Hommes blancs, il est temps de découvrir vos angles morts culturels | Michael Welp | TEDxBend
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0:13 - 0:17En 1990, je suis parti en Afrique du Sud
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0:17 - 0:19dans le cadre de mon travail
avec Outward Bound. -
0:19 - 0:22C’était une expérience transformatrice.
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0:22 - 0:27Nelson Mandela venait de sortir de prison,
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0:27 - 0:30et l’apartheid était en train
d’être démantelé. -
0:30 - 0:34Mon travail avec des groupes miniers,
banques et d’autres compagnies consistait -
0:34 - 0:37à assister des formations
interraciales au travail en équipe, -
0:37 - 0:39chacune durant huit jours.
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0:40 - 0:43Les mineurs travaillaient tous
les mêmes quarts, -
0:43 - 0:45et pourtant,
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0:45 - 0:47ceux de races différentes
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0:47 - 0:50ne mangeaient jamais ensemble,
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0:50 - 0:52ne partageaient pas les mêmes dortoirs,
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0:52 - 0:55et ne buvaient jamais un coup ensemble.
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0:55 - 0:57La femme d’un mineur blanc avait dit :
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0:57 - 1:00« Si tu dors dans la même chambre
qu’un noir, je te quitte. » -
1:01 - 1:05Nous commencions des activités d’équipe
immédiatement après leur arrivée. -
1:06 - 1:09Au début, j’étais inspiré par,
et créais des liens avec, -
1:09 - 1:11les mineurs noirs venant
de différentes tribus, -
1:11 - 1:16qui commençaient toujours à chanter
et danser autour du feu de camp. -
1:16 - 1:20Au fil du temps, j'ai réalisé que j'avais
beaucoup en commun avec les hommes blancs. -
1:20 - 1:22C’étaient des gars bien individuellement,
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1:22 - 1:26et pourtant ils faisaient partie
d’un système oppressif. -
1:26 - 1:29Ils étaient au pouvoir, et les autres
devaient se plier à leurs règles. -
1:30 - 1:32En fait, j'ai réalisé que
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1:32 - 1:34j’avais plus en commun
avec les hommes blancs -
1:34 - 1:35que je ne voulais l’admettre.
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1:35 - 1:38Je les regardais dans les yeux
et je me voyais moi-même. -
1:38 - 1:42Je me suis senti obligé de revenir aux US
pour travailler avec les gens comme moi, -
1:42 - 1:44les hommes blancs.
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1:45 - 1:48A mon retour, j’ai passé
sept ans à étudier : -
1:48 - 1:51comment les hommes blancs
apprennent la diversité ? -
1:51 - 1:53Qu’est-ce qui nous sensibilise
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1:53 - 1:56et peut nous faire devenir
des défenseurs de la diversité ? -
1:56 - 2:01J’ai découvert que les hommes
blancs que j’étudiais -
2:01 - 2:04apprenaient presque tout des femmes
et des personnes de couleur. -
2:05 - 2:07Ils ne se tournaient pas
vers des hommes blancs, -
2:07 - 2:09mais au contraire
prenaient leurs distances -
2:09 - 2:11et étaient en colère contre eux.
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2:11 - 2:14Je présentais ces résultats
lors d’une conférence nationale -
2:14 - 2:16quand une femme noire s’est levée
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2:16 - 2:17et a dit :
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2:17 - 2:20« si c’est le chemin vers la diversité
pour les hommes blancs, -
2:20 - 2:21je n’en peux plus. »
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2:21 - 2:22(Rires)
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2:22 - 2:24« Je n’ai pas l’énergie
pour tous vous éduquer. » -
2:24 - 2:26(Rires)
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2:26 - 2:28Et elle avait raison !
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2:28 - 2:31Un de mes collègues, ayant aussi
travaillé avec Outward Bound, -
2:31 - 2:33Bill Proudman,
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2:33 - 2:35avait une idée pour changer les choses.
