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  • 0:00 - 0:04
    S’HABILLER POUR S’EXPRIMER
    LA NUANCE DANS LES VÊTEMENTS DE DANSE
  • 0:04 - 0:07
    Le projet L’évolution du ballet
    est une initiative menée par des jeunes
  • 0:07 - 0:09
    qui responsabilise et mobilise des jeunes
    à travers le Canada
  • 0:09 - 0:12
    pour aborder les questions d’équité,
    de réconciliation et de racisme anti-Noir
  • 0:12 - 0:14
    dans le domaine du ballet.
  • 0:16 - 0:19
    Bonjour et bienvenue
    à S’habiller pour S’exprimer.
  • 0:19 - 0:21
    À mesure que cette forme d’art évolue,
  • 0:21 - 0:23
    je pense qu’il est important
    d’avoir des conversations
  • 0:23 - 0:26
    sur le rôle des vêtements de danse
  • 0:26 - 0:29
    et sur la manière
    de favoriser l’authenticité.
  • 0:29 - 0:34
    Je m’appelle Monroe,
    j’ai 16 ans et je viens de Vancouver, D.C.
  • 0:35 - 0:37
    Jasmine, veux-tu te présenter?
  • 0:38 - 0:41
    Bonjour, je m’appelle Jasmine.
    J’ai également 16 ans.
  • 0:41 - 0:42
    Je viens de Mississauga, en Ontario,
  • 0:43 - 0:46
    et je suis membre de l’Assemblée
    des jeunes de L’évolution du ballet.
  • 0:47 - 0:51
    Mais avant d’entrer dans le vif du sujet,
    laissez-moi vous présenter nos panélistes.
  • 0:51 - 0:53
    Commençons par vous, Jordana.
  • 0:53 - 0:56
    Bonjour à tous,
    je m’appelle Jordana Daumec.
  • 0:57 - 1:00
    Diplômée de l’École nationale de ballet,
  • 1:00 - 1:06
    j’ai fait carrière pendant près de 20 ans
    au Ballet national du Canada.
  • 1:07 - 1:12
    Aujourd’hui, j’ai le plaisir
    d’enseigner à nouveau à cette école.
  • 1:12 - 1:14
    Je suis ravie d’être ici.
  • 1:14 - 1:16
    J’ai effectué
    de nombreuses tâches au fil des ans
  • 1:16 - 1:19
    dans le cadre du programme EDI
    pour le monde du ballet.
  • 1:19 - 1:21
    et je suis ravie de poursuivre
    mon engagement.
  • 1:22 - 1:24
    C’est génial, incroyable! Merci.
  • 1:24 - 1:26
    Aaliyah?
  • 1:26 - 1:30
    Bonjour à tous,
    je m’appelle Aaliyah Garcia
  • 1:30 - 1:32
    et je suis danseuse professionnelle
    à Toronto.
  • 1:33 - 1:36
    Ma carrière de danseuse professionnelle
    dure depuis plus de 14 ans,
  • 1:37 - 1:40
    et j’ai récemment changé de voie
    pour devenir professeure de danse
  • 1:40 - 1:43
    et mentore de jeunes danseurs.
  • 1:44 - 1:45
    Je suis également entrepreneuse
  • 1:45 - 1:50
    et possède ma propre marque
    de vêtements de danse,
  • 1:50 - 1:52
    Exposed,
    qui propose des tenues inclusives.
  • 1:53 - 1:54
    C’est très joli, merci.
  • 1:55 - 1:57
    Et maintenant, pour finir, Mlle Renee.
  • 1:57 - 2:00
    Bonjour à tous,
    je m’appelle Renee Raymond.
  • 2:00 - 2:02
    Je suis psychologue provisoire agréée
  • 2:02 - 2:06
    et psychothérapeute agréée à Toronto.
  • 2:06 - 2:09
    Je travaille avec beaucoup de personnes
    très performantes.
  • 2:09 - 2:12
    Je travaille avec des danseurs de ballet
    et des athlètes,
  • 2:13 - 2:15
    du niveau universitaire
    au niveau de l'équipe nationale.
  • 2:16 - 2:19
    J’accompagne également
    des danseurs de ballet professionnels
  • 2:19 - 2:22
    et étudiants, ainsi que des entraîneurs
    et des enseignants,
  • 2:23 - 2:28
    pour les aider à améliorer
    leurs performances sur scène
  • 2:28 - 2:31
    et leur santé mentale en cas de problèmes.
  • 2:33 - 2:35
    Excellent!
    Je vous remercie tous d’être ici,
  • 2:35 - 2:38
    et j’attends avec impatience
    une grande discussion,
  • 2:38 - 2:39
    alors passons à cela.
  • 2:40 - 2:44
    Ma première question s’adresse
    à Jordana et Aaliyah :
  • 2:45 - 2:48
    comment votre parcours a-t-il contribué
    à votre passion et à votre engagement
  • 2:48 - 2:51
    en faveur de l’accès des danseurs
    à des vêtements de danse inclusifs?
  • 2:52 - 2:54
    Cela ne me dérange pas de commencer.
  • 2:55 - 2:58
    Je pense que mon parcours a commencé
  • 2:58 - 3:00
    de la même manière
    que celui de nombreux danseurs.
  • 3:01 - 3:04
    J’ai grandi en dansant
    dans un studio de danse local.
  • 3:05 - 3:08
    Je me souviens que je participais souvent
    à des compétitions
  • 3:08 - 3:10
    et qu’on m’avait attribué un solo en jazz.
  • 3:11 - 3:15
    Il y a eu des circonstances particulières
    qui m’ont amenée à réfléchir,
  • 3:16 - 3:18
    voire à m’interroger
    sur les raisons pour lesquelles
  • 3:19 - 3:21
    il n’y avait pas d’options disponibles
    pour les danseuses.
  • 3:22 - 3:24
    Ma mère, dans ce solo,
  • 3:24 - 3:28
    teignait mes chaussures de jazz en marron.
  • 3:29 - 3:32
    Je me souviens qu’à chaque fois
    que je montais sur scène,
  • 3:32 - 3:34
    il y avait de petits points beiges
  • 3:35 - 3:39
    à l’endroit où mes orteils s’appuyaient.
  • 3:40 - 3:43
    Ce souvenir m’a toujours marquée.
  • 3:45 - 3:47
    Puis, lorsque j’ai commencé
    ma carrière professionnelle
  • 3:47 - 3:49
    et que j’ai suivi
    une formation à l’université,
  • 3:50 - 3:53
    il n’y avait toujours pas d’options
    pour les personnes de couleur.
  • 3:54 - 3:59
    Cela m’a incitée
  • 4:00 - 4:03
    à produire moi-même ce produit,
  • 4:03 - 4:07
    pour les danseuses et les danseurs
    qui m’ont suivie.
  • 4:07 - 4:10
    C’est ainsi
    que ma carrière a été influencée.
  • 4:11 - 4:14
    C’est une très belle réponse.
  • 4:14 - 4:15
    Je vous remercie.
  • 4:15 - 4:16
    Et vous, Jordana?
  • 4:19 - 4:22
    Pour ma part, j’ai grandi à New York
  • 4:22 - 4:27
    et j’ai eu la chance d’être entourée
    de tant de formes d’art différentes.
  • 4:27 - 4:30
    J’ai notamment fréquenté
  • 4:30 - 4:36
    l’académie Little Bit
    et le DTH (Dance Theatre of Harlem).
  • 4:37 - 4:42
    J’ai donc grandi en apprenant
    que les collants
  • 4:42 - 4:49
    ne révélaient pas notre identité
  • 4:49 - 4:54
    et l’histoire de leur création.
  • 4:54 - 4:58
    J’avais ressenti la même chose
    lorsque j’étais entré dans la compagnie.
  • 4:59 - 5:02
    Lorsque nous devions faire des crêpes
    avec nos chaussures
  • 5:02 - 5:06
    pour les ballets contemporains,
  • 5:06 - 5:09
    j’avais davantage confiance en moi.
  • 5:09 - 5:12
    Je me regardais dans le miroir
    et j’aimais ma silhouette.
  • 5:12 - 5:15
    Tout le monde ressentait la même chose.
  • 5:15 - 5:17
    Tout le monde en était conscient.
  • 5:17 - 5:21
    Peu importait le problème,
    nous nous sentions tous mieux ainsi.
  • 5:21 - 5:24
    Ensuite, je n’ai pas vu
    les options disponibles.
  • 5:24 - 5:28
    Soit, quand il y avait une option,
    c’était des chaussures de jazz marron.
  • 5:28 - 5:32
    Tout le monde était obligé de porter
    des chaussures de jazz marron.
