 - 14:14
    Mais TiVo est un échec commercial.
  • 14:14 - 14:16
    Ils n'ont jamais gagné d'argent.
  • 14:16 - 14:20
    Et quand ils sont entrés sur les marchés financiers,
    leur action valait 30 à 40 dollars,
  • 14:20 - 14:22
    ensuite elle a plongé et ne s'est
    jamais échangée au delà de 10 dollars.
  • 14:22 - 14:27
    En fait , je ne pense même pas qu'elle ait jamais
    dépassé les 6 dollars, hormis quelques remontées.
  • 14:27 - 14:29
    Car vous voyez, quand TiVo a lancé
    son produit,
  • 14:29 - 14:32
    ils nous ont dit ce qu'ils avaient.
  • 14:32 - 14:35
    Ils ont dit, « Nous avons un produit
    qui permet de mettre en pause la TV en direct,
  • 14:35 - 14:38
    qui permet de zapper les pubs,
    qui revient en arrière sur du direct,
  • 14:38 - 14:43
    et qui garde en mémoire vos habitudes
    sans même vous le demander. »
  • 14:43 - 14:47
    La majorité cynique a dit,
    « On ne croit pas un mot de ce que vous dites.
  • 14:47 - 14:51
    On n'en a pas besoin. On n'aime pas.
    Vous nous faites peur. »
  • 14:51 - 14:53
    Que ce serait-il passé s'ils avaient dit,
  • 14:53 - 14:58
    « Si vous êtes du genre à aimer avoir
    le contrôle absolu
  • 14:58 - 15:04
    sur tous les aspects de votre vie,
    et bien nous avons le produit qu'il vous faut.
  • 15:04 - 15:09
    Il met en pause la TV en direct, zappe les pubs,
    se souvient de vos habitudes, etc...»
  • 15:09 - 15:10
    Les gens n'achètent pas ce que vous faites,
    Ils achètent ce pourquoi vous le faites.
  • 15:10 - 15:15
    Et ce que vous faites n'est que la preuve
    de ce en quoi vous croyez.
  • 15:15 - 15:21
    Maintenant, un exemple de réussite
    de la loi de la diffusion de l'innovation.
  • 15:21 - 15:26
    Durant l'été 1963, 250 000
    personnes se sont rassemblées
  • 15:26 - 15:31
    sur le Mall à Washington pour écouter
    la parole du pasteur King.
  • 15:31 - 15:37
    On n'avait envoyé aucune invitation,
    il n'y avait aucun site web pour vérifier la date.
  • 15:37 - 15:39
    Comment fait-on ça ?
  • 15:39 - 15:44
    Le pasteur King n'était pas le seul homme
    en Amérique à être un grand orateur.
  • 15:44 - 15:47
    Il n'était pas le seul homme en Amérique à avoir
    souffert dans l'Amérique d'avant les droits civiques.
  • 15:47 - 15:50
    En fait, certaines de ses idées
    n'étaient pas bonnes.
  • 15:50 - 15:52
    Mais il avait un don.
  • 15:52 - 15:55
    Il n'est pas allé dire aux gens ce qu'ils
    devaient faire pour changer l'Amérique.
  • 15:55 - 15:57
    Il est allé leur dire
    ce en quoi il croyait.
  • 15:57 - 16:01
    « Je crois, je crois, je crois »,
    a-t-il dit aux gens.
  • 16:01 - 16:03
    Et les gens qui croyaient en
    ce qu'il croyait
  • 16:03 - 16:06
    on épousé sa cause, en ont fait la leur
    et l'ont dit autour d'eux.
  • 16:06 - 16:09
    Certaines de ces personnes ont
    créé des structures
  • 16:09 - 16:12
    afin que la parole de King soit
    transmise à encore plus de gens.
  • 16:12 - 16:15
    Et voilà, 250 000 personnes
    sont venues,
  • 16:15 - 16:19
    le bon jour, à la bonne heure
    pour l'écouter parler.
  • 16:19 - 16:26
    Combien de personnes sont venues pour lui ?
    Aucune
  • 16:26 - 16:28
    Ils sont venus pour eux-mêmes.
  • 16:28 - 16:30
    C'est l'idée qu'ils se faisaient de l'Amérique
  • 16:30 - 16:33
    qui les a poussés à faire
    un voyage de 8 heures en bus
  • 16:33 - 16:36
    pour rester sous le soleil de Washington
    au milieu du mois d'août.
  • 16:36 - 16:39
    Et ce en quoi ils croyaient,
    ce n'était pas le combat des noirs contre les blancs :
  • 16:39 - 16:42
    25% du public était blanc.
  • 16:42 - 16:45
    Le Pasteur King pensait qu'il y avait
    deux catégories de lois dans ce monde :
  • 16:45 - 16:49
    celles qui sont faites par une autorité supérieure
    et celles qui sont faites par les hommes.
  • 16:49 - 16:54
    Et tant que les lois faites par les hommes
    ne seront pas en accord
  • 16:54 - 16:57
    avec les lois faites par l'autorité suprême,
    nous ne vivrons pas dans un monde juste.
  • 16:57 - 16:59
    Il s'est juste trouvé que le mouvement
    des droits civiques
  • 16:59 - 17:04
    s'est avéré être la meilleure occasion
    pour faire parler de sa cause.
  • 17:04 - 17:07
    Nous l'avons suivi, pas pour lui,
    mais pour nous mêmes.
  • 17:07 - 17:09
    Et soit dit en passant, son discours était
    « J'ai fait ce rêve »
  • 17:09 - 17:12
    et non « j'ai fait ce plan» .
  • 17:12 - 17:15
    (Rires)
  • 17:15 - 17:17
    Écoutez les hommes politiques avec leurs
    programmes complets en 12 points
  • 17:17 - 17:20
    qui ne font envie à personne.
  • 17:20 - 17:23
    Parce qu'il y a des leaders et
    parce qu'il y a ceux qui mènent.
  • 17:23 - 17:27
    Les leaders ont un poste qui leur
    donne de l'autorité et du pouvoir,
  • 17:27 - 17:31
    mais ce sont ceux qui mènent
    qui nous insiprent.
  • 17:31 - 17:35
    Qu'ils soient des individus, ou des organisations,
    nous suivons ceux qui nous mènent,
  • 17:35 - 17:40
    pas parce que nous le devons,
    mais parce que nous le souhaitons.
  • 17:40 - 17:45
    Nous suivons ceux qui mènent, non pas
    pour eux mêmes mais pour nous mêmes.
  • 17:45 - 17:51
    Et ce sont ceux qui commencent par
    « pourquoi » qui ont la capacité
  • 17:51 - 17:56
    d'inspirer ceux qui les entourent
    ou de trouver des personnes qui les inspirent.
  • 17:56 - 17:58
    Merci beaucoup.
Title:
Comment les grands leaders inspirent l'action - Simon Sinek à TEDxPugetSound
Description:

Simon Sinek présente un modèle simple mais puissant de la façon dont les leaders inspirent l'action, en commençant par un cercle d'or et la question « Pourquoi ? ». Il donne entre autres exemples Apple, Martin Luther King, et les frères Wright en contrepoint de TiVo, qui (jusqu'à une victoire juridique récente qui a fait tripler le cours de son action ) semblait ne pas s'en sortir.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
18:02

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