-
(Julie raconte)
-
C’était un 2 novembre
si je me souviens bien.
-
Il était tard et il faisait froid.
-
On était en vadrouille
avec Camille à la capitale
-
et recherchait de l’essence.
-
Tu parles d’une galère !
-
Cette nuit-là,
-
on est tombées sur un type
qui nous rappelait quelqu’un…
-
♪ Kelly is in her dressing room ♪
-
♪ dressed up for the show ♪
-
♪ When suddenly the dark arrived ♪
-
♪ John has blood on his hands ♪
-
♪ He wasn't a guilty man ♪
-
♪ Has he ♪
-
♪ committed ♪
-
♪ a murder ♪
-
♪ She said it can now ♪
-
♪ serve you something ♪
-
♪ or is it time finish me up ♪
-
♪ We shall may be reconnect ♪
-
♪ Love might last ♪
-
♪ Yeah ♪
-
[musique]
-
[la musique s'estompe]
-
[klaxon de voiture,
bruit de moteur de voiture]
-
(Julie)
S’il vous plait, monsieur,
-
on cherche une station-service
ouverte de nuit…
-
Ça fait une heure qu'on est en réserve,
on est à deux doigts de la panne sèche.
-
[bruit de moteur de voiture,
klaxon distant]
-
(Camille) Vous comprenez ce qu’on dit ?
-
Do you speak French?
-
We’re looking out for the automobile.
-
(Gerard)
J’en ai vu une en libre-service
-
au troisième croisement derrière vous.
-
C’est hyper cool de votre part,
merci monsieur !
-
Dites, quand vous serez tout bleu,
congelé au fond de l’eau,
-
vous passerez le bonjour
aux poissons pour nous ?
-
(Julie) Ouais, c’est ça ouais.
-
[claquement de porte]
-
[Julie et Camille rient]
-
[bruit de voiture qui s'en va]
-
(Julie raconte) C’était lui le type
qui nous rappelait quelqu’un.
-
Il s’appelait Jean Pierre...
Enfin non, Gérard !
-
Il ressemblait comme deux gouttes d’eau
-
à un type qu’on avait vu
se faire écraser par un train
-
quand on avait 8 ans.
-
(Julie et Camille)
Allez, salut Jacques Mayol !
-
[bruit de voiture qui s’arrête]
-
(Camille) Ah non, on a la poisse !
-
Redémarre, allez !
[bruit de la clé au démarrage]
-
Allez s’il te plait !
[bruit de la clé au démarrage]
-
Fais encore un petit effort !
Merde ! Allez!
-
[bruit de la clé au démarrage]
-
(Camille) Allez!
[bruit de la clé au démarrage]
-
Bonsoir monsieur !
-
C’est un rebonsoir !
-
Alors voilà on vient de
tomber en panne d’essence.
-
Je sais c’est pas de bonne hein !
-
Mais on aurait éventuellement
besoin de vos services
-
pour… ben pour nous aider
à pousser la voiture jusqu’à la station.
-
Monsieur ?
-
Vous m’avez entendu ?
-
(Gérard)
Appelez une dépanneuse.
-
Une dépanneuse !
Ne soyez pas vache !
-
Ça coute la peau des fesses
une dépanneuse…
-
[claquement de porte de voiture]
-
Bon alors, on ne va pas coucher là,
quand même !
-
On ne demande pas le monde bordel,
on veut juste un coup de main !
-
Ah oui, c’est vrai, ça fait chier !
-
On est à Paris, c’est chacun
pour sa gueule ! C’est charmant !
-
(Gérard) Demandez à votre copine
d’arrêter de bugler.
-
J’essaie d’en finir discrètement !
-
C’est ma sœur ! Elle est un peu
colérique mais elle éteint pas.
-
Mois j’avais décidé d’en finir ce soir.
Alors excusez-mois mais...
-
je vais en finir ce soir.
-
Bon écoutez,
-
je vous promets qu’on vous ramène ici
après avoir rempli le réservoir.
-
Après, on vous fout la paix.
Noyez-vous mille fois si vous voulez !
-
Alors Jean Pierre, tu meurs, tu meurs pas,
tu nous aides, tu nous aides pas ?
-
Il fait pas trop le choix.
Il nous fait chier surtout !
-
(Camille) Bon alors Jean Pierre,
tous nous file ce coup de main ?
-
Vous avez décidé de me pourrir
mon suicide, c’est ça ?