  • 5:33 - 5:36
    Et évidemment,
    cela n’allait pas à tout le monde.
  • 5:37 - 5:43
    C’est tellement beau de voir
    qu’il y a de plus en plus d’options
  • 5:43 - 5:45
    et que des gens sont...
  • 5:45 - 5:46
    Aaliyah, je vous désigne
  • 5:48 - 5:50
    parce que vous êtes
    dans mon champ de vision.
  • 5:52 - 5:54
    Il y a des gens
  • 5:54 - 5:57
    qui font en sorte que tout le monde
    puisse monter sur scène.
  • 5:57 - 6:00
    C’est ce que j’ai vu en grandissant
    au sein du Dance Theatre of Harlem,
  • 6:00 - 6:02
    et c’est devenu la norme.
  • 6:03 - 6:06
    Aujourd’hui,
    c’est la norme pour tout le monde,
  • 6:06 - 6:09
    et c’est possible pour tout le monde,
    dans toutes les compagnies,
  • 6:09 - 6:10
    dans tous les arts.
  • 6:10 - 6:14
    Nous écrivons l’histoire
    de la véritable essence des collants.
  • 6:14 - 6:19
    À l’origine, ils devaient être
    de la couleur de la peau,
  • 6:19 - 6:21
    mais il était impossible
    de danser les jambes nues.
  • 6:21 - 6:25
    D’où vient donc cette couleur rose
    dans le monde du ballet?
  • 6:27 - 6:29
    C’est incroyable de sentir
    que la boucle est bouclée.
  • 6:29 - 6:32
    J’ai eu cette impression
    en voyant DTH quand j’étais plus jeune.
  • 6:32 - 6:35
    Je réalise maintenant
  • 6:35 - 6:37
    que c’est ce que nous devrions avoir
    pour tout le monde.
  • 6:38 - 6:43
    J’ai aimé que vous mentionniez
    la couleur de vos vêtements de danse.
  • 6:44 - 6:48
    Mais à quel moment de votre carrière
    avez-vous réalisé que c’était un problème
  • 6:48 - 6:52
    et qu’il était urgent
    de changer notre système,
  • 6:52 - 6:55
    afin que nous disposions de costumes
    inclusifs pour tout le monde,
  • 6:55 - 6:58
    et pas seulement
    pour un type de look spécifique?
  • 6:58 - 7:01
    Quand avez-vous commencé
    à vous en rendre compte?
  • 7:04 - 7:08
    Oui, je pense que j’ai commencé
    à m’en rendre compte assez tôt
  • 7:08 - 7:11
    à cause de l’expérience que j’avais eue
    avec les couleurs de chaussures de jazz
  • 7:11 - 7:14
    et avec les couleurs de collants.
  • 7:15 - 7:19
    Nous portions tous
    des collants marron clair.
  • 7:20 - 7:24
    Je me souviens qu’au moment où j’ai vu
    la première paire de collants marron,
  • 7:24 - 7:25
    j’étais très enthousiaste.
  • 7:25 - 7:29
    J’ai demandé à ma professeure
    si je pouvais les porter avec mon costume,
  • 7:30 - 7:32
    mais comme il n’y avait pas de chaussures
    à l’époque,
  • 7:32 - 7:36
    elle m’a dit que je ne pouvais pas,
    car cela aurait coupé mes lignes.
  • 7:37 - 7:39
    À partir de ce moment-là,
    j’étais assez jeune.
  • 7:39 - 7:42
    J’avais peut-être 11 ans à l’époque.
  • 7:43 - 7:45
    Plus tard, j’ai eu l’expérience
    des chaussures de jazz,
  • 7:45 - 7:46
    puis, à l’université,
  • 7:46 - 7:49
    quand il n’y avait toujours
    pas d’options de couleurs.
  • 7:49 - 7:51
    Je pense que cela a marqué un tournant
    dans ma carrière
  • 7:51 - 7:55
    quand je me suis dit :
    « Après tout ce que j’ai accompli,
  • 7:55 - 7:57
    il n’y a toujours rien qui me convient.
  • 7:57 - 8:01
    Ce n’est pas acceptable.
    Alors, comment puis-je contribuer
  • 8:01 - 8:03
    à changer cela
    et à l’intègre dans la communauté? »
  • 8:07 - 8:11
    C’est pareil, je viens des États-Unis
  • 8:11 - 8:14
    et je pense que l’ambiance était
    différente à New York.
  • 8:14 - 8:17
    C’est comme un petit univers
    à part entière dans cette ville.
  • 8:18 - 8:22
    En arrivant ici, j’ai vu que les couleurs
    n’étaient pas disponibles.
  • 8:24 - 8:28
    Je l’ai vu, mais je ne pense pas que,
  • 8:29 - 8:31
    parce qu’il s’agit
    d’une compagnie de ballet classique,
  • 8:31 - 8:34
    ce n’était pas un sujet de conversation
    jusqu’à ce que la pandémie
  • 8:34 - 8:40
    nous donne une minute
    pour avoir les conversations
  • 8:40 - 8:45
    que nous n’avions jamais eues
    auparavant.
  • 8:45 - 8:47
    C’est un peu comme lorsqu’on se concentre
    uniquement sur le ballet,
  • 8:47 - 8:49
    sur les étapes
    et sur la mise en œuvre du spectacle.
  • 8:49 - 8:51
    Et puis, quand on n’y arrive pas,
  • 8:51 - 8:54
    on s’assoit,
    on redevenait des êtres humains,
  • 8:54 - 8:57
    on se parle et on se rend compte
    de ce que les gens ressentent,
  • 8:57 - 8:58
    de ce qui nous aiderait
    à être plus à l’aise,
  • 8:59 - 9:01
    de ce qui nous permettrait d’être
    encore plus performants sur scène.
  • 9:01 - 9:04
    Je pense que lorsque cela s’est produit,
  • 9:05 - 9:08
    beaucoup d’entreprises ont commencé
    à entendre ces conversations
  • 9:08 - 9:13
    et ont ressenti la nécessité de fournir
    des collants à tout le monde.
  • 9:14 - 9:15
    C’est donc un grand changement.
  • 9:17 - 9:18
    C’était intéressant.
  • 9:18 - 9:20
    Je l’ai remarqué
    tout au long de ma carrière
  • 9:20 - 9:24
    et dont j’avais le sentiment
    d’être un peu impuissante.
  • 9:24 - 9:27
    Et puis, une fois
    que les conversations ont eu lieu,
  • 9:27 - 9:31
    de voir ces entreprises, Capezio,
    Bloch et Freed,
  • 9:31 - 9:36
    se dire :
    « Faisons quelque chose maintenant ».
  • 9:36 - 9:39
    Et puis, avoir des entrepreneurs
  • 9:39 - 9:43
    qui ont l’expérience
    de leur propre vie personnelle
  • 9:43 - 9:45
    à mettre en avant pour la transmettre.
  • 9:46 - 9:50
    Oui, donc c’est un peu comme ça.
  • 9:50 - 9:53
    Je suppose que c’était un sentiment
    d’impuissance de ne rien faire
  • 9:53 - 9:55
    jusqu’à ce que ces conversations
    commencent.
  • 9:57 - 9:59
    Merci beaucoup.
  • 10:00 - 10:03
    Monroe, souhaitez-vous poser
    votre prochaine question?
  • 10:03 - 10:04
    Votre première question.
  • 10:05 - 10:06
    Oui, bien sûr.
  • 10:08 - 10:10
    Renee, pourriez-vous nous parler
  • 10:10 - 10:13
    des défis que représentent
    les codes vestimentaires stricts
  • 10:13 - 10:18
    et l’accès limité à la danse inclusive
    pour les danseurs de couleur,
  • 10:18 - 10:21
    et comment cela peut affecter
    leur santé mentale,
  • 10:21 - 10:23
    leur confiance en soi et leur motivation?
  • 10:24 - 10:26
    C’est une excellente question.
  • 10:27 - 10:30
    Parfois, les codes vestimentaires
    sont très stricts,
  • 10:30 - 10:32
    surtout lorsque vous êtes jeune danseur.
  • 10:32 - 10:34
    À cette période de votre vie,
  • 10:34 - 10:41
    la norme est de porter
    une couleur spécifique
  • 10:42 - 10:43
    ou un vêtement de danse particulier.
  • 10:44 - 10:46
    À cette époque,
  • 10:46 - 10:48
    les gens sont en train de former
    leur identité de danseur,
  • 10:48 - 10:51
    ou de développer leur identité de danseur
  • 10:51 - 10:52
    ainsi que leur identité personnelle.