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2:35 - 2:39Il a dit : « Réunissons
un groupe d’hommes blancs, -
2:39 - 2:41et passons quatre jours à nous examiner.
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2:41 - 2:44Qu’est-ce que ça signifie
d’être un homme blanc, -
2:44 - 2:46et pour la plupart d’entre
nous, hétérosexuel ? » -
2:47 - 2:50Nous avons nommé cette petite
réunion un caucus d’hommes blancs. -
2:50 - 2:54Nous avons fait le premier il y a 20 ans.
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2:54 - 2:58Depuis, nous en avons mené des centaines,
avec des milliers d’hommes blancs. -
2:58 - 3:02Au fil du temps, on a réalisé que
les hommes blancs ignorent trois choses. -
3:02 - 3:04Nous ignorons que nous
faisons partie d’un groupe, -
3:04 - 3:06et que nous avons une culture.
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3:06 - 3:08Nous ne savons pas que les autres
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3:08 - 3:11ont des expériences du monde
différentes de la nôtre. -
3:11 - 3:13Et nous ne savons pas que
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3:13 - 3:17le processus par lequel nous apprenons
cela est transformateur, -
3:17 - 3:19et que nous y gagnons beaucoup.
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3:20 - 3:21Pour être clair,
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3:21 - 3:25les hommes blancs ne sont pas
les seuls à ne pas tout savoir. -
3:25 - 3:26(Rires)
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3:26 - 3:29Nous avons tous des choses à apprendre
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3:29 - 3:32pour mieux interagir avec les autres.
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3:32 - 3:35Aujourd’hui, je ne parle que
du point de vue de l’homme blanc, -
3:35 - 3:38qui est rarement exprimé.
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3:38 - 3:41Revenons-en à la première chose
que les hommes blancs ignorent. -
3:41 - 3:44Nous ignorons que nous faisons partie
d’un groupe avec sa propre culture. -
3:44 - 3:47Quand je me regarde dans le miroir,
je vois Michael. -
3:47 - 3:49Je ne me définis pas comme un homme blanc.
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3:49 - 3:52Les autres me voient peut-être
comme un homme blanc, -
3:52 - 3:53mais je ne vois que Michael.
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3:53 - 3:57C’est en partie le résultat de la façon
dont nous définissons la diversité. -
3:57 - 4:02Quand on parle de race,
on parle des personnes de couleur. -
4:02 - 4:06Quand on parle de genre,
de qui parle-t-on généralement ? -
4:06 - 4:07Des femmes.
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4:07 - 4:09Quand on parle d'orientation sexuelle ?
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4:09 - 4:12Des gays, lesbiennes et bisexuels.
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4:12 - 4:16On ne parle pas de ce que ça veut dire
d’être blanc, homme, ou hétérosexuel. -
4:16 - 4:19C’est comme une partie invisible
de mon identité. -
4:19 - 4:22Une fois, j’ai travaillé avec
le commandant d’une équipe SWAT -
4:22 - 4:26qui m’a dit qu’il appliquait les leçons
apprises lors de son premier jour. -
4:26 - 4:31Il était dans une situation qui se termine
normalement en bagarre ou arrestation, -
4:31 - 4:33et il était parvenu à éviter les deux.
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4:33 - 4:37S’identifiant désormais comme
un homme blanc, il avait réalisé : -
4:37 - 4:40« Cette personne ne me connait
pas personnellement. » -
4:40 - 4:43Il n’avait pas à prendre
les choses personnellement. -
4:43 - 4:46Il était passé de défensif à interrogatif,
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4:46 - 4:49et il était parvenu à transformer
un moment explosif -
4:49 - 4:51en un moment de collaboration.