-
Il va faut passer à l’action Jean Pierre
car tu n’as pas l’air très décidé-là.
-
Arrêtez de m’appeler Jean Pierre.
Je m’appelle Gérard.
-
Qui vous dit que
je suis pas décidé à y aller ?
-
Si je prends 5 h pour sauter,
c’est mon droit.
-
Ben dans tes 5 heures
tu peux prendre 30 petites minutes
-
pour aider 2 pauvres filles à pousser
leur voiture quand même !
-
Calme-toi Camille, ça sert à rien.
-
Moi, je m’en fou de votre voiture.
-
Non et pourquoi moi d’abord ?
Demandez à quelqu’un d’autre !
-
Putain, tu vois pas que tu es le seul
blaireau dans un rayon d’un kilomètre ?
-
Comment vous m’avez appelé-là ?
-
Quand ça ?
-
Là ! À l’instant, vous m’avez traité
de quelque chose, non ?
-
Tu t’en souviens toi ?
-
Euh non, non pas vraiment non…
-
Ah oui, c’était pas crétin ?
-
Non, pas crétin…
-
Euh abruti ?
-
Cinglé ?
-
Débile profond ?
-
Non, mais continuez,
ça vous reviendra, vous allez voir.
-
Sale con ?
-
Merdeux ?
-
Bouffon ?
-
Ecoute-là arrête,
je le sens pas du tout là Camille…
-
Ah oui, ça y est ! Ça m’est revenu !
Je le sais. Je t’ai appelé gros blaireau !
-
Un blaireau, il y avait pas
"gros" là dedans.
-
Oui ça m’est venu en tête car
ça lui correspond plus,
-
enfin je crois hein.
Tu trouves pas Julie ?
-
[Julie et Camille se sauvent en riant]
-
[un coup fort]
-
[bruit d'arrachage]
-
Ahhhhh !
-
Tu vas devoir nous la racheter,
Jean Pierre.
-
Tu vas galérer. En 2009 on ne trouve plus
en banlieue d'antenne 4 voies.
-
Ce Renault n’y coute même pas. Aors dans
les caisses de voiture, pas sûr eh ?
-
Si je trouve un rouillé,
je n'en prends pas.
-
La ferme !
-
Mais vous la fermez jamais !
-
Jamais vous la bouclez bordel !
-
[Gérard sanglote]
-
[music sombre]
-
(Julie raconte)
-
On sentait bien qu’il était pas
dans son assiette, Gérard.
-
Il était même complètement à larmes
à ce point-là.
-
Il nous avait dit qu’il était marié
à un top model
-
et qu’il était chirurgien orthopédique.
-
Ça se voyait, ses chaussures…
-
Il portait des Bergelins coquilles
aux métal Blanc de Gris, enfin du « gray »
-
On avait bien vu qu’il était pas prêt
à se balancer d’un pont en tout cas.
-
C’était clair qu’il avait besoin d’aide
ou d’un petit quelque chose.
-
Je pensais éventuellement
vous demander un petit quelque chose.
-
(Julie) Une dernière volonté ?
-
C’est ça, c’est un peu
comme une dernière volonté.
-
Enfin, c’est un peu délicat à demander.
-
Bon ben vas-y balance.
-
Okay.
-
Voilà j’aimerais que
vous m’aidiez à sauter du pont.
-
[bruit de voiture qui s'arrête]
-
[silence gênant]
-
(Julie) Attends…
-
C’est pas très banal
comme petit quelque chose ça Gerard !
-
Oui bon, tu veux qu’on te pose
en gros, c’est ça ?
-
Ouais, tout seul j’y arriverais pas.
-
Ah non, c’est délicat quand même hein.
Nous, on est des filles de campagne !
-
Je vois pas le rapport.
-
Laissez tomber. Déposez-moi.
Je vais me débrouiller tout seul.
-
Gérard, on n’a pas envie
de se faire accusé de meurtre.
-
Avec le nouveau vote les flics seraient
contents de nous pincer.
-
Vous oubliez que sans vous je serais
déjà bien au fond de l’eau !
-
Vous ne me tuez pas, vous rétablissez
l’ordre des choses, vous me devez bien ça.
-
Pousser quelqu’un dans Seine
avec un poids accroché au pied,
-
c’est considéré comme un meurtre, pardon.
-
Oui. Ça s’appelle
crime avec préméditation.