  • 10:53 - 10:56
    Il est parfois très difficile de ressentir
    ce sentiment d’appartenance,
  • 10:56 - 11:02
    parce que si vous teignez vos vêtements,
  • 11:02 - 11:04
    par exemple,
    cela peut envoyer le message suivant :
  • 11:04 - 11:06
    « Pourquoi suis-je le seul à faire cela? »
  • 11:06 - 11:08
    ou « Pourquoi suis-je l’un des rares
    à le faire,
  • 11:08 - 11:10
    contrairement aux autres? »
  • 11:10 - 11:13
    Cela peut varier d’une personne à l’autre,
  • 11:13 - 11:17
    mais parfois,
    cela peut donner le sentiment
  • 11:17 - 11:20
    que cette forme d’art a été créée
    pour les autres,
  • 11:20 - 11:24
    ou qu’elle n’a pas été adaptée
    pour accepter les personnes comme vous.
  • 11:25 - 11:28
    C’est quelque chose qui peut être choquant
    pour certaines personnes,
  • 11:28 - 11:31
    parce qu’elles peuvent penser
    que : « C’est juste un vêtement,
  • 11:31 - 11:32
    tout le monde porte la même chose. »
  • 11:32 - 11:33
    Pour certaines personnes,
  • 11:33 - 11:36
    ce n’est peut-être pas un défi
    ou un problème,
  • 11:36 - 11:42
    mais pour celles qui se soucient
    de représenter leur couleur de peau,
  • 11:42 - 11:44
    leur identité,
  • 11:44 - 11:48
    et qui en retirent un sentiment
    de confiance et d’estime de soi,
  • 11:49 - 11:51
    cela peut conduire
    à des problèmes subtils.
  • 11:51 - 11:55
    Dans certains cas, les personnes
    qui se sentent suffisamment à l’aise
  • 11:55 - 11:57
    pour l’exprimer bruyamment
    peuvent se dire :
  • 11:57 - 12:00
    « OK, je ne sais pas
    si j’ai ma place ici. »
  • 12:00 - 12:03
    En ce qui concerne
    les effets sur la santé mentale,
  • 12:03 - 12:04
    cela peut entraîner une forte anxiété
  • 12:04 - 12:10
    lorsqu’il s’agit de porter des vêtements
    qui ne sont pas assortis.
  • 12:10 - 12:12
    Ou encore,
    vous obtenez des couleurs génériques
  • 12:12 - 12:15
    et vous vous dites :
    « Ça ne me convient pas. »
  • 12:15 - 12:19
    Cela peut détourner
    l’attention du danseur de sa performance.
  • 12:19 - 12:23
    Cela peut l’amener à se demander :
    « Est-ce que je corresponds au rôle?
  • 12:23 - 12:28
    Ai-je l’apparence souhaitée
    entre guillemets, sur scène? »
  • 12:28 - 12:31
    ou « Ai-je une présence sur scène? »
  • 12:32 - 12:34
    Cela peut être accentué,
    surtout lorsqu’ils sont peut-être
  • 12:34 - 12:37
    les seuls danseurs de couleur sur scène
    et au sein de leur compagnie
  • 12:37 - 12:40
    ou de leur école,
  • 12:40 - 12:43
    parce que cela les « différencie »
    des autres.
  • 12:43 - 12:45
    Ce qui peut entraîner de l’anxiété,
  • 12:45 - 12:48
    une baisse de l’estime de soi,
    de la confiance,
  • 12:49 - 12:52
    et dans certains cas,
    des sentiments de dépression,
  • 12:52 - 12:57
    même s’ils luttent pour trouver des moyens
    de se connecter à leur identité
  • 12:57 - 13:00
    et de relier leur sentiment de soi
    au fait d’être un danseur.
  • 13:01 - 13:03
    Cela met beaucoup de pression
    sur les danseurs
  • 13:03 - 13:07
    qui doivent essayer de concilier
    tous ces éléments différents
  • 13:07 - 13:10
    alors qu’en réalité, ce qu’ils veulent,
    c’est sortir, danser
  • 13:10 - 13:13
    et se représenter
    sous leur forme la plus authentique.
  • 13:14 - 13:16
    Oui, oui, je comprends cela.
  • 13:17 - 13:22
    Vous avez parlé de cette pression
    qui vous oblige à demander ces choses,
  • 13:22 - 13:24
    à demander à l’autorité
    si vous avez besoin
  • 13:24 - 13:26
    d’une autre couleur de peau
    ou de chaussures.
  • 13:26 - 13:32
    J’ai le sentiment, en écho avec vous,
    que cela affecte votre confiance en vous.
  • 13:33 - 13:34
    C’était donc...
  • 13:34 - 13:36
    Oui, bien sûr,
  • 13:36 - 13:41
    parce que si c’est vous
    qui devez demander ces choses,
  • 13:41 - 13:45
    c’est vous qui portez la responsabilité
    de la décision en tant que danseur.
  • 13:45 - 13:50
    Nous évoluons dans un environnement
    où l’uniformité et la conformité
  • 13:50 - 13:51
    sont très importantes.
  • 13:51 - 13:54
    Et puis, encore une fois,
    vous vous considérez comme différent,
  • 13:54 - 13:57
    ce qui pourrait
    mettre beaucoup de stress inutile
  • 13:57 - 14:00
    sur ceux qui ne sont peut-être pas
    aussi à l’aise pour le demander.
  • 14:01 - 14:03
    Cela soulève peut-être les questions :
  • 14:03 - 14:04
    « Pourquoi dois-je demander cela?
  • 14:04 - 14:07
    Pourquoi est-ce qu’on me l’offre?
  • 14:07 - 14:09
    Ou pourquoi est-ce qu’on me l’offre
    comme option? »
  • 14:09 - 14:11
    Comme je l’ai dit,
    si certains danseurs choisissent
  • 14:11 - 14:14
    de ne pas porter de vêtements de danse
  • 14:14 - 14:17
    qui correspondent à leur couleur de peau,
  • 14:17 - 14:18
    c’est tout à fait normal.
  • 14:18 - 14:20
    Mais c’est important de donner à ceux
    qui se sentent plus à l’aise
  • 14:20 - 14:24
    et qui veulent se représenter
    la possibilité de le faire.
  • 14:25 - 14:27
    Oui, c’est tout à fait possible.
  • 14:31 - 14:33
    Jasmine, pourriez-vous passer
    à la question suivante?
  • 14:34 - 14:36
    Oui, ma prochaine question
    s’adresse à Jordana.
  • 14:36 - 14:39
    Quelle est la différence
    entre les tenues d’un étudiant
  • 14:39 - 14:40
    et celles d’un danseur professionnel?
  • 14:40 - 14:43
    Comment les deux codes vestimentaires
    peuvent-ils évoluer
  • 14:43 - 14:44
    pour permettre des costumes inclusifs?
  • 14:46 - 14:49
    Il y a de grandes différences,
    c’est certain!
  • 14:50 - 14:55
    Avec les étudiants,
    on veut des lignes épurées,
  • 14:55 - 14:57
    donc pas de chemise ample
    en ballet classique
  • 14:57 - 15:01
    ni d’échauffements amples.
  • 15:01 - 15:04
    Alors qu’en tant que membre
    d’une compagnie,
  • 15:04 - 15:07
    il s’agit plutôt
    de « Oh, j’ai mal aux cuisses,
  • 15:07 - 15:09
    il me faut des vêtements amples
  • 15:09 - 15:11
    pour maintenir la chaleur
    à l’intérieur en ce moment ».
  • 15:11 - 15:12
    Mais pour un étudiant,
    ce n’est pas possible.
  • 15:12 - 15:15
    Vous devez garder les collants uniquement
    dans le justaucorps,
  • 15:16 - 15:18
    pour que le professeur puisse
    vous regarder
  • 15:18 - 15:21
    et vous donner des commentaires
    et des corrections,
  • 15:21 - 15:22
    ce qui est amusant,
  • 15:22 - 15:25
    car vous devriez toujours faire cela
    dans la vie professionnelle,
  • 15:25 - 15:27
    mais c’est un tout autre sujet.
  • 15:28 - 15:30
    Oui, c’est différent.
  • 15:30 - 15:34
    J’ai l’impression
    que l’on peut se sentir plus exposé
  • 15:34 - 15:37
    du fait que l’on ne peut pas se cacher
  • 15:37 - 15:40
    et qu’il faut être en justaucorps
    et en collants,
  • 15:40 - 15:42
    alors que dans un cours de compagnie,
  • 15:42 - 15:44
    si l’on a mal quelque part,
    c’est plus facile de le dire.
  • 15:44 - 15:46
    Si je n’ai pas envie
    de me présenter ce jour-là,
  • 15:46 - 15:48
    je peux porter ce que je veux.