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4:53 - 4:57Donc nous ignorons que nous faisons partie
d’un groupe avec sa propre culture. -
4:57 - 5:00Nous sommes comme
un poisson dans son bocal. -
5:00 - 5:02Nous avons rarement besoin
de quitter nos eaux culturelles, -
5:02 - 5:05donc nous avons peu
conscience de leur spécificité. -
5:05 - 5:09La culture, notre culture, imprègne
nos écoles, nos institutions, -
5:09 - 5:12l’Église, les entreprises,
la majorité des endroits où nous allons. -
5:12 - 5:15Donc nous avons peu conscience
de son existence. -
5:16 - 5:18J’aime ma culture,
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5:18 - 5:22mais je me suis aussi rendu compte
que lorsque j’abuse de ses forces, -
5:22 - 5:24elles peuvent devenir des faiblesses.
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5:24 - 5:27Quels sont les attributs
de la culture de l’homme blanc ? -
5:28 - 5:30L’un d'eux est un robuste individualisme.
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5:30 - 5:32C’est un aspect de moi que j’adore.
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5:32 - 5:34J’aime ma capacité à me prendre en main,
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5:34 - 5:37baisser la tête et travailler dur.
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5:37 - 5:39Ça m’a été très utile.
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5:39 - 5:43Mais je sais que je peux parfois
en abuser, et que d’autres aussi. -
5:43 - 5:45Vous connaissez des hommes blancs
qui se perdent -
5:45 - 5:47mais refusent de demander leur chemin ?
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5:47 - 5:49Public : Mon père !
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5:49 - 5:50MW : Et c’est arrivé récemment ?
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5:50 - 5:52(Rires)
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5:52 - 5:54Après tout, je décris les hommes blancs,
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5:54 - 5:56Vous pouvez même trouver un guide ici.
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5:57 - 6:00J’aime aussi l’accent que
nous plaçons sur l’action. -
6:00 - 6:03C’est un autre aspect de notre culture.
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6:03 - 6:08Il s’agit de passer à l’action et
faire en sorte que les choses se fassent. -
6:08 - 6:11J’aime réparer les choses,
résoudre les problèmes. -
6:11 - 6:15Mais je peux aussi abuser
de cette façon de penser. -
6:15 - 6:17Ça vous est déjà arrivé
de dire à votre mari blanc, -
6:17 - 6:20« Je ne veux pas des solutions,
juste que tu m’écoutes ? » -
6:20 - 6:21(Rires)
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6:21 - 6:24Et vous, les hommes blancs,
quelqu’un vous a déjà dit ça ? -
6:25 - 6:27Notre culture nous enseigne aussi
-
6:27 - 6:31que nous ne pouvons pas être rationnels
et émotionnels en même temps, -
6:31 - 6:34donc nous laissons nos émotions de côté.
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6:34 - 6:36D’autres cultures ne le font pas.
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6:37 - 6:40Quand je vis dans cette boîte culturelle,
qui m’est invisible, -
6:40 - 6:42je n’y pense pas en termes culturels.
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6:42 - 6:45J’y pense juste en termes d’être
une bonne personne, -
6:45 - 6:46ou un bon Américain.
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6:46 - 6:50Et je juge les autres d’après
les codes de cette boîte culturelle, -
6:50 - 6:54et les place dans un contexte
où ils se sentent jugés. -
6:54 - 6:57C’est un biais inconscient,
-
6:57 - 7:00qui opère en arrière-plan dans mon cerveau
-
7:00 - 7:03comme un système d’exploitation
en autopilote, -
7:03 - 7:06et dont je n’étais même pas au courant.
-
7:06 - 7:09Je pourrais dire que je ne tiens pas
compte du genre ou de la culture, -
7:09 - 7:12et que je traite tout le monde pareil.