-
Pour être accusé de ça, il faut
un témoin pour vous dénoncer.
-
Oui enfin, il suffit du type
qui promène son lien-Che.
-
Okay, combien ?
-
Combien quoi ?
-
Vous avez très bien compris.
-
Combien pour vous débarrasser de moi ?
-
On n’a pas forcément envie
de se débarrasser de toi !
-
Moi, je dois me débarrasser de moi.
Dites-moi combien vous prenez ?
-
Je sais pas moi...
-
Combien ça prend à un tueur à gages
en général ?
-
Bon je vous propose
5 mille euros.
-
5 mille ! C’est tout ?
Ah mon pauvre, l’arnaque !
-
On ne va pas commettre un meurtre
pour des miettes pour aider non plus ?
-
Bon alors 8 mille.
-
Tu nous prends vraiment
pour des charlots hein ?
-
Attends…
tuer quelqu’un c’est minimum 15 mille…
-
15 mille ! Je pense pas.
Non, trop cher pour moi.
-
De toute façon ils vont pas te servir
ces 15 mille quand tu seras mort.
-
Il vaut mieux nous les laisser !
-
Si j’arrive à y échapper, j’aurais dépensé
15 000 pour rien, trop risqué !
-
C'est à toi d'assurer que tu es bien mort.
-
C’est fini la tentative de suicide,
il faut pas te rater !
-
Bon treize mille
c’est mon dernier prix.
-
Quatorze...
-
Treize cinq...
-
Bon allez on dit 13,7
et on n’en parle tout. D’accord ?
-
Chèque...
-
Ah ah ah ! Chèque ?
T’est malade ou quoi ? Cash…
-
Treize mille sept cent en cash !
Mais il est 3h du matin !
-
Mais tu te démerdes mon pote !
C’est pas notre problème !
-
Si tu veux qu’on te pousse,
on prend 13.7 en liquide maintenant !
-
Tenez...
-
Cette montre m’a couté 16 mille euros.
-
Aujourd’hui,
vous pourrez facilement tirer 14 mille.
-
Là, tu pourrais très bien nous balader
car on n’y connait rien en montres.
-
C’est une Rolex !
-
Écoutez, il est tard, je dois en finir
pour de bon, hein ?
-
Si vous ne me croyez pas,
on se retrouve au bistrot d'à côté.
-
je vais trouver un poivron ou deux
qui me poussera du pont pour 50 €.
-
Si je vous dis
que cette Rolex vaut 14 000 €,
-
c’est qu’elle en vaut 14 mille ! Ferme !
-
Gérard, tu vas pas nous péter,
nous jurer tant ! On la prend ta Swatch !
-
Excuse-nous, mais on n’a pas envie de se
faire rouler dans la farine, c’est tout !
-
(Gérard) Non mais, c’est de la qualité
hein, vous avez ma parole.
-
(Gérard) Vous me laissez juste 2 minutes…
-
Ah non ! Moi, je dis qu’il faut y aller
tant qu’il y a personne !
-
Vous êtes pas à 2 minutes près !
-
Mais vas-y, prend-le, tes 2 minutes !
-
(Gérard) Merci !
-
[musique pesante]
-
Voilà, on peut y aller. Je suis prêt.
-
Bon alors, on fait quoi maintenant ?
-
Ben, vous allez essayer de me pousser…
-
Et tu vas te laisser faire ?
-
Certainement pas.
-
(Julie) Comment ça, certainement pas ?
-
Pensez-y, si j’arrive pas
à me jeter tout seul dans le vide
-
c’est mon instinct de survie
qui m’en empêche.
-
C’est instinct ne s’envolera pas car
je vous ai demandé de me pousser !
-
Tu comprends ce qu’il raconte, toi ?
-
Non, pas vraiment, non.
-
Mais mon instinct de survie
vient déjà à cet instant de se manifester…
-
Non mais lâchez moi.
Oh, arrêtez ! Au secours !
-
(Camille) Le sac !
(Gérard) À l’aide !
-
(Camille) Remette le sac !
-
(Camille) Mais ferme la putain !
(Gérard) À l’aide ! On veut me suicider !
-
(Julie) Arrêtez, stop, il y a un mec !
-
Ah putain,
le type qui promène son lien-Che !
-
Il y a d’autres trucs à filmer
à Paris, non ?
-
Ouais.
-
Bon alors qu’est-ce que t’attends ?