  • 15:48 - 15:50
    Cela peut varier
    d’une compagnie à l’autre,
  • 15:50 - 15:54
    mais vous pouvez porter
    ce dont vous avez besoin pour le moment.
  • 15:55 - 15:59
    Mais au bout du compte,
    lorsque nous montons tous sur scène,
  • 15:59 - 16:02
    nous devons tous porter le costume,
    quel qu’il soit.
  • 16:02 - 16:04
    Même si vous êtes parfois mal à l’aise
    dans ce costume,
  • 16:04 - 16:07
    vous devez quand même aller danser
  • 16:07 - 16:10
    pour montrer
    que vous n’êtes pas mal à l’aise,
  • 16:10 - 16:15
    et ainsi vous présenter
    et offrir un bon spectacle.
  • 16:15 - 16:19
    Cela peut être très difficile à faire
  • 16:19 - 16:21
    si vous ne vous sentez pas à l’aise
    dans un costume.
  • 16:22 - 16:25
    Dans une compagnie,
  • 16:25 - 16:28
    vous pouvez vous aider
    à vous sentir plus à l’aise,
  • 16:28 - 16:29
    mais à l’école, ce n’est pas possible.
  • 16:29 - 16:33
    L’école et la scène sont plus liées
    qu’il n’y paraît,
  • 16:33 - 16:36
    notamment lors d’un cours en compagnie,
  • 16:37 - 16:39
    car on est très exposé sur scène.
  • 16:39 - 16:43
    En tant qu’étudiant en studio,
    on ne peut pas se couvrir.
  • 16:43 - 16:44
    En effet.
  • 16:44 - 16:47
    Puisque vous avez occupé les deux postes,
  • 16:47 - 16:52
    pourriez-vous nous dire lequel a été
    le plus difficile pour vous?
  • 16:52 - 16:56
    En tant que membre d’une compagnie,
    vous faites un travail.
  • 16:56 - 16:57
    C’est votre travail,
  • 16:57 - 17:00
    mais vous travaillez pour ce travail.
  • 17:00 - 17:02
    - Alors, lequel était...
    - Oui!
  • 17:05 - 17:10
    Je ne sais pas, quand on est étudiant,
    on a tellement d’aspirations,
  • 17:10 - 17:13
    et je me concentrais
    sur la vue d’ensemble, par exemple,
  • 17:13 - 17:15
    me produire sur la scène
    pendant quatre saisons.
  • 17:15 - 17:17
    Je veux me montrer au monde.
  • 17:18 - 17:21
    Puis, en vieillissant,
  • 17:21 - 17:23
    je pense qu’on commence
    à acquérir de l’expérience.
  • 17:23 - 17:28
    Je pense qu’à l’âge adulte,
    on prend conscience des conséquences,
  • 17:28 - 17:29
    de choses comme :
  • 17:29 - 17:31
    « Que va-t-il se passer
    quand ça fait mal? ».
  • 17:33 - 17:37
    Le fait d’être membre d’une compagnie
    a pu être plus difficile que l’école,
  • 17:38 - 17:40
    où l’on a le monde devant soi
  • 17:40 - 17:42
    et où l’on est libre de tout faire.
  • 17:43 - 17:45
    Oui, c’est ce que je dirais.
  • 17:46 - 17:47
    Magnifique, merci beaucoup!
  • 17:48 - 17:50
    Ma prochaine question s’adresse à Aaliyah.
  • 17:51 - 17:54
    Certaines grandes compagnies de danse
  • 17:54 - 17:56
    ont commencé à proposer
    une large gamme de tons,
  • 17:56 - 17:58
    mais il reste encore beaucoup à faire.
  • 17:58 - 18:01
    Qu’est-ce qui empêche l’industrie
    de s’engager pleinement
  • 18:01 - 18:02
    dans la voie de l’inclusivité?
  • 18:08 - 18:11
    Je pense qu’il y a
    plusieurs raisons différentes
  • 18:11 - 18:15
    et que cela peut varier
    d’une compagnie à l’autre,
  • 18:15 - 18:17
    en fonction de ses valeurs.
  • 18:19 - 18:21
    Mais je ne peux pas dire
  • 18:23 - 18:29
    qu’il y a une raison spécifique.
  • 18:29 - 18:35
    Je pense que j’ai commencé
    à développer des vêtements de danse
  • 18:35 - 18:36
    il y a environ trois ans.
  • 18:38 - 18:41
    À part le fait d’être
    une consommatrice de produits,
  • 18:41 - 18:43
    je n’avais aucune expérience
    dans ce domaine.
  • 18:44 - 18:50
    Je pense qu’une entreprise
    qui a cinq ou dix ans d’expérience,
  • 18:50 - 18:55
    c’est le cas de la mienne,
    et probablement le budget aussi.
  • 18:55 - 18:57
    Je pense qu’elles ont
    les ressources nécessaires
  • 18:57 - 18:59
    pour élargir leur inventaire
  • 19:01 - 19:05
    si j’étais capable de concevoir un produit
  • 19:05 - 19:08
    à partir d’une simple esquisse
    ou d’une pensée
  • 19:08 - 19:10
    jusqu’à un article tangible.
  • 19:10 - 19:16
    Je pense que les entreprises doivent
    assumer leur responsabilité.
  • 19:17 - 19:21
    Je ne pense donc pas
    qu’il y ait une raison particulière
  • 19:21 - 19:25
    ou un obstacle spécifique
    qui les en empêche.
  • 19:27 - 19:31
    Puisque vous possédez
    une entreprise de vêtements de danse?
  • 19:32 - 19:33
    Oui, une entreprise, oui.
  • 19:33 - 19:34
    Une entreprise, parfait.
  • 19:34 - 19:36
    Quel est l’obstacle
    le plus difficile à surmonter
  • 19:36 - 19:38
    pour s’assurer
  • 19:38 - 19:41
    qu’il y ait des vêtements de danse
    pour tout le monde,
  • 19:41 - 19:43
    et pas seulement pour un type
    de vêtements en particulier?
  • 19:43 - 19:45
    Quel est, selon vous, l’obstacle
    le plus difficile à surmonter?
  • 19:46 - 19:47
    Pour ma part,
  • 19:49 - 19:53
    je dirais qu’il y a deux obstacles
    difficiles à surmonter.
  • 19:54 - 19:56
    Le développement des produits
    prend beaucoup de temps,
  • 19:56 - 20:00
    donc quand on travaille
    avec des teintes plus foncées,
  • 20:00 - 20:03
    il faut surtout obtenir
    le bon sous-ton, etc.
  • 20:03 - 20:07
    Nous développons des produits
    pour une large gamme de teints.
  • 20:07 - 20:08
    Il y a aussi le budget.
  • 20:08 - 20:10
    En tant qu’entreprise émergente,
  • 20:10 - 20:14
    il faut bien sûr consacrer
    beaucoup de ressources
  • 20:14 - 20:16
    au processus
    de développement des produits,
  • 20:16 - 20:20
    puis à l’achat des stocks.
  • 20:20 - 20:24
    C’est donc produit par produit
    que je travaille pour l’instant.
  • 20:25 - 20:28
    Ce sont les deux principaux obstacles
    à surmonter.
  • 20:30 - 20:31
    Génial!
  • 20:31 - 20:33
    - Est-ce que je peux intervenir?
    - Bien sûr!
  • 20:33 - 20:35
    J’ai également trouvé
  • 20:35 - 20:40
    cette vidéo de Lauren Anderson
    très intéressante.
  • 20:40 - 20:44
    Elle est danseuse principale
    au Houston Ballet.
  • 20:44 - 20:46
    Elle a dit que l’éclairage filtré
  • 20:47 - 20:52
    et la façon dont
    il se reflétait sur ses collants
  • 20:52 - 20:54
    faisait toute la différence.
  • 20:54 - 20:57
    Elle est donc allée voir
    la société de production
  • 20:57 - 20:59
    et l’équipe d’éclairage
  • 20:59 - 21:00
    et leur a dit :
  • 21:00 - 21:02
    « J’ai besoin de ces nuances
    dans mes lumières ».
  • 21:02 - 21:05
    Lorsque je fais mon solo,
    j’ai besoin d’un filtre différent
  • 21:05 - 21:09
    de celui d’une personne
    au teint plus clair.
  • 21:09 - 21:14
    Même en matière de collants,
    on peut avoir la teinte parfaite,
  • 21:14 - 21:17
    mais il faut que l’équipe d’éclairage
    de la production le sache,
  • 21:17 - 21:19
    pour qu’elle se reflète bien
    sur les collants.
  • 21:19 - 21:24
    Il s’agit également
    d’avoir cette éducation.