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7:12 - 7:14Je n’ai pas conscience que,
pour les autres, -
7:14 - 7:17ça signifie devoir s’adapter à ma culture,
-
7:22 - 7:26que je les force à se plier
à mes codes culturels. -
7:26 - 7:27C’est frustrant pour eux
-
7:27 - 7:31car ils doivent abandonner
une partie de leur identité pour se faire. -
7:31 - 7:35Mais nous faisons aussi ça à nous-mêmes,
En tant qu’hommes blancs. -
7:35 - 7:37Nous nous plions aux codes
de cette boîte culturelle, -
7:37 - 7:40et quand nous faisons ça,
nous perdons un peu de notre humanité. -
7:41 - 7:44La deuxième chose que beaucoup
d’hommes blancs ignorent, -
7:44 - 7:48c’est que les autres ont
des expériences différentes du monde. -
7:48 - 7:53La plupart d’entre nous tissent des liens
basés sur nos point communs. -
7:53 - 7:57D'ailleurs, il a été prouvé que, quand
nous engageons des personnes différentes, -
7:57 - 8:01La plupart d’entre nous nient
ou minimisent ces différences, -
8:01 - 8:05y compris parmi les jeunes générations.
-
8:05 - 8:09Pourtant les femmes, personnes de couleur
et autres ont des expériences différentes, -
8:09 - 8:12et si je me base juste
sur nos points communs, -
8:12 - 8:15j’ignore une partie de leur réalité.
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8:15 - 8:17Ce n’est pas que ma vision
du monde est fausse, -
8:17 - 8:20mais qu'elle est incomplète.
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8:21 - 8:25Par exemple, je n’ai pas besoin
de penser à ma sécurité. -
8:25 - 8:28Si je vais courir la nuit,
je n’ai généralement rien à craindre, -
8:28 - 8:29même si je suis seul.
-
8:29 - 8:31Je voyage beaucoup pour le travail.
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8:31 - 8:35J’atterris souvent tard,
et je conduis jusqu’à l’hôtel. -
8:35 - 8:36Parfois je me perds.
-
8:37 - 8:39Là aussi, je n’ai pas à avoir peur.
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8:39 - 8:42C’est difficile,
-
8:42 - 8:44mais ce n’est pas dangereux pour moi
la plupart du temps. -
8:44 - 8:49Beaucoup de femmes voudraient
arriver à l’hôtel avant qu’il fasse noir, -
8:49 - 8:54et voudraient une chambre
à l’étage et loin d’une sortie. -
8:54 - 8:59Une fois j’étais en voyage pour Kalamazoo,
dans le Michigan, avec mon collègue Bill -
8:59 - 9:01pour travailler avec
une équipe de direction. -
9:01 - 9:05Juste après que nous avons atterri
à l’aéroport O’Hare, -
9:05 - 9:07un orage a causé
la fermeture de l’aéroport. -
9:07 - 9:10Nous avons appris qu’il n’y avait plus
de vol pour Kalamazoo, -
9:10 - 9:13et plus de voiture de location non plus.
-
9:13 - 9:15L'individualisme robuste
de Bill s’est manifesté, -
9:15 - 9:19et il a convaincu un taxi de nous
emmener jusqu’à Kalamazoo. -
9:20 - 9:22Nous sommes arrivés à 2h30 du matin.
-
9:22 - 9:27A 8h, nous rencontrions
l’équipe de direction -
9:27 - 9:31en parlant fièrement de notre aventure.
-
9:31 - 9:34Pour l’individualisme robuste,
l’échec n’était pas une option. -
9:34 - 9:37Il y avait une femme dans cette équipe.
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9:37 - 9:40Elle a levé la main et a dit :
-
9:41 - 9:46« Je n’aurais jamais pris un taxi
et traversé la campagne la nuit -
9:46 - 9:48avec un inconnu comme conducteur.
-
9:48 - 9:50J’aurais inventé une excuse
-
9:50 - 9:53pour ne pas donner l’impression
que je n’ai pas l’esprit d’équipe. » -
9:53 - 9:58Je l’ai regardée, j’ai regardé Bill,
et j’ai regardé le groupe, et j'ai dit : -
9:58 - 9:59« J’enseigne ce genre de choses,
-
9:59 - 10:02pourtant parfois je ne m’en rends
même pas compte. » -
10:04 - 10:07Le mot « privilège » est dur
à accepter pour les hommes blancs -
10:07 - 10:09car nous ne nous sentons pas privilégiés.