Vas-y passe ton chemin !
-
[couinement de chien]
-
Okay, file-moi tes bergelins…
-
Ah bon !
-
Discute pas,
file-moi tes bergelins, bordel !
-
T’es le type qui intervient jamais
lors d’une agression toi, c’est ça ?
-
(Ouais.
-
Et même si c'est une femme
qui fait ça à un type ?
-
Ouais.
-
En gros, finalement
t’es l’enculé de service quoi ?
-
Ben ouais.
-
Le parfait enculé qui promène son chien…
-
Ouais.
-
Et qu’est-ce que tu vas en faire
de cette vidéo après ?
-
Tu vas la balancer au flic j’imagine ?
-
Sinon tu serais pas l’enculé de service.
-
[aboiement craintif de chien]
(le type) Ouais.
-
[bruit d'estampage]
[couinement de chien]
-
Bon ben voilà !
-
Plus de témoin gênant avec son lien-Che…
-
Bon alors, on en était où ?
-
Vous, vous étiez assise avec le sac
et vous, vous me poussiez—
-
Il y en a marre, saute qu’on en finisse…
-
Pardon ?
-
Non, Camille,
ça c’est pas possible écoute…
-
Ton histoire d'instinct de survie,
c’est de la foutaise, saute...
-
Comment ça ? Comme ça ?
Sans sommation ?
-
On avait un marché, non !
-
Rien à foutre, saute !
-
Camille ! Tu oublies qu’on vient
de nous filmer en train de le balancer !
-
Putain, ouais, tu as raison !
-
Mais alors là ça change tout !
-
J’ai tout d’un coup
très envie de me jeter de ce pont !
-
Ah ouais !
Tiens, c’est magique ça ! Et pourquoi ?
-
Car vous essaierez de m’en empêcher.
Je trouve ça très excitant.
-
(Camille) Et si on te n’en empêche pas ?
(Julie) Assez !!!
-
(Camille) Gérard ! Gérard !
Fais pas le con Gérard !
-
Moi, je vais savourer
cet instant, croyez-moi.
-
Gérard ! Tu vas pas faire ça ?
-
Je vais me geler…
-
[Julie pousse un cri]
Fais pas l’idiot Gérard !
-
Laissez-moi !
-
Arrete ! Tu vas pas nous faire ça !
-
Lâchez-moi, je veux mourir !
-
(Camille) Ne dis pas que tu veux mourir !
Tu mériterais qu’on te plaint, connard…
-
(Gérard) Faites pas ça !
-
(Camille) Aaah !
-
(Julie) Camille dépêche-toi !
Coupe cette corde !
-
(Gérard) Dépêchez-vous, votre sœur
ne pourra pas tenir longtemps !
-
[Camille essaie de couper la corde]
-
(Julie) Aaah!
-
[musique triste]
-
(Julie raconte)
-
Bon, on était partis
pour le laisser en plan
-
mais on n’a pas réussi.
-
Pauvre Gérard !
-
Il nous faisait de la peine !
-
Il était comme un souvenir
égare dans le temps
-
qui avait besoin de retrouver son époque.
-
[musique triste]
-
(Gérard) Si j’avais su
que ce serait si compliqué
-
je ne me serais pas lancé
dans ce projet de suicide.
-
On sait quel est ton problème.
-
On sait précisément
ce problème qui complique.
-
Oui je sais que c’est la peur…
-
(Camille) Pas du tout. Non pas du tout.
La peur n’a rien à voir là-dedans.
-
Non, tu fais partie de ces gens qu’ont pas
assez de bonne raison pour mourir.
-
Comment ça ? Mais quelle bonne raison ?
-
Tu vois ? J’en étais sure.
Il en a même pas !
-
Qu’est-ce que vous allez lui dire,
à ma femme ?
-
Ben ce que tu veux…
-
Que j’étais vraiment déterminé à mourir
-
mais vous avez tout fait
pour m’en empêcher.
-
Oui, ça me paraît bien comme aider.
-
Mais ne lui parlez pas de "bonne raison",
elle comprendrait pas.
-
Elle prendrait ça pour de la peur.
-
Oui bon, comme tu veux Gérard.
-
Ah, vous êtes vraiment
des chics filles, toutes les deux.
-
[cris de femme au fond]
(Gérard) Entrez.