  • 21:24 - 21:26
    Cela va de pair
    avec le fait que les collants
  • 21:26 - 21:28
    doivent être beaux sous l’éclairage,
  • 21:28 - 21:29
    parce que j’ai aussi constaté,
  • 21:30 - 21:32
    même en studio,
    qu’ils semblaient d’une certaine couleur,
  • 21:32 - 21:34
    et qu’ils étaient
    d’une autre couleur sur scène.
  • 21:34 - 21:37
    Je devais teindre mes chaussures
    d’une couleur différente
  • 21:37 - 21:39
    de celle de mes collants
    en fonction de la nature des filtres.
  • 21:40 - 21:42
    Dans le studio,
    on pourrait avoir l’impression
  • 21:42 - 21:44
    que ça ne correspond à rien du tout,
  • 21:44 - 21:46
    et sur scène, c’est plutôt génial.
  • 21:46 - 21:48
    Mais je trouve cela très intéressant.
  • 21:48 - 21:54
    Développer différentes nuances
    est un processus fastidieux.
  • 21:54 - 21:55
    Oui.
  • 21:55 - 21:57
    Oui, c’est fou.
  • 21:57 - 21:58
    C’est tellement fou.
  • 21:59 - 22:02
    En voyant cela, je me suis dit
    qu’il fallait travailler dur
  • 22:03 - 22:05
    pour pouvoir proposer cette gamme.
  • 22:05 - 22:07
    Il faut travailler dur, il faut du temps,
  • 22:07 - 22:10
    il faut de l’attention
    pour être capable de dire : « OK.
  • 22:10 - 22:12
    Je n’y aurais pas pensé.
  • 22:12 - 22:13
    Ah oui, l’éclairage aussi. »
  • 22:13 - 22:16
    Il ne s’agit pas seulement
    de vêtements de danse.
  • 22:16 - 22:18
    Il s’agit de l’éclairage,
    mais aussi d’autres facteurs
  • 22:18 - 22:24
    qui nécessitent que toute la production
    soit impliquée dans ce processus,
  • 22:24 - 22:27
    et donc que nous soyons capables
    d’évoquer ces éléments.
  • 22:27 - 22:30
    Je pense que pour ceux
    qui veulent faire ces changements,
  • 22:30 - 22:33
    cela leur permet de savoir comment
    nous pouvons les aider dans ce processus.
  • 22:33 - 22:35
    Mais cela souligne le fait
  • 22:35 - 22:40
    qu’il faut s’engager à examiner
    ces différents facteurs
  • 22:40 - 22:41
    et à procéder à ces changements.
  • 22:41 - 22:42
    Comme je l’ai dit,
  • 22:42 - 22:47
    s’il incombe au danseur de choisir
  • 22:47 - 22:51
    une belle pièce qu’il estime lui convenir
  • 22:51 - 22:53
    et d’essayer de l’assortir
    à ses vêtements,
  • 22:53 - 22:55
    l’éclairage n’est pas tout à fait
    à sa hauteur.
  • 22:56 - 22:57
    Et comme vous l’avez dit,
  • 22:58 - 23:01
    ce danseur a contacté
    l’équipe chargée de l’éclairage
  • 23:01 - 23:03
    et a réussi à réaliser cet ajustement.
  • 23:03 - 23:07
    Que se passe-t-il si cela
    n’est pas possible dans certains endroits?
  • 23:07 - 23:10
    Et comment cela affecte-t-il
    leur confiance sur scène
  • 23:10 - 23:14
    alors qu’en fin de compte, je pense
    que les gens veulent être capables
  • 23:14 - 23:16
    de donner le meilleur d’eux-mêmes
    sur scène?
  • 23:16 - 23:18
    Je considère donc cela
    comme des victoires.
  • 23:18 - 23:21
    C’est un peu de travail,
    mais quel bénéfice en tirons-nous?
  • 23:21 - 23:23
    C’est pour une belle production,
  • 23:23 - 23:25
    pour des danseurs confiants,
  • 23:25 - 23:28
    pour que plus de gens s’impliquent
    dans cet art magnifique.
  • 23:28 - 23:30
    Oui, tout à fait.
  • 23:32 - 23:33
    Vous!
  • 23:36 - 23:38
    Oui, donc en plus de cela,
  • 23:38 - 23:40
    comme nous le savons,
  • 23:40 - 23:43
    la tradition est toujours présente
    dans le ballet et la danse.
  • 23:44 - 23:49
    Ma question pour Jordana et Renee
    porte sur les vêtements de danse.
  • 23:49 - 23:51
    Quand les traditions deviennent-elles
    un obstacle au progrès,
  • 23:53 - 23:54
    en matière artistique
  • 23:54 - 23:57
    et de développement
    des artistes de la danse?
  • 23:57 - 23:59
    Alors, oui.
  • 23:59 - 24:03
    Jordana, pourriez-vous commencer
    par l’aspect artistique?
  • 24:03 - 24:04
    Oui.
  • 24:05 - 24:11
    Je pense que l’atout de la tradition
    est qu’elle peut servir
  • 24:13 - 24:16
    d’outil pédagogique
  • 24:16 - 24:19
    et permettre d’y incorporer
    ce que l’on ressent
  • 24:19 - 24:22
    et ce qui se passe
    dans la culture actuelle.
  • 24:22 - 24:26
    On peut donc conserver
    les fondements d’une tradition,
  • 24:26 - 24:29
    mais il faut qu’elle puisse évoluer
    en fonction de la situation actuelle.
  • 24:30 - 24:33
    Je pense donc qu’en ce qui concerne
    les compagnies,
  • 24:33 - 24:39
    le problème est de savoir
    si la tradition va se perdre
  • 24:39 - 24:41
    ou s’il faut trouver
    un moyen de la conserver.
  • 24:41 - 24:46
    J’ai l’impression que lorsque je regarde
    l’histoire de la nature des collants,
  • 24:46 - 24:51
    je me dis que la tradition voulait
    que nous les portions,
  • 24:51 - 24:53
    et que nous n’avions pas le droit
    de montrer notre peau
  • 24:53 - 24:54
    dans les tribunaux français
  • 24:55 - 24:57
    ou dans toute l’Europe.
  • 24:57 - 24:59
    La tradition voulait
    que ce soit la couleur de peau.
  • 25:01 - 25:03
    Les collants, c’est cool!
    On peut garder les collants
  • 25:03 - 25:05
    et créer des couleurs de peau
    pour tout le monde.
  • 25:05 - 25:08
    Pour moi, il s’agit toujours
    de respecter cette tradition,
  • 25:08 - 25:10
    mais dans ce qu’elle est aujourd’hui.
  • 25:10 - 25:12
    Notre culture d’aujourd’hui.
  • 25:12 - 25:17
    Ce n’est plus comme au début du ballet,
  • 25:17 - 25:20
    quand il n’y avait
    qu’un seul type de tissu, le satin,
  • 25:20 - 25:22
    et qu’il fallait porter
    des collants en satin.
  • 25:22 - 25:25
    Nous avons donc évolué
    avec le type de tissu dont nous disposons,
  • 25:25 - 25:28
    de sorte que nous pouvons continuer
    à faire vivre la tradition,
  • 25:28 - 25:30
    comme le fait Aaliyah aujourd’hui.
  • 25:32 - 25:35
    Oui, je pense beaucoup à cela.
  • 25:35 - 25:39
    Je pense qu’un corps de ballet
    incarne l’idée d’unité et d’unisson.
  • 25:40 - 25:42
    Je sais qu’ils pensent beaucoup
    à l’uniformité.
  • 25:42 - 25:45
    Ils se demandent si tout le monde
    porte des collants roses.
  • 25:45 - 25:48
    Mais comment pensez-vous
    que cela puisse évoluer?
  • 25:48 - 25:50
    Pensez-vous qu’il faille porter
    des collants roses?
  • 25:50 - 25:54
    Ou pensez-vous qu’il s’agit plutôt
    de l’intégrité artistique de l’uniformité?
  • 25:54 - 25:57
    Oui, c’est une très bonne question.
  • 25:58 - 26:02
    Je crois que nous avons fait un ballet
    appelé Concerto,
  • 26:04 - 26:09
    et les collants étaient
    d’une couleur plus chaude,
  • 26:09 - 26:13
    ce qui donnait une belle apparence
    à tout le monde.
  • 26:13 - 26:14
    Ce n’était pas comme le rose du ballet,
  • 26:14 - 26:17
    qui est délavé, comme nous le savons.
  • 26:17 - 26:22
    C’était juste un blanc éclatant
    qui reflétait la lumière sur scène.
  • 26:24 - 26:27
    Comme il s’agissait
    d’une teinte plus chaude,
  • 26:27 - 26:29
    elle convenait à tout le monde.