-
10:09 - 10:12Nous avons l’impression
d'avoir travaillé très dur -
10:12 - 10:13pour tout ce que nous avons.
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10:13 - 10:16Mais la vérité, c’est que oui,
-
10:16 - 10:18nous avons travaillé très dur,
-
10:18 - 10:22mais il y a des choses auxquelles
nous n'avons jamais eu à nous confronter, -
10:22 - 10:25alors que d’autres groupes
doivent le faire. -
10:25 - 10:29Par exemple,
-
10:29 - 10:31en tant qu’hétérosexuel,
-
10:31 - 10:34au travail je peux avoir une photo
de ma femme sur mon bureau -
10:34 - 10:36sans avoir à me soucier
de ce que les autres pensent, -
10:36 - 10:41sans avoir peur que ça compromette ma
promotion ou conduise à mon licenciement. -
10:42 - 10:43En tant que cisgenre,
-
10:43 - 10:46je peux sortir spontanément avec des amis
-
10:47 - 10:50en sachant que je pourrai trouver
des toilettes que je peux utiliser -
10:50 - 10:52sans me faire harceler ou tabasser.
-
10:53 - 10:56En tant que blanc, au travail,
les gens de me regardent pas -
10:56 - 10:59en pensant que j’ai eu mon poste
via la discrimination positive, -
10:59 - 11:02et me fassent sentir que je dois
travailler deux fois plus dur -
11:02 - 11:03pour prouver que je suis qualifié.
-
11:03 - 11:07Je peux facilement trouver des mentors
de la même race que moi -
11:07 - 11:09dans la plupart des organisations.
-
11:09 - 11:12Je peux facilement acheter
des images ou cartes postales -
11:12 - 11:15mettant en scène des personnes de ma race.
-
11:15 - 11:18Je ne pas besoin de parler
avec mes enfants blancs -
11:18 - 11:22de comment rester en vie
s’ils se font arrêter par la police. -
11:22 - 11:25Et ça continue.
-
11:26 - 11:30En tant que personne valide,
-
11:30 - 11:31je n’ai pas eu besoin d’étudier
-
11:31 - 11:35comment accéder à ce bâtiment
pour donner ce talk. -
11:35 - 11:40En tant que Chrétien, les gens connaissent
mes jours sacrés, et ils sont fériés. -
11:41 - 11:47Donc mes privilèges, c'est
toutes les choses que je n’ai pas à gérer. -
11:47 - 11:49Je n’ai pas choisi de les avoir.
-
11:49 - 11:53Mais les autres assument
-
11:53 - 11:58que nous, hommes blancs,
sommes conscients de nos privilèges, -
11:58 - 12:03mais que nous ne nous soucions pas des
autres et voulons protéger nos privilèges. -
12:03 - 12:06Ils nous attribuent
une intention négative. -
12:06 - 12:09Quand nous commençons à voir
et reconnaître nos privilèges, -
12:09 - 12:11nous enlevons un fardeau de ceux
-
12:11 - 12:16qui doivent nous éduquer et prouver que
leurs réalités sont vraiment différentes. -
12:16 - 12:18Je peux utiliser mes privilèges
honorablement. -
12:18 - 12:20Par exemple, si à une réunion,
-
12:20 - 12:24une femme partage une idée
mais qu’elle est ignorée, -
12:24 - 12:27et que quelques minutes plus tard,
un homme répète cette idée, -
12:27 - 12:30je peux utiliser mon privilège
pour signaler à mes collègues -
12:30 - 12:32que c’était initialement son idée.