-
(Gérard) Faites pas attention au désordre…
-
[cris de femme au fond]
-
Derrière, c’est notre chambre,
apparemment elle dort pas.
-
Ça devrait pas durer trop longtemps,
on l’attend dans la cuisine.
-
Dis...
-
[cris de femme au fond]
-
C’est ta femme qu’on entend là ?
-
Oui.
-
Elle a du coffre.
-
Oui.
-
Et c’est qui le…
-
Le mec avec’elle dans le lit ?
-
[cris de femme au fond]
-
Ben c’est moi !
-
Qui est-ce que vous voulez que ce soit ?
-
Si c’est pas moi qui suis
derrière cette porte,
-
vous voulez dire que c'est une salope ?
-
Ah non, pas du tout.
-
On la connaît pas comme vous,
pas du tout.
-
Puis, on n’est pas du genre
de juger à la aveuglette.
-
Mais euh… Mais il y a quand même
un truc de bizarre non ?
-
Bizarre ?
(Camille) Oui.
-
Qu'entendez-vous par "bizarre" ?
-
[cris de femme continuent dans le fond]
-
[silence gênant]
-
[tintements de verres]
-
[tintements de verres]
-
[cris de femme continuent dans le fond]
-
[tintements de verres]
-
[cris de femme continuent dans le fond]
-
Not Synced
[les cris s'arretent]
-
Not Synced
(Camille) Euh Gérard ?
-
Not Synced
(Gérard) Ouais ?
-
Not Synced
(Camille)
C’est quoi ta taille de chemise ?
-
Not Synced
(Gérard) Pourquoi ça ?
-
Not Synced
(Julie)
Réponds juste à la question Gérard.
-
Not Synced
(Gérard) Je fais « small » …
à tendance médium
-
Not Synced
(Camille) Alors pourquoi on a trouvé
du XXL dans le couloir ?
-
Not Synced
(Gérard) Je sais pas.
-
Not Synced
(Camille) Tu sais pas.
Bon moi je vais te dire pourquoi Gérard.
-
Not Synced
Il va falloir que
tu voies la réalité en face.
-
Not Synced
Ta femme couche avec un mec
qui est plus belle est-ce que toi.
-
Not Synced
(Gérard) Tu veux dire que
ma femme est une salope ?
-
Not Synced
(Julie) Ah non. Non non, on dit pas ça.
On dit juste que toi t’a l’impression
-
Not Synced
d’être en train de coucher avec ta femme
tranquillement à côté
-
Not Synced
mais qu’en réalité
tu te voiles la face Gérard.
-
Not Synced
(Camille) Voilà. Parce que tu es le mec
qu’on a rencontré il y a 2 heures
-
Not Synced
sur un pont qui a tenté de se suicider.
-
Not Synced
Donc c’est pas possible ton histoire Gérard.
-
Not Synced
(Gérard) Vous avez aucune preuve.
-
Not Synced
(Julie) Il faut qu’il y ait une preuve ?
-
Not Synced
(Camille) Qui c’est
qui nous a filé sa Rolex
-
Not Synced
pour qu’on la laisse balancer
du pont tout à l’heure ?
-
Not Synced
(Gérard) J’ai jamais vu cette montre
de ma vie.
-
Not Synced
(Camille) Quel menteur !
-
Not Synced
(Julie) Non mais attends,
il dit ça pour protéger sa femme.
-
Not Synced
(Gérard) Ma femme n’est pas une salope !
-
Not Synced
(Camille) Si Gérard, voilà
ta femme est une vraie salope
-
Not Synced
qui s’envoie en l’air avec un inconnu.
-
Not Synced
(La mannequin) Mais qui vous dit
que c’est un inconnu ?
-
Not Synced
(Gérard) Ce n'est rien, ma chère.
Dis-leur toi que tu fais l’amour qu’avec moi.
-
Not Synced
(Julie) Cette dame causerait une réclame
pour les sous-vêtements !
-
Not Synced
(La mannequin) Je suis une réclame
pour des sous-vêtements.
-
Not Synced
Ouvrez ce magazine à la page 43.
Vous verrez bien.
-
Not Synced
[sound of pages being turned]
-
Not Synced
(Camille) Je le savais bien
que c’était bizarre Gérard.
-
Not Synced
Tout le monde sait que
ce genre de meuf prend son pied
-
Not Synced
qu’avec la réclame de parfum pour homme.