  • 26:30 - 26:32
    J’ai l’impression
    qu’il existe des options comme celle-là,
  • 26:32 - 26:36
    où l’on remplace le rose serré
  • 26:36 - 26:42
    par une teinte de peau plus chaude
    qui convient à tout le monde.
  • 26:42 - 26:44
    Il ne convient pas à tout le monde,
  • 26:44 - 26:46
    mais il est plus complémentaire.
  • 26:46 - 26:51
    Ou bien, en ayant littéralement
    toutes les nuances de mélanine
  • 26:51 - 26:56
    sur cette scène dans leur propre teinte,
    on obtiendra l’uniformité.
  • 26:56 - 26:59
    J’ai l’impression
    qu’il existe deux approches différentes.
  • 26:59 - 27:03
    Personnellement,
    j’ai l’impression que la solution
  • 27:03 - 27:07
    qui consiste à faire en sorte
    que toutes les carnations se sentent
  • 27:08 - 27:12
    magnifiques sur scène est uniforme
    et agréable à regarder.
  • 27:15 - 27:19
    L’autre solution est le Concerto moulant.
  • 27:19 - 27:21
    En fait, le collant s’appelle aussi
    « Concerto »,
  • 27:21 - 27:22
    comme la couleur du collant.
  • 27:23 - 27:24
    L’idée était que tout le monde soit
  • 27:24 - 27:26
    dans une teinte plus chaude,
    plus complémentaire,
  • 27:26 - 27:27
    pour le bien-être de tous.
  • 27:27 - 27:30
    Puis il fallait encore faire des crêpes
    à nos chaussures,
  • 27:30 - 27:34
    et nos chaussures ont dû être
    teintes en couleur concerto,
  • 27:34 - 27:37
    parce qu’elle ne correspondait pas
    aux tristes chaussures roses.
  • 27:39 - 27:40
    Alors oui, je dirais que j’aimerais
  • 27:41 - 27:43
    que nous nous dirigeions tous
    vers une approche
  • 27:43 - 27:47
    où chacun porte la nuance qui lui convient
  • 27:47 - 27:49
    et qui lui permet de se sentir à l’aise.
  • 27:50 - 27:52
    Oui, je pense que c’est tout.
  • 27:52 - 27:54
    Merci beaucoup.
  • 27:54 - 27:57
    Renee, pourriez-vous
    nous parler de la tradition
  • 27:57 - 28:00
    en matière d’approche
    de la santé mentale des danseurs,
  • 28:02 - 28:04
    ainsi que des idées traditionnelles
    actuelles à ce sujet?
  • 28:05 - 28:09
    Oui, et je pense que Jordana
    a mis en lumière des éléments importants
  • 28:09 - 28:11
    concernant l’objectif de la tradition.
  • 28:12 - 28:15
    J’ai moi-même pratiqué le taekwondo.
  • 28:15 - 28:18
    La tradition,
    en particulier celle des arts martiaux,
  • 28:18 - 28:19
    est un processus continu.
  • 28:20 - 28:24
    La tradition peut être
    une chose formidable et merveilleuse.
  • 28:24 - 28:27
    Lorsqu’il s’agit d’évaluer l’impact
    sur la santé mentale,
  • 28:28 - 28:32
    il s’agit de se demander :
  • 28:32 - 28:35
    quel est le sens associé au changement
    de certaines traditions?
  • 28:35 - 28:37
    Comment les comprenons-nous?
  • 28:37 - 28:39
    Pourquoi procédons-nous
    à ces changements?
  • 28:40 - 28:41
    Comme l’a mentionné Jordana,
  • 28:41 - 28:45
    vous pouvez préserver
    l’essence de certaines traditions
  • 28:46 - 28:50
    tout en reconnaissant
    que la société s’est adaptée et a changé,
  • 28:50 - 28:52
    et que nos besoins ont évolué.
  • 28:53 - 28:58
    Utiliseriez-vous nécessairement
    les mêmes produits que nos parents?
  • 28:58 - 29:00
    Non, car nous avons découvert
    que certains produits
  • 29:00 - 29:03
    ne fonctionnent pas bien
    ou ne sont pas sains pour nous.
  • 29:03 - 29:06
    Il faudra peut-être les modifier
    pour continuer à les utiliser,
  • 29:06 - 29:09
    mais les fondements de ces produits
    sont peut-être toujours là,
  • 29:09 - 29:11
    et leur valeur aussi.
  • 29:12 - 29:16
    Lorsque nous réfléchissons aux changements
    et à leur impact sur la santé mentale,
  • 29:16 - 29:18
    je pense que nous devons être attentifs
  • 29:18 - 29:21
    à identifier
  • 29:21 - 29:25
    ce qu’il est logique de préserver
  • 29:25 - 29:29
    et de conserver dans l’univers du ballet.
  • 29:29 - 29:33
    Et puis, pour les choses qui pourraient
    être changées ou améliorées,
  • 29:33 - 29:35
    car le changement
    n’est pas forcément mauvais,
  • 29:35 - 29:39
    il faut d’abord être capable
    de commencer la conversation
  • 29:39 - 29:43
    avec ceux que ces sujets affectent
    c’est-à-dire principalement les danseurs.
  • 29:43 - 29:46
    Il s’agit de comprendre leurs besoins.
  • 29:46 - 29:51
    Pour donner
    le meilleur d’eux-mêmes sur scène,
  • 29:51 - 29:54
    lors de leurs entraînements
    et dans les salles qu’ils remplissent,
  • 29:54 - 29:56
    ils doivent se sentir
    au mieux de leur forme.
  • 29:57 - 30:01
    Et s’il s’agit de quelque chose
    d’aussi important que simple,
  • 30:01 - 30:05
    comme « nous pouvons apporter
    des modifications aux vêtements de danse
  • 30:05 - 30:07
    pour qu’ils les rendent confiants
    et inclusifs ».
  • 30:09 - 30:11
    Je pense que c’est une tradition
    qui mérite d’être mise en avant.
  • 30:11 - 30:14
    De plus, l’objectif est toujours
    de préserver la forme d’art.
  • 30:14 - 30:15
    Celle-ci peut être préservée,
  • 30:15 - 30:21
    mais elle peut aussi être améliorée
    si les danseurs ne se sentent pas inquiets
  • 30:21 - 30:24
    ou, comme je l’ai dit, rejetés ou jugés
  • 30:24 - 30:27
    s’ils décident de parler de ces choses.
  • 30:28 - 30:31
    Nous devons donc être capables d’avoir
    des conversations ouvertes.
  • 30:31 - 30:34
    Nous devons être capables
    de nous engager dans des conversations
  • 30:34 - 30:36
    sans être sur la défensive,
  • 30:36 - 30:38
    parce que même avec cela aussi,
  • 30:38 - 30:41
    parfois, la réponse automatique est :
  • 30:42 - 30:44
    « La forme d’art ne devrait pas changer.
  • 30:44 - 30:46
    Rien ne devrait changer dans le ballet ».
  • 30:47 - 30:50
    Nous n’avons même pas l’occasion d’engager
    une conversation du genre :
  • 30:50 - 30:52
    « Pourquoi est-ce un problème
    pour quelqu’un? »
  • 30:52 - 30:54
    Et la conversation s’arrête,
  • 30:54 - 30:56
    sans que l’on sache ce qui peut arriver.
  • 30:56 - 30:58
    La personne peut décider
    d’arrêter la danse.
  • 30:59 - 31:00
    Cela peut affecter sa performance
  • 31:00 - 31:04
    et avoir tous ces autres effets superflus.
  • 31:04 - 31:07
    Par contre,
    lorsqu’une conversation est engagée,
  • 31:07 - 31:10
    il est possible de trouver un équilibre
    entre les besoins de la personne,
  • 31:10 - 31:12
    la tradition et la forme d’art,
  • 31:12 - 31:15
    et de produire une œuvre magnifique.
  • 31:16 - 31:18
    Oui, sans aucun doute.
  • 31:20 - 31:22
    Pour conclure, j’aimerais faire le lien
  • 31:22 - 31:26
    entre toutes ces discussions
    et vous demander
  • 31:26 - 31:30
    à quoi ressemblera, selon vous,
    l’avenir de la danse inclusive
  • 31:30 - 31:31
    dans cinq ou dix ans.
  • 31:35 - 31:36
    N’importe qui peut répondre.
  • 31:37 - 31:38
    Aaliyah va répondre à cette question.
  • 31:38 - 31:40
    C’est elle qui va répondre.
  • 31:40 - 31:46
    Je sais, j’ai l’impression
    de bien connaître le résultat potentiel.
  • 31:48 - 31:50
    J’espère que mon entreprise pourra
    mettre en œuvre
  • 31:50 - 31:52
    la plupart de ces changements
  • 31:52 - 31:55
    et de guider l’évolution
    des vêtements de danse.