-
12:32 - 12:35Si elle doit le faire elle-même,
elle risque de donner l’impression -
12:35 - 12:37d’être susceptible vis-à-vis des hommes.
-
12:39 - 12:43Quand nous reconnaissons
les expériences des autres comme valides, -
12:43 - 12:47et sommes capables de compatir
avec leurs expériences, -
12:47 - 12:51nous créons plus de confiance
et d’ouverture. -
12:51 - 12:55J’ai vu ça arriver en Afrique du Sud
et partout dans le monde. -
12:55 - 12:59On passe d’une relation basée sur la peur
-
12:59 - 13:01à une relation basée plus sur l’amour.
-
13:02 - 13:06Ce qui m’amène à la troisième chose
que beaucoup d’hommes blancs ignorent. -
13:06 - 13:10Nous pensons que la diversité consiste
à aider d’autres personnes. -
13:10 - 13:13Nous ne réalisons pas que
la découverte de notre culture -
13:13 - 13:16et du fait que les autres ont
des expériences différentes -
13:16 - 13:20est transformatrice et que nous avons
beaucoup à y gagner. -
13:21 - 13:24Par exemple, quand je découvre
ma boîte culturelle, -
13:24 - 13:28je peux continuer à utiliser
les forces de cette culture, -
13:28 - 13:31mais je peux aussi en sortir
-
13:31 - 13:34quand ça me sert et
sert les autres davantage. -
13:34 - 13:38Par exemple, peut-être que je veux être
rationnel et émotionnel en même temps. -
13:38 - 13:40Peut-être que je veux pouvoir
demander mon chemin, -
13:40 - 13:42demander de l’aide
ou dire « Je ne sais pas ». -
13:42 - 13:44Peut-être que je peux ne pas essayer
-
13:44 - 13:47de résoudre quelque chose
que je ne comprends pas. -
13:50 - 13:54Quand je montre que je suis prêt
à reconnaître les expériences des autres, -
13:54 - 13:57ça laisse de la place
pour de nouvelles relations. -
13:58 - 14:02Une fois, un homme blanc est allé voir
un homme noir au travail -
14:02 - 14:04et a partagé ce qu’il avait appris.
-
14:04 - 14:07Au début, l’homme noir
n’était pas très ouvert, -
14:07 - 14:10mais une semaine plus tard,
il est allé voir l’homme blanc, -
14:10 - 14:13a fermé la porte,
a parlé pendant deux heures, -
14:13 - 14:15et a dit :
-
14:15 - 14:17« En 20 ans, aucun homme blanc
ne m’a demandé -
14:17 - 14:20comment c’était d’être noir
dans cette entreprise. » -
14:22 - 14:27Un autre est allé voir
son fils pour s’excuser. -
14:28 - 14:30La semaine avant le caucus,
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14:30 - 14:33son fils était rentré de l’école
après s’être fait harceler, -
14:33 - 14:37et il lui avait dit : « Arrête
de pleurer et sois fort. » -
14:37 - 14:39Mais pendant le caucus,
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14:39 - 14:41il avait réalisé qu’il entraînait son fils
-
14:41 - 14:43à rentrer dans la case « homme blanc » .
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14:43 - 14:45Il est rentré et lui a dit :
-
14:45 - 14:47« Je suis désolé de t’avoir dit ça.
-
14:47 - 14:51Tu peux ressentir ce que tu ressens,
et tu n’es pas obligé de le faire seul. -
14:51 - 14:54Tu peux venir me parler
et je serai là pour toi. » -
14:55 - 14:57Nous pouvons avoir
de nouvelles relations au travail. -
14:57 - 15:01Si j’offense quelqu’un,
ce qui finit toujours par arriver, -
15:01 - 15:04je n’essaie pas de me défendre.
-
15:04 - 15:07A la place, je peux me montrer
humble et demander : -
15:07 - 15:09« Comment est-ce que je t'ai offensé ? »
-
15:09 - 15:12Je passe de « Ce n’est pas ma faute »
-
15:12 - 15:15à « Je suis responsable » .