-
Not Synced
(Le mannequin) Euh bonjour. Excusez-moi
vous n’aurez pas vu une chemise par hasard ?
-
Not Synced
Merci.
-
Not Synced
(Gérard) Excusez-moi, je peux vous poser
une question importante ?
-
Not Synced
(Le mannequin) Oui.
-
Not Synced
(Gérard) Vous faites
des réclames de parfum ?
-
Not Synced
(Le mannequin) C’est marrant
que vous me parliez de ça
-
Not Synced
parce que justement je vais faire
une grosse campagne pour un Roumanie.
-
Not Synced
Ha ha ha ha !
-
Not Synced
(Camille)
Bon ou tu cours comme ça Gérard ?
-
Not Synced
(Julie) On a l’idée de ce que tu veux faire
mais s’il te plait ne le fais pas.
-
Not Synced
(Gérard) C’est marrant.
Tout a l’heure vous étiez prets à m’aider
-
Not Synced
pour 14 mille euros
sans connaitre mes raisons.
-
Not Synced
Maintenant que j’ai une raison valable
de mettre à terme a mes jours
-
Not Synced
vous jouez les anges gardiens.
-
Not Synced
(Julie) Ah oui c’est quoi
ta fameuse raison valable ?
-
Not Synced
(Gérard) J’ai un chagrin d’amour.
-
Not Synced
(Camille) T’as un chagrin d’amour ?
Ah c’est le bon ça, parce que ta femme t’a quitté ?
-
Not Synced
(Gérard) Non parce qu’elle me trompe
avec toute l’agence pub voilà il faut le dire.
-
Not Synced
(Julie) Oui bon ben elle t’a pas quitté
donc tout va bien hein ?
-
Not Synced
(Gérard) Vous comprenez rien hein ?
C’est moi qui la quitte.
-
Not Synced
(Camille) Oh là là,
mais sois pas con Gérard
-
Not Synced
(Gérard) Elle resteras même pour mon fric,
on est tous d’accord là-dessus.
-
Not Synced
(Camille) Eh ben c’est déjà pas mal Gérard !
-
Not Synced
Tu nous a dit qu’elle aurait du mal
à t’aimer pour ton physique.
-
Not Synced
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
-
Not Synced
(Julie) xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
-
Not Synced
(Julie)Oh putain !
-
Not Synced
(Gérard)
Qu’est-ce qu’elle est belle hein ?
-
Not Synced
C’est incroyable comme elle est belle.
-
Not Synced
(Julie) Ouais. C’est vrai qu’elle doit
rendre beaucoup de mecs insomniaques.
-
Not Synced
(Gérard) Il faut que j’arrive à penser
à autre chose…
-
Not Synced
penser à autre chose…
penser à autre chose !
-
Not Synced
(Julie) Tu sais très bien
que ce sert à rien Gérard.
-
Not Synced
(Gérard) Oh !
Il faut surtout pas vous gêner !
-
Not Synced
Oh l’insomniaque !
-
Not Synced
Ça vous dérangerait pas
d’en regarder ailleurs ?
-
Not Synced
(L’insomniaque) Surement pas !
-
Not Synced
La xxxlx vetements nuls xxxxxxx.
Alors là je me profite.
-
Not Synced
(Gérard) Et pourquoi vous allez pas
vous coucher plutôt à coté de votre femme ?
-
Not Synced
(L’insomniaque) Parce qu’elle ronfle.
-
Not Synced
Puis elle dort avec
une chemise de nuit et débile lungi.
-
Not Synced
Je préfère regarder la femme d'un autre
/dans l'ombre.
-
Not Synced
(Gérard) Il faut que ce s'arrete...???
tu vas voir…
-
Not Synced
(L’insomniaque) Mais arretez !
-
Not Synced
C’est parce que… essaie de dormir
avec une femme comme la mienne !
-
Not Synced
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
-
Not Synced
(Camille) Oui bon alors désolée vieux !
-
Not Synced
Mais là t’es parti pour prendre
le canape du salon !
-
Not Synced
(L’insomniaque) Mais on n’a pas encore
de canape dans le salon.
-
Not Synced
(L’insomniaque)
Mais arrêtez s’il vous plait !
-
Not Synced
Il faut que je passe une nuit agréable !
-
Not Synced
(Gérard) J’en ai ras le bol
-
Not Synced
que tout le monde passe de nuit agréable
avec ma femme.
-
Not Synced
[musique]
-
Not Synced
(L’insomniaque) Bande de salopes !