  • 31:56 - 31:58
    Je pense que Jordana
    a fait une remarque pertinente.
  • 31:58 - 32:01
    Je pense que cette gamme de nuances
  • 32:01 - 32:04
    est probablement l’avenir
    des vêtements de danse,
  • 32:04 - 32:06
    pas seulement pour les collants,
  • 32:06 - 32:08
    mais aussi pour de nombreux
    autres articles essentiels
  • 32:08 - 32:10
    dont nous avons besoin
    pour différents styles de danse.
  • 32:12 - 32:18
    Je pense également
    que les entreprises vont s’efforcer
  • 32:18 - 32:19
    d’inclure davantage le corps
  • 32:21 - 32:28
    et peut-être aussi d’élaborer
    des vêtements de danse
  • 32:28 - 32:30
    pour les styles folkloriques
    plus traditionnels.
  • 32:30 - 32:33
    Je pense que c’est ce qui va se passer.
  • 32:35 - 32:36
    Oui, bien sûr.
  • 32:36 - 32:37
    En outre,
  • 32:37 - 32:42
    plus il y aura de produits disponibles
    et plus la demande sera forte,
  • 32:42 - 32:45
    plus les compagnies
    et les écoles finiront par comprendre
  • 32:45 - 32:47
    qu’il s’agit de la bonne solution.
  • 32:47 - 32:50
    Ce sera la nouvelle tradition
    qui s’ajoutera à l’ancienne.
  • 32:50 - 32:53
    Il s’agit simplement de les superposer
    et de les rendre plus fortes,
  • 32:53 - 32:55
    plus belles et plus inclusives.
  • 32:57 - 32:58
    Oui, c’est certain.
  • 32:58 - 33:01
    J’ai peut-être un point de vue
    légèrement différent.
  • 33:01 - 33:05
    Je pense que la demande
    ne fera qu’augmenter.
  • 33:05 - 33:08
    Et je pense que, du côté positif,
  • 33:09 - 33:12
    les personnes impliquées
    dans la conception des costumes
  • 33:12 - 33:14
    deviendront plus créatives
  • 33:14 - 33:16
    et plus ouvertes
    quant à la manière d’intégrer
  • 33:16 - 33:19
    des vêtements de danse inclusifs
    dans les productions.
  • 33:19 - 33:21
    Je pense que plus la question
    sera abordée,
  • 33:21 - 33:24
    plus les gens auront le temps
    de se sentir à l’aise et de se dire :
  • 33:24 - 33:25
    « OK, nous pouvons travailler avec ça ».
  • 33:25 - 33:27
    C’est formidable!
  • 33:27 - 33:29
    Cela offre de nouvelles opportunités.
  • 33:30 - 33:33
    Je suis consciente toutefois
    que cela évoluera également
  • 33:33 - 33:38
    en fonction de la façon
    dont les institutions réagissent
  • 33:38 - 33:40
    à cette évolution.
  • 33:40 - 33:42
    Je pense que si les institutions,
  • 33:42 - 33:46
    les écoles de ballet et les compagnies
    soutiennent ces options,
  • 33:46 - 33:49
    les vêtements de danse
    ne seront plus perçus
  • 33:49 - 33:54
    comme une chose effrayante à incorporer.
  • 33:54 - 33:58
    Mais si ces conversations
    sont interrompues,
  • 33:58 - 34:03
    nous verrons différentes choses
    liées à l’EDI être repoussées,
  • 34:03 - 34:04
    ainsi que des positions très dures
  • 34:04 - 34:09
    et des choses qui allaient
    dans des directions très progressives.
  • 34:09 - 34:12
    Dans certains cas,
    elles sont tout simplement éliminées.
  • 34:12 - 34:16
    Je pense que cela pourrait potentiellement
    faire de ce sujet un sujet de controverse
  • 34:16 - 34:18
    alors qu’il n’a pas lieu d’être.
  • 34:18 - 34:20
    Cela pourrait être magnifique
  • 34:20 - 34:24
    et offrir une nouvelle vie
    à la scène de ballet,
  • 34:25 - 34:28
    mais il faudra que tous les niveaux
    soient en mesure de soutenir cela.
  • 34:28 - 34:30
    Les étudiants comme vous,
  • 34:31 - 34:35
    les entreprises de vêtements de danse
    qui développent cette gamme de produits,
  • 34:35 - 34:38
    ainsi que les institutions,
    doivent se dire : « Oui, nous y tenons. »
  • 34:38 - 34:43
    Nous voulons voir cela pour qu’il puisse
    devenir un élément principal,
  • 34:43 - 34:44
    une force durable,
  • 34:44 - 34:48
    pour qu’il puisse diriger le pouvoir,
    désolé, et prospérer.
  • 34:48 - 34:51
    Oui, je pense aussi
  • 34:51 - 34:57
    que c’est ce que l’école fait si bien ici.
  • 34:57 - 35:00
    J’espère également
    que notre salle de chaussures
  • 35:00 - 35:01
    sera extraordinaire,
  • 35:01 - 35:05
    car ils ont une gamme magnifique
    pour tout le monde
  • 35:05 - 35:07
    et des chaussures assorties.
  • 35:08 - 35:09
    En prenant cet exemple,
  • 35:09 - 35:11
    ou même l’entreprise,
  • 35:11 - 35:14
    le département des costumes
    et des chaussures,
  • 35:14 - 35:19
    s’assurent que la maille des costumes
    correspond à la peau de chacun.
  • 35:19 - 35:23
    Il n’existe pas de maille unique
    qui convienne à tout le monde.
  • 35:24 - 35:29
    Les chaussures sont assorties
    à chaque teinte,
  • 35:29 - 35:31
    car nous sommes tous différents.
  • 35:31 - 35:33
    Chacun de nous est unique.
  • 35:34 - 35:39
    J’ai l’impression que des institutions
    comme celle-ci sont en première ligne
  • 35:39 - 35:42
    et montrent qu’il ne s’agit pas
    d’un retour en arrière.
  • 35:42 - 35:44
    C’est là où nous en sommes, c’est la base,
  • 35:44 - 35:46
    et maintenant, nous continuons
    à progresser à partir de là.
  • 35:46 - 35:50
    Ce serait tellement beau
    si les gens commençaient
  • 35:50 - 35:52
    à faire un pas en arrière.
  • 35:54 - 35:59
    Oui, je sais qu’au début,
  • 36:00 - 36:03
    quand j’ai eu accès à la danse inclusive,
  • 36:03 - 36:06
    il n’y avait que des collants
    de la même couleur que la peau.
  • 36:06 - 36:08
    J’ai d’abord hésité,
  • 36:08 - 36:11
    car je ne voulais pas être différente
    ou sortir du cadre dans mon environnement.
  • 36:12 - 36:14
    Comment pensez-vous
    que l’industrie de la danse
  • 36:14 - 36:16
    peut promouvoir ou permettre cette option
  • 36:16 - 36:21
    d’avoir ces articles
    qui vous représentent?
  • 36:25 - 36:29
    Je ne sais pas, c’est difficile.
  • 36:29 - 36:31
    C’est un peu comme l’œuf et la poule,
    n’est-ce pas?
  • 36:31 - 36:36
    Plus on le voit,
    plus on se sent à l’aise pour le faire.
  • 36:37 - 36:41
    Mais tant qu’on ne le voit pas,
    je ne sais pas, c’est comme ça.
  • 36:41 - 36:44
    C’est du genre : « Si mon ami le fait,
  • 36:44 - 36:49
    j’ai un peu plus confiance en moi
    et je vais le faire aussi ».
  • 36:49 - 36:53
    C’est donc une sorte de collectif
    avec des amis,
  • 36:53 - 36:56
    mais aussi l’industrie dans son ensemble,
  • 36:57 - 36:59
    pour que vous puissiez voir
    ce que vous faites sur scène.
  • 37:01 - 37:05
    Avoir cette confiance en soi,
  • 37:05 - 37:07
    se dire qu’on est belle
    et qu’il faut se montrer,
  • 37:07 - 37:09
    ce qui, je le sais, est très difficile,
  • 37:09 - 37:12
    et c’est quelque chose
    qui revient tout au long de la vie.
  • 37:12 - 37:16
    Je pense que nous sommes constamment
    en train de nous battre avec ça.
  • 37:17 - 37:19
    Oui, qu’en penses-tu, Aliyah?