-
15:17 - 15:20Donc, hommes blancs, que faire
quand vous partirez d’ici aujourd’hui ? -
15:20 - 15:25D’abord, vous pouvez réaliser
que vous avez une culture. -
15:25 - 15:28Vous pouvez en sortir
quand ça vous est utile, -
15:28 - 15:31et vous pouvez réaliser
quand vous l’imposez aux autres. -
15:31 - 15:35Ensuite, rappelez-vous que les autres
ont des expériences différentes. -
15:35 - 15:38Alors faites des efforts
-
15:38 - 15:42pour comprendre leur monde
et agrandir vos horizons. -
15:43 - 15:47Trois ans avant la mort de Nelson Mandela,
je lui ai écrit une lettre. -
15:47 - 15:49Elle disait :
-
15:49 - 15:54« J’étais impressionné de vous voir
sortir de prison après 27 ans -
15:54 - 16:00et accepter avec amour les hommes blancs
qui vous avaient jeté en prison. -
16:00 - 16:04Vous avez montré que l’amour est la force
la plus puissante pour le changement -
16:04 - 16:05et je veux que vous sachiez
-
16:05 - 16:08que c’est ce même amour que j’ai,
-
16:08 - 16:10que vous avez transmis
aux hommes blancs en Afrique du Sud. » -
16:12 - 16:16Je vous demande à tous de transmettre
ce même amour à d’autres -
16:16 - 16:20quand vous créerez des relations
avec des personnes autour du monde. -
16:20 - 16:21Merci.
-
16:21 - 16:24(Applaudissements)
- Title:
- Hommes blancs, il est temps de découvrir vos angles morts culturels | Michael Welp | TEDxBend
- Description:
-
Les hommes blancs sont rarement, voire jamais, forcés d'examiner leur propre culture. Dans ce talk provocateur, Michael Welp parle du processus par lequel il a pris conscience de sa culture d'homme blanc, de ses biais, et de ses privilèges comme d'un outil clé pour mieux interagir à travers la différence.
Michael Welp, PhD. est un co-fondateur de « White Men as Full Diversity Partners » (WMFDP). Depuis 20 ans, Michael Welp a mené des workshops novateurs qui encouragent les dirigeants blancs à créer des cultures inclusives au sein de leurs entreprises. Il axe ses efforts sur la question de comment encourager les hommes blancs à devenir des avocats de l’inclusivité et comment ils peuvent mieux collaborer avec les femmes et les personnes de couleur. Il a facilité la consolidation d'un esprit d'équipe interracial dans plus d'une douzaine de compagnies sud-Africaines dans le cadre de son travail avec Outward Bound. Sa recherche sur comment les hommes blancs apprennent la diversité l'a mené à fonder WMFDP. Il est l'auteur d'un nouveau livre, « Four Days to Change: 12 Radical Habits to Overcome Bias and Thrive in a Diverse World ».
Ce talk a été présenté à un évènement TEDx, utilisant le format d'une conférence TED mais organisé indépendamment par une communauté locale. Apprenez-en davantage sur https://www.ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 16:48
eric vautier approved French subtitles for White men: time to discover your cultural blind spots | Michael Welp | TEDxBend | ||
eric vautier accepted French subtitles for White men: time to discover your cultural blind spots | Michael Welp | TEDxBend | ||
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Jade Mouquet edited French subtitles for White men: time to discover your cultural blind spots | Michael Welp | TEDxBend | ||
eric vautier declined French subtitles for White men: time to discover your cultural blind spots | Michael Welp | TEDxBend | ||
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Jade Mouquet edited French subtitles for White men: time to discover your cultural blind spots | Michael Welp | TEDxBend | ||
Jade Mouquet edited French subtitles for White men: time to discover your cultural blind spots | Michael Welp | TEDxBend |