-
Not Synced
[musique continue]
-
Not Synced
(Gérard) Vous ne voulez pas m'emmener
loin d'ici ?
-
Not Synced
(Juliet) Mais où ça ?
-
Not Synced
(Gérard) Emmenez-moi dans votre campagne,
qui me viderait de mes souvenirs
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Not Synced
dans un petit coin tranquille…
qui m’aiderait, qui me ferait le morale…
-
Not Synced
(Julie) Il faut enlever tes mains Gérard.
-
Not Synced
(Gérard) Qu’est-ce que c’est
que cet endroit sinistre ?
-
Not Synced
[chant d'oiseaux et de grenouille]
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Not Synced
(Gérard) Qu’est-ce que c’est
que cet endroit sinistre ?
-
Not Synced
(Julie) T’es dans notre souvenir Gérard,
-
Not Synced
dans un ancien souvenir pas très ensoleillé.
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Not Synced
(Gérard) Je ressens riens
de votre souvenir.
-
Not Synced
(Camille) On voulait te montrer
le xxxxx bélier ??? de notre enfance.
-
Not Synced
Qu’est-ce que ca t’inspire Gérard ?
-
Not Synced
(Gérard) C’est vrai que c’est bien,
j’ai jamais vu une région aussi plate.
-
Not Synced
(Camille) On te devrait pas dire
-
Not Synced
(Julie) Et tu dois savoir ce que ça veut dire
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Not Synced
dans ton jargon médicale le mot "plat" Gérard ?
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Not Synced
(Gérard) Euh oui ?
-
Not Synced
Avoir les pieds plats, oui c’est
l’affaissement de la voûte plantaire.
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Not Synced
Mais il doit bien y avoir
des habitations quelque part ?
-
Not Synced
(Julie) Bien sûr, on peut te montrer
notre village si tu veux.
-
Not Synced
Il est très mignon.
-
Not Synced
(Gérard) Oh non, ça va.
-
Not Synced
Finalement pas dans le village
s’il vous plait, pas votre village.
-
Not Synced
(Camille) Tu sais combien il y a de
cheveux dans le cuir chevelu ????????
-
Not Synced
(Gérard) Euh non, je sais pas.
Beaucoup je suppose.
-
Not Synced
(Camille) Non, tu peux pas imaginer.
Ca fin il me tout bas…
-
Not Synced
(Julie) Coquille a chasse suicide
de rupture de cartouche l’année dernière.
-
Not Synced
(Camille) Ne parle même pas
de mort accidentelle.
-
Not Synced
(Gérard) Ou plutôt on voit rien que le vide
dans un région pareille.
-
Not Synced
(Camille) Ouais enfin figure-toi
qu’on a pas eu trop de choix.
-
Not Synced
(Gérard) Et les grenouilles elle s’arrêtent
jamais chanter, les grenouilles ?
-
Not Synced
(Camille) Jamais ! Elles chantent
jour et nuit comme des malades.
-
Not Synced
Je fais à ce que tu pètes les plombs.
-
Not Synced
(Gérard) Je suis déjà
en train de péter les plombs !
-
Not Synced
Regardez là-bas, une voiture !
-
Not Synced
Venez !
-
Not Synced
(Julie) Non pas cette voiture !
Réveille-toi Gérard !
-
Not Synced
N’approche pas cette voiture !
-
Not Synced
(Camille) Non Gérard !
Fais pas le con Gérard !
-
Not Synced
(Julie) N’approche pas cette voiture !
-
Not Synced
(Gérard) Excusez-moi, on va sur Paris,
vous pourriez nous rapprocher ?
-
Not Synced
(Le chauffeur)
Je peux même vous y déposer.
-
Not Synced
(Camille) Attends-nous putain !
-
Not Synced
Tu vas vraiment monter
dans cette voiture ?
-
Not Synced
(Julie)
Non, en fait, ne fais pas ça Gerard !
-
Not Synced
(Camille) Oui viens avec nous.
On va prendre le train.
-
Not Synced
(Gérard) Non mais monsieur va à Paris !
Montez je vous dit.
-
Not Synced
(Camille) Cette voiture apparait comme ça
en plein campo
-
Not Synced
et comme par hasard
là il va directement à Paris ?
-
Not Synced
(Gérard) Ah oui c’est un heureux hasard.