  • 37:21 - 37:25
    Je pense que les magasins
    de vêtements de danse
  • 37:25 - 37:30
    ont aussi la responsabilité
    de sélectionner
  • 37:31 - 37:33
    et de s’assurer qu’ils proposent
    des vêtements de danse plus inclusifs
  • 37:34 - 37:36
    dans leurs locaux,
  • 37:36 - 37:38
    pour qu’ils puissent
    vous montrer ces vêtements
  • 37:38 - 37:42
    et vous faire savoir que vous êtes
    les bienvenus dans cet espace,
  • 37:42 - 37:44
    et que vous êtes vus
    dans cet environnement.
  • 37:44 - 37:48
    Il y a là une certaine responsabilité
    pour les magasins de vêtements de danse.
  • 37:48 - 37:49
    Bien sûr,
  • 37:50 - 37:51
    les entreprises de vêtements de danse,
  • 37:51 - 37:53
    celles qui fabriquent les produits,
  • 37:53 - 37:58
    doivent veiller à ce qu’elles soient
    conscientes de chaque nuance
  • 37:58 - 38:00
    qu’elles choisissent d’adopter
    et de développer.
  • 38:03 - 38:06
    J’ai une question de la part
    de Monroe et Jasmine.
  • 38:06 - 38:10
    Pour vous, si vous êtes dans un studio
  • 38:10 - 38:12
    et que vous portez
    une couleur de peau différente,
  • 38:12 - 38:14
    comment vous sentirez-vous?
  • 38:16 - 38:18
    Une réponse?
  • 38:19 - 38:21
    Je ne veux pas être émotive,
  • 38:22 - 38:23
    mais j’ai l’impression d’être seule,
  • 38:25 - 38:28
    comme si j’étais différente.
  • 38:28 - 38:30
    Je me sens bien accueillie
    dans mon studio,
  • 38:30 - 38:33
    car ils ont fait du bon travail
    pour m’aider à me sentir intégrée.
  • 38:33 - 38:34
    C’est vrai.
  • 38:34 - 38:38
    Mais parfois,
    j’ai l’impression d’être seule
  • 38:38 - 38:39
    et différente.
  • 38:39 - 38:43
    Je n’ai personne avec
    qui partager mes centres d’intérêt,
  • 38:44 - 38:45
    car tout le monde est pareil.
  • 38:45 - 38:49
    Je suis juste là
    avec des gens de peau plus foncée.
  • 38:49 - 38:50
    Je me sens différente.
  • 38:51 - 38:52
    J’ai appris à m’aimer,
  • 38:53 - 38:55
    même si ma couleur de peau est differente.
  • 38:55 - 38:57
    J’ai appris que nous dansions tous
    de la même manière.
  • 38:58 - 38:59
    Certes, nous ne dansons pas tous
    de la même manière,
  • 38:59 - 39:01
    mais nous dansons tous dans le studio.
  • 39:01 - 39:03
    Nous sommes tous ici pour la même raison.
  • 39:03 - 39:05
    Et maintenant, j’adore ça.
  • 39:05 - 39:07
    J’aime porter des collants couleurs chair.
  • 39:07 - 39:09
    Ma professeure de danse adore
    quand je les portes.
  • 39:09 - 39:12
    Elle m’a aussi autorisé
    à les porter sur scène par le passé.
  • 39:12 - 39:16
    Le fait d’avoir tout ce soutien
    m’aide à avoir confiance en moi.
  • 39:16 - 39:18
    C’est vrai.
  • 39:19 - 39:24
    Lorsque j’ai commencé
    à les porter l’année dernière,
  • 39:24 - 39:26
    on m’a demandé si je pouvais,
  • 39:26 - 39:28
    et je me suis dit :
  • 39:28 - 39:30
    « Non,
    je ne veux pas voir la différence. »
  • 39:30 - 39:33
    Mais maintenant,
    en les portants en classe,
  • 39:33 - 39:35
    j’ai l’impression...
  • 39:37 - 39:41
    J’ai l’impression d’être mieux représentée
    dans l’espace.
  • 39:44 - 39:45
    Je suis désolée.
  • 39:48 - 39:53
    J’ai l’impression
    de faire davantage partie de cet espace.
  • 39:54 - 39:56
    Désolé, c’est comme ça que je le ressens.
  • 39:56 - 39:58
    Mais au début, je me suis dit :
  • 39:58 - 39:59
    « Ce n’est pas pareil, je ne devrais pas.
  • 40:00 - 40:02
    Ce n’est pas ce qu’est
    une danseuse de ballet. »
  • 40:02 - 40:03
    Je ne devrais pas porter ça.
  • 40:03 - 40:06
    Maintenant, j’ai l’impression d’avoir été
    la première danseuse de ballet.
  • 40:07 - 40:08
    Donc oui.
  • 40:09 - 40:10
    C’est ça.
  • 40:10 - 40:12
    Mais il faut aussi se démarquer.
  • 40:12 - 40:14
    J’ai l’impression de me démarquer,
  • 40:15 - 40:17
    surtout que la couleur de peau
    joue en notre défaveur.
  • 40:17 - 40:20
    Mais c’est une bonne chose
    que nous soyons différents.
  • 40:20 - 40:21
    Nous n’avons pas à en avoir honte.
  • 40:22 - 40:23
    Nous sommes tous là pour danser.
  • 40:23 - 40:25
    On peut donc danser ensemble.
  • 40:26 - 40:31
    C’est pourquoi il est si important
    que le soutien soit présent
    du haut en bas de l’échelle,
  • 40:31 - 40:34
    pour que vous vous sentiez tous les deux à l’aise
  • 40:34 - 40:38
    et puissiez-vous dire :
    « OK, oui, ma couleur de peau
    est peut-être différente
  • 40:38 - 40:39
    de celle de certains autres danseurs,
  • 40:39 - 40:42
    mais je ne devrais pas en avoir honte »
  • 40:42 - 40:45
    ou « Je fais toujours partie intégrante
    de cet espace ».
  • 40:46 - 40:48
    Ce soutien doit venir de tous les niveaux
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    pour que vous dépassiez
  • 40:49 - 40:53
    vos sentiments initiaux
  • 40:53 - 40:56
    et disiez :
    « C’est pour moi, et je veux le faire. »
  • 40:56 - 40:59
    Et si c’est ce qui vous met
    le plus à l’aise,
  • 40:59 - 41:02
    alors c’est une belle option.
  • 41:03 - 41:05
    Et puis, vos peaux sont resplendissantes,
  • 41:05 - 41:07
    et vos collants aussi.
  • 41:08 - 41:10
    Je me disais
  • 41:11 - 41:13
    que même s’il y a
    des enfants plus jeunes que vous
  • 41:14 - 41:17
    qui vous admirent,
    vous êtes des leaders.
  • 41:17 - 41:20
    Et ce que vous faites pour les plus jeunes
  • 41:20 - 41:21
    est tellement beau.
  • 41:21 - 41:23
    Alors oui, je veux voir,
  • 41:23 - 41:26
    je veux voir des vidéos, des danses,
  • 41:26 - 41:28
    je veux voir des photos,
    je veux tout voir.
  • 41:31 - 41:34
    Merci beaucoup pour cette discussion.
  • 41:34 - 41:37
    J’ai l’impression que cela a
    vraiment renforcé l’importance
  • 41:37 - 41:43
    d’avoir confiance en soi,
    de regarder le ballet
  • 41:43 - 41:48
    et de voir où se trouvent les barrières
    et qui il n’embrasse pas.
  • 41:48 - 41:49
    Merci beaucoup.
  • 41:51 - 41:52
    Pour ceux qui nous regardent,
  • 41:52 - 41:55
    n’oubliez pas de consulter
    la page Instagram
    « L’évolution du ballet. »
  • 41:55 - 41:57
    [ÉNB Canada]
    si vous voulez en savoir plus.
  • 42:00 - 42:03
    Je tiens également à remercier
    nos panélistes.
  • 42:03 - 42:06
    Cette discussion
    me rend enthousiaste pour l’avenir.
  • 42:06 - 42:10
    J’ai hâte de voir
    ce que L’évolution du ballet va faire
  • 42:10 - 42:12
    pour rendre le monde de la danse
    plus inclusif,
  • 42:12 - 42:13
    mais aussi ce que tout le monde va faire
    en regardant.
  • 42:14 - 42:17
    Le projet L’évolution du ballet
    a été rendu possible
  • 42:17 - 42:19
    en partie grâce au gouvernement du Canada.
  • 42:19 - 42:23
    Un grand merci à tous nos partenaires et
    sympathisants.
  • 42:25 - 42:27
    Merci beaucoup.
  • 42:27 - 42:29
    Oui!
Title:
DressedToExpress_Panel_2025_v5
ASR Confidence:
1.00
Video Language:
English
Team:
On Demand - 987
Project:
BATCH 32 (04.01.25)
Duration:
42:40

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