-
Not Synced
(Camille) Mais de quoi tu parles
avec ton hasard Gérard ?
-
Not Synced
(Julie) Maintenant calme-toi Camille. Ça va.
-
Not Synced
Il est écoute rien, il a aucune mémoire,
alors laisse-le grimper dans sa caisse.
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Not Synced
(Gérard) Bon j’aimerais dire
à toutes les deux. Je suis médecin.
-
Not Synced
Je crois qu’en la science,
tout ce qu’il y a de rationnelle.
-
Not Synced
Je suis persuadé que dans la vie
il n’y a que de coïncidences
-
Not Synced
et j’en ai rien à cirer
de votre histoire de destin,
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Not Synced
le karma et toutes les zombies
dans la noir.
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Not Synced
(Camille) T’as raison Julie.
-
Not Synced
On va laisser Gérard monter
dans sa jolie voiture.
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Not Synced
[claquement de porte]
-
Not Synced
[musique sinistre]
-
Not Synced
(Julie) C’est bien d’avoir essayé Camille,
-
Not Synced
mais on peut pas changer
le souvenir d’enfance.
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Not Synced
[musique sinistre]
-
Not Synced
(Le chauffeur) C’est un vieux model
qui appartenait à mon père.
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Not Synced
(Gérard) Excusez-moi,
mais j’arrive pas à l’attacher.
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Not Synced
(Le chauffeur)
Elle ne fonctionne surtout pas.
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Not Synced
[un bruit de clic]
-
Not Synced
En voilà le coup de main !
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Not Synced
(Gérard) Merci beaucoup !
-
Not Synced
(Le chauffeur)
Vous êtes de la région ?
-
Not Synced
(Gérard) Ah non pas du tout.
Non je suis là totalement par hasard.
-
Not Synced
(Le chauffeur) Ah vous n’allez pouvoir
nous tirer d’affaire alors.
-
Not Synced
(Gérard) Comment ça nous tirer d’affaire ?
-
Not Synced
(Le chauffeur) Ça fait presqu’une heure
que je roule sur la réserve.
-
Not Synced
[silence gênant]
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Not Synced
Ah pourquoi vous me regardez comme ça ?
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Not Synced
(Gérard) Vous voulez dire que nous sommes
au bord de la panne sèche ?
-
Not Synced
(Le chauffeur) Exactement !
-
Not Synced
(Gérard) Mais vous auriez pu me prévenir
avant que je monte !
-
Not Synced
(Le chauffeur) Vous inquiétez pas.
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Not Synced
On peut certainement finir
par tomber sur une station-service.
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Not Synced
(Gérard) Ben ici on trouve pas
de station-service !
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Not Synced
(Le chauffeur) Ne vous énervez pas.
C’est pas grave.
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Not Synced
On poussera ce qu’on pourra. Ha ha ha !
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Not Synced
Regardez, il nous reste une petit piste.
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Not Synced
(Gérard) Non on n’y arrivera jamais.
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Not Synced
(Le chauffeur) Pourquoi vous dites ça ?
-
Not Synced
(Gérard) Parce que j’ai de la mémoire...
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Not Synced
que je commence à comprendre
que cette histoire va mal finir.
-
Not Synced
(Le chauffeur)
Arrêtez ! Ça va bien se passer !
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Not Synced
[la voiture ralentit et s’arrête]
-
Not Synced
(Le chauffeur) Non pas ça, non !
C’est vraiment pas de chance.
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Not Synced
(Gérard) Non mais seulement
la chance n’a rien à voir là-dedans.
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Not Synced
(Le chauffeur) C’est votre faute aussi ça !
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Not Synced
Vous avez fini par me porter la poisse
à force de petites négatifs…
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Not Synced
(Gérard) C’est pas de ma faute si nous
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Not Synced
sommes dans le douloureux souvenir
de deux jeunes filles de la campagne…
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Not Synced
[signalement d’un train qui approche]
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Not Synced
(Le chauffeur)
C’est pas vrai, je rêve, démarre !
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Not Synced
(Gérard) Je suis coince là,
vous pouvez m’aider ?
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Not Synced
(Le chauffeur) Démarre !
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Not Synced
(Gérard) Eh oh ! Vous allez où là ?
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Not Synced
[claquement de porte]
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Not Synced
(Gérard) Eh, aidez-moi je suis coincé !
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Not Synced
[Klaxon de train]
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Not Synced
[musique sinistre]